Maïmonide: LOIS DE LA MAISON D’ELECTION
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Introduction
Elles comprennent six commandements : trois commandements positifs, et trois commandements négatifs, dont voici l’énoncé :
1 Construire le Sanctuaire. 2 Ne pas construire l’Autel en pierres de taille. 3 Ne pas monter sur l’Autel par des marches. |
4 Vénérer le Sanctuaire. 5 Monter la garde tout autour. 6 Ne pas interrompre sa garde. |
Chapitre 1: Le Temple, Histoire, sa perfection. Chapitre 2 L'Autel. Chapitre 3 La Ménorah, la Table des Pains, L'Autel des parfums. Chapitre 4 Le saint et le Saint des Saints: dimensions, construction. |
Chapitre 5 Le Mont du Temple, les Parvis. Chapitre 6 Le Mont du Temple, topologie, affectation des Loges. Chapitre 7 Respect dû au Temple. Chapitre 8 La garde du Temple. |
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1 C’est un commandement positif de construire un édifice en l’honneur de D.ieu, destiné à ce qu’on y apporte les offrandes et que l’on y vienne pour les fêtes trois fois par an, ainsi qu’il est dit " ils me feront un Sanctuaire(1) ". Le Tabernacle construit par Moché Rabbénou prescrit par la Torah ne fut que provisoire, ainsi qu’il est dit " car vous n’êtes pas encore arrivés à ce jour etc..(2)". 2 Lorsqu’ils entrèrent au Pays d’Israël(3) ils installèrent le Tabernacle à Guilgal durant les quatorze années que durèrent la conquête et le partage. De là, ils vinrent à Silo et y construisirent un édifice de pierre qui n’avait pas de plafond et sur lequel ils étendirent les couvertures du Tabernacle. Le Temple de Silo dura 369 années et fut détruit à l’époque où Héli mourut. Ils se déplacèrent à Nov et y construisirent un Sanctuaire, qui fut détruit lors de la mort de Samuel, et fut remplacé par un Sanctuaire érigé à Guivon. De Guivon ils vinrent ensuite à la Demeure Eternelle(4) . La période de Nov et de Guivon dura 57 ans. 3 Dès lors que le Temple fut construit à Jérusalem, tous les autres endroits furent interdits pour la construction d’une Maison à D.ieu ou pour l’offrande des sacrifices, et pour l’éternité, il n’y aura pas là bas de Temple, sinon qu’à Jérusalem, sur le Mont Moriah, dont il est dit " et David s’exclama - ceci est la Maison de l’Eternel D.ieu et ceci est l’Autel d’offrande pour Israël -(5) " et il est dit " ceci est mon lieu de repos à jamais(6)". 4 Le Temple construit par Salomon est déjà décrit dans le Livre des Rois. Quant au Temple qui sera reconstruit, bien qu’il soit évoqué dans le Livre d’Ezéchiel, ce n’est pas de façon explicite et détaillée, et les constructeurs du second Temple, lorsqu’ils le construisirent à l’époque d’Ezra, le firent sur le modèle du Temple de Salomon, et avec certains détails décrits par Ezéchiel. 5 Voici les éléments essentiels de l’édification du Temple(7) . On y construit le Kodech (Emplacement Saint), le Kodech Hakodachim (Saint des Saints), et devant le Kodech un emplacement qui est appelé Oulam. L’ensemble des trois est appelé Heikhal. On construit une autre enceinte autour du Heikhal à distance, à la façon des tentures limitant la Cour qui se trouvaient dans le Sanctuaire du désert. Tout ce qui est entouré par cette enceinte, dans la même disposition que la Cour du Tabernacle, est appelé Azarah (Cour), et le tout est appelé Mikdach (Temple). 6 On fabrique pour le Temple certains accessoires : l’Autel, pour le Sacrifice quotidien et les autres offrandes, et la Rampe par laquelle on monte sur l’Autel, placés devant le Oulam et s’étirant vers le Sud. le Kyor (bassin) et son socle, avec lequel les Cohanim se sanctifient mains et pieds en vue du Service Divin, placés entre le Oulam et l’Autel, du côté Sud, c’est à dire à gauche en entrant dans le Temple. l’Autel des encens, le Candélabre et la Table, tous trois disposés dans le Kodech, devant le Saint des Saints. 7 Le Candélabre est placé au Sud, à gauche en entrant, une table à droite, et dessus les Pains de Proposition, tous deux proches du Saint des Saints, quoiqu'un peu en retrait. L’Autel des encens est entre les deux, plus vers l’extérieur. On délimite dans la Azarah l’espace jusqu’où les tribus d’Israël peuvent venir, et l’espace où les Cohanim peuvent venir(8) . On y bâtit des pavillons pour les divers besoins du Temple, chacun nommé Loge. 8 On construit le Heikhal et la Azarah avec de grandes pierres. Si l’on ne trouve pas de pierres, on utilise des briques. On ne taille pas les pierres sur le Mont du Temple, mais on les fend et on les façonne à l’extérieur puis on les incorpore à l’ouvrage, ainsi qu’il est dit " des gros blocs, des pierres lourdes, pour faire les fondations du Temple en pierres de taille(9) ". Et il est dit " ni le marteau, ni la hache, aucun outil de fer ne fut entendu dans le Temple durant sa construction(10) ". 9 On ne construit pas à l’intérieur avec du bois en saillie(11) , mais seulement des pierres ou des briques et de la chaux. De même on ne construit pas de balcon en bois dans la Azarah, mais en pierres ou en briques. 10 On dalle toute la Azarah de lourdes pierres. Si une dalle s'est descellée, même si elle est restée en place, elle est impropre au Culte du fait de cette dégradation, et il est interdit au Cohen en service de se tenir dessus durant le Culte, jusqu’à ce qu’elle ait été refixée au sol(12) . 11 La meilleure façon d’accomplir la Mitsvah est de renforcer l’édifice et de l’élever selon les possibilités de la communauté ainsi qu’il est dit " et d’élever la résidence de notre D.ieu(13) ". On le décore et on l’embellit selon les moyens, et si on peut le recouvrir de plaques d’or et ajouter à sa splendeur, ceci est une Mitsvah. 12 On ne construit pas le Temple durant la nuit, ainsi qu’il est dit " et le jour où le Sanctuaire fut érigé ", pour nous enseigner qu’on le construit le jour et non la nuit(14) . On peut travailler à sa construction de l’aube à la sortie des étoiles(15) . Tous sont astreints de participer à sa construction et d’aider, tant par leur personne que par leur argent, hommes et femmes, comme pour le Sanctuaire édifié dans le désert. Cependant on n’interrompt pas les enfants dans leur étude pour cette construction. La construction du Temple ne repousse pas les Lois du repos des jours de Fête. 13 L’Autel n’est construit qu’avec des pierres(16) , et ce qui est dit dans la Torah " un autel de terre tu me feras(17)" signifie qu’il sera rattaché au sol, et ils ne pourront le construire ni sur un dôme, ni au-dessus d’une caverne. Quant au verset " si tu me construis un autel de pierres(17)", nos Sages ont reçu que ce " si " n’est pas une permission mais une obligation. 14 Toute pierre abîmée au point d’accrocher l’ongle comme lors de l’examen d’un couteau d’abattage est impropre à l’assemblage de la Rampe et de l’Autel, ainsi qu’il est dit "c’est en pierres intactes que tu construiras l’autel de l’Eternel(18) ". D’où extrayait-on les pierres de l’Autel ? D’un sol vierge, que l’on creusait jusqu’à arriver à un endroit dont on voyait qu’il n’avait jamais été utilisé ni exploité(19), et de là on extrayait les pierres, ou de la mer Méditerranée(20) , et l’on s’en servait pour la construction. Les pierres du Heikhal et des Cours devaient également être intactes. 15 Les dalles du Heikhal et de la Azarah qui se seraient éraillées ou ébréchées sont impropres au Culte : elles ne peuvent être réaffectées à un usage profane et doivent être enfouies(21) . Toute pierre qu’aurait érodée un instrument métallique, même si elle ne s’est pas rayée, est impropre à la construction de l’Autel et de la Rampe(22) , ainsi qu’il est dit " car tu as posé ton glaive dessus et tu l’as profanée17". Celui qui utilise pour la construction de l’Autel ou de la Rampe une pierre travaillée par du fer est passible de flagellation(23) , ainsi qu’il est dit " tu ne les construiras pas de pierre taillée 17". Celui qui utiliserait une pierre éraillée transgresse un commandement positif(24) . 16 Si une pierre a été éraillée, ou modifiée par du métal après avoir été incorporée à l’Autel ou à la Rampe seule cette pierre devient impropre au Culte, et les autres sont utilisables. Lorsqu’on crépissait l’Autel, deux fois par an, à l’approche de Pessa’h et de Souccot, on le lissait avec des tissus et non avec une truelle métallique, de peur qu’elle n’érode une pierre et ne la rende inutilisable. 17 On ne construit pas d’escalier pour accéder à l’Autel, ainsi qu’il est prescrit " tu ne monteras pas sur mon autel par des marches 17". On aménage un plan incliné sur le côté Sud de l’Autel, qui va en descendant du sommet de l’Autel jusqu’au sol, appelé la Rampe. Celui qui accéderait à l’Autel par des marches est passible de flagellation. De même, celui qui brise une pierre de l’Autel, ou de l’ensemble du Heikhal ou d’entre le Oulam et l’Autel, dans un but destructeur, est flagellé, comme il est dit " vous briserez leurs autels etc..., vous n’agirez point ainsi avec l’Eternel votre D.ieu(25)". 18 Le Candélabre et ses accessoires, la Table et ses accessoires, l’Autel des encens et tous les ustensiles du Culte ne se font qu’en métal. S’ils ont été fabriqués en bois, en os, en pierre ou en verre, ils sont impropres au culte. 19 Si la communauté est pauvre, on peut même les faire en étain. Lorsqu’elle s’enrichit, on les fait en or. Même les coupes, les broches et les pelles de l’Autel des sacrifices, les récipients de mesure sont faits en or, si la communauté le peut, et on recouvrira même les portes de la Azarah avec de l’or si les moyens le permettent. 20 Les ustensiles doivent être fabriqués depuis le début à l’intention du Culte. S’ils ont été conçus au départ pour un usage profane, ils ne peuvent être affectés ensuite pour le Service Divin. Les ustensiles destinés au Culte, tant qu’ils n’ont pas été mis en service peuvent être utilisés pour un usage profane. Auraient-ils été utilisés pour un usage sacré, qu’ils ne peuvent plus être profanés. Des pierres et des poutres qui auraient été travaillées à l’intention d’une maison de prières ne peuvent servir à la construction du Temple. Notes
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Chapitre 2 [ Retour à l'index ] |
1 L’Autel a un emplacement extrêmement précis, et on ne doit jamais le changer, ainsi qu’il est dit " ceci est l’Autel pour les holocaustes d’Israël(26) ".
C’est sur l’emplacement du Temple que Isaac notre père fut mis sur l’Autel, ainsi qu’il est dit " pars vers le pays de Moriah(27) ", et il est dit dans les Chroniques " Salomon commença à construire la maison de D.ieu à Jérusalem, sur la montagne de Moriah, au lieu qui avait été révélé à David son père, et que David avait préparé, à l’emplacement de la grange d’Arnon le Jébuséen(28) ". 2 C’est une tradition acceptée par tous(29) que l’endroit même où David puis Salomon placèrent l’Autel, la grange de Aravnah, est à l’emplacement de l’Autel construit par Abraham pour y sacrifier Isaac, et aussi le lieu où Noé construisit un autel en sortant de l’Arche, l’autel même où Caïn et Abel apportèrent leur offrande, le lieu où Adam fit une offrande après avoir été créé, et c’est de cet endroit là qu’il fut créé. Nos Sages ont enseigné : " l’homme fut créé de l’endroit où il trouverait son pardon(30) ". 3 Les dimensions de l’Autel sont très précises, et sa forme connue par une transmission directe de maître à élève. L’Autel construit par les exilés à leur retour de Babel le fut à la ressemblance de l’Autel qui sera reconstruit un jour, et il n’y a pas à augmenter ou diminuer ses dimensions. 4 Trois Prophètes revinrent avec eux de l’exil(31) . L’un témoigna sur l’exactitude de l’emplacement de l’Autel, l’un sur ses dimensions, l’un témoigna que l’on pouvait apporter sur cet Autel tous les sacrifices, même si le Temple n’était pas construit. 5 L’Autel construit par Moché, comme l’Autel construit par Salomon et celui construit par les exilés, comme l’Autel qui sera reconstruit, tous mesurent dix coudées de hauteur chacun. Le texte de la Torah qui enseigne " trois coudées de hauteur(32) " désigne l’emplacement du bûcher seulement. L’Autel construit par les exilés, comme l’Autel qui sera reconstruit, ont pour longueur et largeur 32 coudées sur 32 coudées. 6 Les dix coudées de la hauteur de l’Autel comportent des coudées de cinq palmes et des coudées de six palmes. Toutes les autres coudées mentionnées dans la construction du Temple sont des coudées de six palmes. La hauteur de tout l’Autel était de 58 palmes(33) . 7 Voici les dimensions et la forme de l’Autel. Une hauteur de cinq palmes et un retrait de cinq palmes définissent le Yessod (soubassement). L’édifice fait maintenant une longueur de 30 coudées et 2 palmes sur une largeur de 30 coudées et 2 palmes. Une élévation de 30 palmes et un retrait de 5 palmes définissent le Sovev chemin de ronde. ( 18 palmes plus haut, c’est le niveau du bûcher ). Il y a maintenant une largeur de 28 coudées et 4 palmes sur 28 coudées et 4 palmes. (A une hauteur de 18 palmes de plus, à l’intérieur de ces quatre coins, un élément creux de section carrée). La projection de ces coins - une coudée sur une coudée - occupait une coudée en périphérie du bûcher. De même le chemin de passage des Cohanim occupait la largeur d’une coudée sur tout le pourtour. Il se trouve donc que le bûcher avait un emplacement de 24 coudées et 4 palmes de largeur sur 24 coudées et 4 palmes. 8 La hauteur de chaque corne était de 5 palmes, et la surface de chacune une coudée sur une coudée. Ces quatre cornes étaient creuses à l’intérieur. Le bûcher était à 18 palmes de hauteur. Le milieu de la hauteur de l’Autel - 29 palmes - se trouvait donc en dessous du Sovev(34). 9 Un ruban rouge entourait l’Autel à mi-hauteur (à six palmes en dessous du Sovev), pour délimiter les sangs exprimés vers le haut des sangs aspergés(35) vers le bas. La hauteur du sol jusqu’à la base du bûcher est donc de 9 coudées moins une palme. 10 Le Yessod n’entourait pas complètement l’Autel des quatre côtés comme le faisait le Sovev. Il s’étendait sur tout le côté Nord et le côté Ouest, et occupait une coudée sur le côté Sud et une coudée sur le côté Est, l’angle Sud Est étant dépourvu de Yessod. 11 A l’angle Sud-Ouest du Yessod, se trouvaient deux trous, comme deux fins canaux, appelés Chittim(36) , par lesquels les sangs s’écoulaient dans une fosse située sous cet angle, et s’y mélangeaient au ruisseau(37) qui les conduisait à la rivière du Kidron. 12 A la base de ce même angle, sur le sol, un regard d’une coudée sur une coudée, fermé par une dalle de marbre portant un anneau, par lequel on accédait à la fosse pour la nettoyer. 13 La Rampe était construite au sud de l’Autel, d’une longueur de 32 coudées pour une largeur de 16 coudées, et elle occupait au sol une longueur de 30 coudées en avant de l’Autel. Elle s’avançait d’une coudée sur le Yessod et d’une coudée sur le Sovev, mais était un peu séparée de l’Autel afin que les membres soient jetés sur l’Autel. La hauteur de la Rampe comme le niveau du bûcher était de 9 coudées moins une palme. 14 Deux rampes accessoires s’en dégageaient par lesquelles on accédait au Yessod(38) et au Sovev(39) , dont elles étaient séparées par un fin sillon. Une niche était ouverte sur le flanc Ouest de la Rampe, d’une coudée sur une coudée, nommée Revouvah(40) , où l’on déposait les offrandes expiatoires d’oiseaux jugées impropres(41) , en attendant qu’elles se gâtent et soient emportées à l’incinération. 15 Deux tables étaient disposées à l’Ouest de la Rampe, l’une en marbre(42) sur laquelle on posait les découpes des animaux sacrifiés, et l’autre en argent sur laquelle étaient disposés les instruments du Culte. 16 Lorsque l’on construit l’Autel, on le construit en un bloc massif, comme une colonne, sans y laisser d’espace creux. On apporte des moellons entiers, petits et grands, de la chaux, de la poix et du vernis d’émail, que l’on mélange et on procède à l’assemblage dans un coffrage à la taille de l’Autel, niveau par niveau. On incorpore à l’assemblage une pièce de bois ou de pierre de la taille du Yessod au coin Sud-Est, et on procède ainsi pour les quatre cornes, jusqu’à l’achèvement de l’ouvrage. Ces pièces seront ensuite retirées pour laisser l’angle Sud-Est sans soubassement et les cornes creuses. 17 Les quatre cornes de l’Autel, le Yessod et la forme carrée sont indispensables à l’Autel. Un Autel à qui manquerait une corne, ou le Yessod, ou la forme carrée, ou la Rampe est impropre au Culte car ces quatre conditions sont suspensives. Par contre les dimensions en longueur, largeur et hauteur ne sont pas impératives, ceci à condition de ne pas faire moins qu’une coudée au carré sur trois coudées de hauteur, comme l’Autel du désert. 18 Si une partie du crépi de l’Autel de la taille d’une palme s’est abîmée, l’Autel est impropre au Culte. Pour moins d’une palme, il est utilisable, à condition qu’il n’y ait pas dans la partie abîmée de pierre éraillée. Notes: |
Chapitre 3 [ Retour à l'index ] |
1 La forme de la Ménorah (Candélabre) est codifiée avec précision par la Torah. Sa tige centrale portait quatre calices, deux olives et deux vasques, comme il est dit " et sur la Ménorah, quatre calices amygdaloïdes(43) ses olives et ses vasques(44)". Et encore un troisième vasque près du socle de la Ménorah, ainsi qu’il est dit " jusqu’à sa base, jusqu’à son vasque(45) ". 2 Elle reposait sur trois pieds. Le fût central portait encore trois autres olives, d’où sortaient les six branches : trois d’un côté, trois de l’autre. Sur chacune de ces branches, trois calices, une olive et un vasque. Le tout (en or) ciselé avec des motifs aux formes d’amande. 3 Au total, il y a 22 calices, 9 vasques et 11 olives. Tous sont indispensables, et l’absence, même d’un seul, de ces 42 éléments invalide l’ensemble(46) . 4 De quel cas parlons-nous ? C’est lorsque la Ménorah est faite en or. Pour un autre métal, on ne lui fait ni calices, ni olives et ni vasques(47) . De même, la Ménorah en or sera faite tout entière d’un kikar(48) d’or y compris ses godets, forgée d’une seule pièce, tandis que pour une Ménorah d’un autre métal, il n’est pas exigé de poids précis, et même si elle est assemblée en tube creux elle est utilisable. 5 On ne doit pas la faire à partir de métal récupéré, qu’elle soit en or ou d’un autre métal. 6 Les pinces, les curettes et les fioles d’huile ne sont pas comprises dans le poids d’un kikar, car il est dit à propos de la Ménorah " en or pur ", et le texte poursuit " ses pinces et ses curettes seront en or pur(49) ". Il n’est pas dit " ses godets seront en or pur ", car ses godets sont une partie fixe du Candélabre et sont inclus dans le poids d’un kikar. 7 Les sept branches du Candélabre sont indispensables, et les sept godets également, que le Candélabre soit en or ou en un autre métal. Tous les godets font partie du corps même des branches. 8 Les six godets fixés aux six branches latérales du Candélabre sont tous tournés vers le godet du milieu sur la tige centrale, lui-même tourné vers le Saint des Saints, et appelé pour cela " la lampe de l’Ouest "(50). 9 Les calices ressemblent à ces verres d’Alexandrie, minces à la base et à larges bords(51) . Les olives ressemblent à des pommes de Karote(52) , ovales comme un oeuf qui aurait les deux bouts arrondis. Les vasques sont comme ces fleurs sculptées sur les colonnes, à la façon de coupelles à bords éversés. 10 La hauteur du Candélabre était de 18 palmes : les pieds et leur vasque, trois palmes puis deux palmes lisses ; une palme englobant un calice, une olive et un vasque, puis deux palmes lisses ; une palme occupée par une olive dont se dégagent deux branches, une d’un côté, une de l’autre, montant sur toute la hauteur de la Ménorah, puis une palme lisse ; une palme occupée par une olive dont se dégagent deux branches, une d’un côté, une de l’autre, montant sur toute la hauteur de la Ménorah, puis une palme lisse ; une palme occupée par une olive dont se dégagent deux branches, une d’un côté, une de l’autre, montant sur toute la hauteur de la Ménorah, puis deux palmes lisses ; il reste trois palmes comprenant trois calices, une olive et un vasque(53). 11 Il y avait une pierre devant le Candélabre, taillée de trois marches, sur laquelle se tenait le Cohen lorsqu’il entretenait les lampes, et sur laquelle il posait la fiole d’huile, les pinces et les curettes durant l’allumage(54) . 12 La Table mesurait douze palmes de long pour une largeur de six palmes. Elle était posée en longueur dans l’axe du Sanctuaire et sa largeur selon la largeur du Sanctuaire. De même tous les autres éléments du Sanctuaire étaient disposés dans l’axe de la longueur du Temple pour leur plus grande dimension, et en position frontale pour leur largeur, sauf l’Arche rangée dans sa longueur selon la largeur du Temple. De même, les lampes du Candélabre étaient disposées selon la largeur du Sanctuaire, du Nord au Sud. 13 Quatre montants en or entouraient la Table, bifurqués à leur partie supérieure, par lesquels on maintenait les deux rangées de pain de Proposition : deux montants pour une rangée, deux montants pour l’autre rangée. C’est ce que la Torah désigne par " ses montants(55) ". 14 Il y avait 28 tiges en or, toutes en demi-tube creux, quatorze pour une rangée, quatorze pour l’autre rangée, désignées par la Torah comme " ses supports(55)". Deux coupes destinées à l’encens étaient déposées près des rangées de pain, appelées " ses cuillers 55". Les moules dans lesquels étaient faits les Pains de Proposition, étaient appelés " les récipients 55". 15 Voici l’usage de ces quatorze tiges : on pose le premier pain sur la Table même, puis entre le premier et le deuxième, trois tiges et ainsi de suite entre chaque pain, trois tiges, et entre le cinquième et le sixième deux tiges seulement, car le sixième n’en supportait pas d’autre(56) . Il y a donc 14 tiges pour chaque rangée. 16 Deux tables étaient disposées à l’intérieur du Oulam, sur le pas de la porte. L’une en marbre sur laquelle on posait les pains avant de les disposer dans le Kodech(57) , l’autre en or sur laquelle on les posait en les sortant, et ce parce qu’il ne peut y avoir que progression dans le domaine de la Sainteté, et non régression(58) . 17 L’Autel des parfums était carré d’une coudée sur une coudée. Il était disposé dans le Heikhal au milieu de l’axe Nord Sud, plus à l’extérieur que la Table et la Ménorah. Tous trois étaient disposés au-delà du premier tiers du Heikhal, près du rideau séparant le Kodech du Kodech Hakodachim(59) . 18 Le bassin d’ablutions avait 12 becs, afin que tous les Cohanim affectés au sacrifice quotidien(60) puissent s’y sanctifier par les ablutions simultanément. Un réservoir lui était adjoint, pour qu’il y ait toujours de l’eau, qui avait le statut d’un ustensile profane afin que l’eau qui y restait la nuit ne soit pas rendue impropre. Ceci car le bassin étant un des ustensiles saints, il sanctifiait son contenu, et tout ce qui a été sanctifié en étant contenu dans un ustensile sacré devient impropre s’il y reste durant la nuit(61) . Notes:
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Chapitre 4 [ Retour à l'index ] |
1 Il y avait un rocher(62) dans le Saint des Saints, sur son côté Ouest, sur lequel était posée l’Arche et devant, un flacon de la Manne et le bâton d’Aharon.
Lorsque Salomon construisit le Temple, il savait qu’il serait un jour détruit, et il y bâtit un endroit pour y cacher l’Arche, en bas d’un profond labyrinthe. C’est Josias qui ordonna de la cacher là où Salomon avait prévu, comme il est écrit " il dit aux Lévites qui enseignent à tout Israël, consacrés à D.ieu "déposez l’Arche Sainte à l’endroit préparé par Salomon fils de David, le Roi d’Israël ; puis vous ne la porterez plus sur l’épaule ; maintenant vous servirez l’Eternel votre D.ieu etc..."(63). Avec l’Arche furent également cachés le bâton d’Aharon, le flacon de manne, et l’huile d’onction. Tous ces objets manquaient dans le Second Temple. De même, l’Esprit Divin ne répondait plus par les Ourim et les Toumim(64) qui étaient utilisés à l'époque du Second Temple, et on ne les interrogeait plus, ainsi qu’il est dit " jusqu’au rétablissement du Prêtre portant les Ourim et les Toumim(65)". Ils n’étaient confectionnés que pour compléter les huit vêtements du Grand Prêtre afin qu’il ne lui en manque aucun. 2 Dans le premier Temple, il y avait une cloison séparant le Kodech du Kodech Hakodachim, d’une coudée d’épaisseur. Lorsqu’ils construisirent le Deuxième Temple, ils ne savaient si l’épaisseur de la cloison faisait partie des dimensions du Kodech ou des dimensions du Saint des Saints. C’est pourquoi ils construisirent le Saint des Saints d’une profondeur exacte de vingt coudées, et le Kodech exactement de quarante coudées, en rajoutant une coudée entre Kodech et Kodech Hakodachim. Ils n’y mirent pas de mur mais deux tentures, l’une côté Saint des Saints et l’autre côté Kodech, distantes d’une coudée correspondant à l’épaisseur de la cloison qu’il y avait dans le Premier Temple. Le premier Sanctuaire, n’avait lui qu’une seule tenture, ainsi qu’il est écrit " Ce rideau sera pour vous une séparation(66)". 3 Le Heikhal construit au retour de l’exil faisait cent coudées sur cent coudées, et une hauteur de cent coudées. Voici comment se décomposait sa hauteur : ils construisirent une dalle de six coudées de hauteur, entièrement pleine, qui lui servait de fondation. un mur haut de quarante coudées. Un plafond décoré(67) d’une coudée de hauteur. Au-dessus desquelles un espace vide de deux coudées pour canaliser l’eau d’écoulement, appelé Beit Dilfa. l’épaisseur du plafond au-dessus cette chambre d’écoulement était d’une coudée. une chape d’une coudée. une chambre supérieure dont les murs faisaient quarante coudées de hauteur. Un plafond décoré d’une coudée de hauteur. séparé par un vide de deux coudées (Beit Dilfa) d’un plafond d’une coudée d’épaisseur, couvert d’une chape d’une coudée d’épaisseur. un parapet de trois coudées. une lame de fer d’une coudée, acérée comme un glaive surmontait le parapet, pour empêcher les oiseaux de s’y poser, appelée Kalé Orev(68). Le tout mesurait donc cent coudées. 4 D’Ouest en Est, cent coudées dont voici le décompte : quatre murs successifs limitaient trois espaces vides. Du mur le plus à l’Ouest au premier mur intérieur, cinq coudées ; entre le deuxième mur et le troisième, six coudées ; du troisième mur au quatrième mur, six coudées. Les distances de mur à mur incluent l’épaisseur du mur et l’espace vide. la longueur du Saint des Saints vingt coudées. une coudée pour l’espace entre les deux tentures séparant le Kodech du Kodech Hakodachim. la longueur du Kodech quarante coudées. l’épaisseur du mur de l’Est où se trouvait le portail six coudées. le Oulam onze coudées, et l’épaisseur du mur du Oulam, cinq coudées. Soit en tout cent coudées. 5 Du Nord au Sud, cent coudées : l’épaisseur du mur du Oulam, cinq coudées ; du mur du Oulam jusqu’au mur latéral du Kodech, dix coudées ; les parois du Kodech comprenaient six cloisons successives délimitant entre elles cinq espaces vides ; de la plus extérieure à la suivante, cinq coudées ; entre la deuxième et la troisième, trois coudées ; de la troisième à la quatrième, cinq coudées ; entre la quatrième et la cinquième, six coudées ; et de la cinquième à la cloison la plus interne six coudées ; soit quarante coudées de part et d’autre, et la dimension interne du Kodech de vingt coudées, soit un total de cent coudées. 6 Le Pichpech (portillon) est une petite porte. Il y avait deux portillons d’accès au Heikhal de part et d’autre de la Grande Porte qui était au milieu de la largeur du Heikhal, l’un au Nord et l’autre au Sud. Celui du Sud ne fut jamais utilisé, et c’est à son propos que Ezéchiel explique " cette porte restera fermée et ne devra pas être ouverte(69)". C’est par celui du Nord que l’on passait, progressant entre deux cloisons jusqu’à arriver à un endroit ouvert sur la gauche vers le Kodech. C’est par ici que l’on accédait au Heikhal pour aller ensuite jusqu’à la Grande Porte pour l’ouvrir(70). 7 La Grande Porte était large de dix coudées, et haute de vingt coudées. Elle avait quatre vantaux : deux à l’intérieur et deux à l’extérieur. Les vantaux extérieurs s’ouvraient vers l’intérieur, recouvrant l’épaisseur du mur. Les vantaux intérieurs s’ouvraient dans l’intérieur même du Heikhal et se rabattaient contre le mur . 8 Le Portail du Oulam était haut de quarante coudées, large de vingt, et ne comportait pas de vantail(71). Cinq corniches en bois précieux(72) surplombaient l’ouverture. La corniche inférieure débordait la largeur de l’ouverture d’une coudée de part et d’autre, et chacune des cinq dépassait celle du dessous d’une coudée de chaque côté. La cinquième corniche mesurait donc trente coudées de large. Une couche de pierres les séparait l’une de l’autre. 9 Le Temple était large de devant et étroit par derrière, tel un lion accroupi. Des galeries faisaient tout le tour de la construction, à l’extérieur du mur de la Messibah(73). La galerie(74) inférieure faisait 5 coudées de large et était couverte par un toit de six coudées, la galerie du milieu six coudées et son toit sept coudées et la galerie supérieure sept coudées, ainsi qu’il est dit " et le balcon inférieur etc...(75)". Ces trois galeries entouraient le Heikhal de ses trois côtés. De même, tout autour du Oulam du bas jusqu’en haut, il y avait une coudée lisse puis un bandeau(76) de trois coudées, une coudée lisse puis un bandeau de trois coudées, jusqu’en haut. Ces reliefs entouraient tous les murs. Leur profondeur était de trois coudées avec une coudée entre chaque bandeau. Le bandeau supérieur faisait lui quatre coudées de large. 10 Tous ces espaces vides entre les cloisons s’appellent les loges. Disposés autour du Sanctuaire, il y avait cinq espaces au Nord, cinq au Sud, et trois à l’Ouest. Ils étaient séparés en trois niveaux superposés, ce qui aménageait quinze loges au Sud : cinq dessous, cinq dessus et cinq par-dessus ; de même, quinze loges au Nord ; huit loges à l’Ouest : trois puis trois dessus, et deux par-dessus sur un seul niveau. Il y avait en tout 38 loges. 11 Chaque loge avait trois ouvertures s’ouvrant l’une sur la loge de droite, l’une sur la loge de gauche et une sur la loge supérieure. A l’angle Nord-Est, la loge de l’étage du milieu avait cinq ouvertures : une vers la loge de droite, une vers la loge supérieure, une vers la Messibah, une vers la loge où se trouvait le portillon, et la dernière vers le Heikhal. 12 Une rampe (Messibah) montait du coin Nord-Est au coin Nord Ouest, par lequel on montait sur le toit des loges. On montait face à l’Ouest en parcourant tout la face Nord du Sanctuaire, jusqu’à arriver à la face Est. De là on se tournait vers le Sud, et l’on montait en longeant la face Ouest, jusqu’à arriver à la face Sud. Arrivé à l’angle Sud Ouest, on se tournait vers l’Est pour monter en parcourant la face Sud, jusqu’à arriver à la porte de la chambre supérieure, car cette porte s’ouvrait au Sud. 13 Près de la porte se trouvaient deux mâts en cèdre qui permettaient de monter jusqu’au toit de la chambre supérieure. Dans la Chambre, des extrémités de poutre(77) délimitaient le plafond du Kodech du plafond du Kodech Hakodachim. Des trappes y étaient ouvertes au plafond du Kodech Hakodachim par lesquelles on descendait les ouvriers (chargés de l’entretien des murs du Saint des Saints) dans des nacelles(78) afin qu’ils ne puissent admirer la beauté du Saint des Saints(79). Une fois par an, de Pessa’h en Pessa’h, on ravalait les murs du Heikhal. Notes:
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Chapitre 5 [ Retour à l'index ] |
1 La Montagne du Temple - le Mont Moriah- mesurait cinq cents coudées sur cinq cent coudées, et était entourée d’une muraille. Des voûtes superposées étaient construites en sous sol, pour parer à l’impureté(80). Elle était toute entière couverte de l’intérieur par une succession de galeries. 2 Elle avait cinq entrées: une à l’Ouest, une à l’Est une au Nord, et deux au Sud. La largeur de chaque portail était de dix coudées, et sa hauteur vingt coudées, et ils étaient munis de vantaux. 3 En dedans de la muraille, un grillage -Soreg- en faisait le tour, haut de dix palmes. Plus en dedans, un muret de dix coudées - le ‘Heil(81) -, évoqué dans les Lamentations " rempart et muraille ont pris le deuil(82)", c'est le muret de la Azarah. 4 En dedans du ‘Heil, l’enceinte de la Azarah, qui mesurait en tout 187 coudées de long, sur 135 coudées de large, et qui avait sept portes : trois au Nord, près de l’angle Ouest, trois au Sud, près de l’Ouest, et une à l’Est, en plein milieu, face au Saint des Saints(83). 5 Chacun de ces portails mesurait dix coudées de large pour vingt coudées de hauteur, et les portes en étaient recouvertes d’or, excepté la porte Est qui était couverte d’un cuivre semblable à de l’or. Cette porte était appelée la Porte Supérieure, et c’était celle là la " Porte de Nicanor ". 6 La Azarah n’était pas au centre du Mont du Temple. Elle était un peu plus éloignée du Sud que des autres côtés, et plus proche de l’Ouest que des autres côtés. Sa distance au mur Nord était plus grande que sa distance au mur Ouest, et moindre que sa distance au mur Est. 7 En avant de la Azarah, à l’Est, se trouvait la Cour des Femmes (Ezrat Nachim), longue de 135 coudées sur 135 coudées de largeur. A ses quatre coins, une loge de quarante coudées sur quarante coudées. Ces loges n’étaient pas couvertes, et ne le seront pas(84). 8 Quelle était leur affectation ? la loge Sud-Est était la loge des Naziréens. C’est ici qu’ils cuisaient leurs offrandes et se tondaient la chevelure(85). la loge Nord-Est était l’Atelier du Bois. C’est ici que les Cohanim inaptes au Culte(86) triaient le bois véreux, car tout bois véreux est impropre au Culte. la loge Nord-Ouest était la loge des Metsoraïm(87). la loge Sud-Ouest, où l’on entreposait le vin et l’huile était appelée la Loge de la Maison de l’huile. 9 La Cour des Femmes était entourée d’une tribune surélevée d’où les femmes assistaient au Culte, les hommes étant en bas afin qu’ils ne soient pas mélangés. 10 Un grand pavillon se trouvait à la hauteur de la Azarah, sur le côté Nord, à l’extérieur, entre l’enceinte de la Azarah et le rempart du ‘Heil, coiffé d’un dôme. Il était entouré de l’intérieur de galeries de pierre, et on l’appelait Beit Hamoked (la Maison du Feu). Il avait deux portes, l’une s’ouvrant sur la Azarah, et l’autre sur le ‘Heil. Quatre loges s’y trouvaient : deux étaient sacrées, et deux étaient profanes, et une saillie du mur séparait le sacré du profane. Quelle était leur affectation ? La loge Sud-Ouest était la Loge des Béliers(88). La loge Sud-Est était le loge des Boulangers où l’on préparait le Pain de Proposition. La loge Nord-Est, où les Hasmonéens avaient enfoui les pierres de l’Autel qu’avaient souillées les dominateurs grecs. La loge Nord-Est : par elle on descendait dans la Chambre du Bain(89). 11 Celui qui descendait s’immerger, parcourait à partir de cette loge un couloir souterrain qui traversait tout le Temple. Des bougies y étaient allumées de chaque côté, jusqu’à l’entrée de la Chambre du Bain. Dans ce pavillon, était allumé un feu, et se trouvait un cabinet d’aisance et de respect. Et voici quel était son respect : lorsqu’on le trouvait fermé, c’est qu’il y avait déjà quelqu’un dedans. 12 La longueur de la Azarah, d’Est en Ouest était de 187 coudées, ainsi comptées : du mur occidental de l’enceinte jusqu’au mur du Heikhal, 11 coudées ; la longueur totale du Heikhal, cent coudées ; du Oulam à l’Autel, 22 coudées ; l’Autel, 32 coudées ; l’aire de passage des prêtres, dite " Cour des Cohanim ", 11 coudées ; l’endroit permis au peuple, dit " Cour d’Israël ", 11 coudées. 13 La largeur de la Cour, du Nord au Sud, 135 coudées dont voici le décompte : de l’enceinte Nord à l’Atelier des Viandes, 8 coudées ; l’Atelier des Viandes, 12 coudées et demi. C’est là que l’on suspendait les sacrifices pour les dépecer ; 14 L’emplacement des tables, de huit coudées, où se trouvaient des tables de marbre sur lesquelles on posait les quartiers de viande, et où l’on rinçait la viande avant de la cuire. Huit tables s’y trouvaient . Près de l’emplacement des tables, l’endroit des anneaux(90), de 24 coudées, où l’on égorgeait les Sacrifices Très Saints(91). 15 - Des anneaux à l’Autel, 8 coudées ; l’Autel, 32 coudées ; la Rampe, 30 coudées ; entre la Rampe et le mur Sud, 12 coudées et demi. 16 De l’enceinte Nord de la Cour jusqu’à la paroi de l’Autel, dans le sens de la largeur, 60 coudées et demi, et du mur du Oulam jusqu’au mur Est de la Cour, dans le sens de la longueur, 76 coudées. Toute cette surface était appelée " Le Nord ", et c’est là qu’on égorgeait les Sacrifices Très Saints. 17 Huit loges se trouvaient dans la Cour d’Israël : trois au Nord, trois au Sud. - Au Sud, la Loge du Sel, la Loge de Parva(92), la Loge de rinçage. la Loge du Sel, où l’on entreposait le sel nécessaire aux offrandes(93); la Loge de Parva, où l’on salait les peaux des sacrifices(94). A l’étage supérieur se trouvait la Chambre du bain rituel utilisé par le Grand Prêtre le jour de Kippour. la Loge de rinçage, où l’on rinçait les entrailles des holocaustes. De là une rampe circulaire accédait à l’étage supérieur de la Loge de Parva. - Les trois loges du côté Nord : la Loge des Pierres de taille, la Loge de Golah, la Loge en Bois. la Loge des Pierres de taille(95), où siégeait le Grand Sanhédrin ; une partie en était sacrée, et l’autre partie profane ; elle avait deux portes, l’une vers le Kodech et l’autre vers l’extérieur profane ; c’est dans la partie profane que prenait place le Sanhédrin ; la Loge de Golah, où se trouvait un puits (96), d’où on puisait avec un seau ; c’est d’ici qu’on approvisionnait en eau toute la Azarah ; la Loge en Bois, située derrière les précédentes, était la loge du Grand Prêtre, et c’est elle qu’on appelait la Loge des Parhédrin(97). Le toit de ces trois loges était de niveau. Deux autres loges se trouvaient dans la Cour d’Israël, l’une à la droite de la porte Est, la Loge de Pin’has l’Habilleur, et l’autre à la gauche, la Loge de ceux qui préparent les galettes(98). Notes:
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1 Le Temple n’était pas construit sur un terrain plat, mais par degrés successifs à flanc de montagne. En entrant par la Porte Est du Mont du Temple, on traversait à plat jusqu’à l’extrémité du ‘Heil, puis l’on montait du ‘Heil jusqu’à la Cour des Femmes par 12 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi coudée, et sa profondeur une demi coudée. 2 On parcourait à plat toute la Cour des Femmes, puis on montait vers la Cour d’Israël qui est le début de la Azarah par 15 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi coudée, et sa profondeur une demi coudée. 3 On traversait toute la Cour d’Israël à plat puis on montait vers la Cour des Cohanim par une marche d’une coudée de hauteur, sur laquelle se trouvait une tribune haute de trois marches, chacune d’une demi coudée de hauteur et profonde d’une demi coudée. La Cour des Cohanim était donc surélevée de deux coudées et demi par rapport à la Cour d’Israël. 4 Toute la cour des Cohanim était d’un même niveau avec l’Autel et l’espace entre l’Autel et le Oulam, puis on montait vers le Oulam par 12 marches, chacune d’une demi coudée de hauteur et une demi coudée de profondeur(99). Le Oulam et le Heikhal étaient à la même hauteur. 5 De cette façon, le plancher du Heikhal était surélevé par rapport à la base de la Porte Est de 22 coudées. L’ouverture de cette porte faisant 20 coudées de hauteur, celui qui se tenait en face et à la hauteur de la Porte Est ne pouvait voir la porte du Heikhal. C’est en fonction de ceci qu’on avait construit le mur au dessus de cette porte suffisamment bas pour que le Cohen se tenant sur la Montagne d’Onction puisse voir la Porte du Heikhal lorsqu’il aspergeait du sang de la vache en direction du Heikhal(100). 6 Il y avait des loges sous la Cour d’Israël, s’ouvrant dans la Cour des Femmes, où les Lévites entreposaient les violons, les harpes, les cymbales et tous leurs instruments de musique. Lorsque les Lévites accompagnaient un sacrifice de leurs chants, ils se tenaient sur les gradins montant de la Cour d’Israël à la Cour des Cohanim. 7 Les loges construites dans une partie sanctifiée du Temple mais s’ouvrant dans un endroit profane étaient profanes mais leur toit était saint, si leur toit était de niveau avec le sol de la Azarah. Si leur toit n’était pas de niveau avec le sol de la Azarah, leur toit également était profane, car les toits et les étages n’étaient pas consacrés(101). C’est pourquoi on ne pouvait consommer sur ces toits la viande des Sacrifices Très Saints, ni y immoler les Kodachim Kalim. 8 Les loges construites sur un sol non consacré et s’ouvrant sur un endroit sanctifié, étaient considérées comme consacrées, quant à leur intérieur, pour pouvoir y consommer les Sacrifices très Saints, mais on n’y égorgeait pas les Kodachim Kalim. Si quelqu’un y entrait en état d’impureté, il n’était pas sanctionné. Leur toit était dans tous les cas profane. 9 Les souterrains accédant à la Azarah sont saints. Ceux s’ouvrant sur le Mont du Temple sont profanes. Les fenêtres et l’épaisseur des murs ont le même statut que l’intérieur, que ce soit pour la consommation des sacrifices ou pour l’interdiction d’y pénétrer en état d’impureté. 10 Si le Tribunal veut étendre Jérusalem ou étendre la Azarah, il peut le faire. Ses membres peuvent étendre la Azarah jusqu’où bon leur semble dans les limites du Mont du Temple, et étendre la muraille de Jérusalem jusqu’où ils veulent. 11 On ne peut agrandir la ville de Jérusalem et les Cours qu’avec l’accord du Roi, l’accord d’un Prophète, après consultation des Ourim et des Toumim et du Sanhédrin de 71 Sages, ainsi qu’il est dit " comme tout ce que je te montre, ainsi vous ferez(102)", c’est un enseignement pour les générations futures, et Moché Rabbénou était alors le Roi. 12 Comment se fait la cérémonie d’agrandissement de la ville ? Le Tribunal fait deux offrandes de Todah(103), dont on prend les pains levés qui sont emportés l’un derrière l’autre et le Tribunal marche en procession derrière les deux offrandes. Ils se tiennent à chaque coin de Jérusalem et sur chaque dalle, avec violons, harpes et cymbales, et entonnent " je t’exalterai, Seigneur, car tu m’as relevé etc...(104)" jusqu’à arriver à l’extrémité de l’endroit que l’on sanctifie, et là ils s’arrêtent pour consommer l’un des pains de Todah, et brûler l’autre. C’est sur l’indication du Prophète que l’on brûle l’un et que l’on mange l’autre. 13 De même, lorsqu’on agrandit la Azarah, on la sanctifie par la consommation des restes d’une offrande de Min'ha(105), pour les raisons suivantes : de la même façon que Jérusalem est sanctifiée par le fait d’y manger un pain de Todah, de la même façon, la Azarah est sanctifiée par le fait d’y consommer les restes d’une offrande de Min'ha qui ne peuvent être consommés que dans la Azarah. Ces restes sont consommés à l’extrémité de l’endroit que l’on sanctifie. 14 Tout endroit qui n’aurait pas été sanctifié avec tout ceci, et selon ce protocole n’est pas pleinement sanctifié. Quant au fait qu’Ezra a effectivement suivi ce protocole avec les deux pains de Todah, c’était à titre symbolique, car ce n’est pas par son action que l’endroit fut sanctifié, puisque de toute façon il n’y avait ni Roi, ni Ourim et Toumim. A quoi tenait alors la Sainteté de Jérusalem ? A la sanctification initiale de Salomon qui avait sanctifié la Azarah et Jérusalem pour le présent et pour l’avenir. 15 C’est pourquoi on peut y offrir tous les Sacrifices, même si le Temple n’y est pas reconstruit, et consommer la viande des Sacrifices Très Saints dans toute la Azarah, bien qu’elle soit détruite et ne soit plus entourée de ses enceintes, et consommer les Kodachim Kalim et la Seconde Dîme(106) dans toute Jérusalem même dépourvue de ses murailles, car leur première Sanctification les a sanctifiées pour l’époque et pour toutes les époques à venir. 16 Pourquoi disons-nous que concernant le Temple et Jérusalem leur première sanctification est valable pour toutes les générations, alors que le reste de la Terre d’Israël en ce qui concerne les questions d’année sabbatique, de dîmes et les sujets semblables, n’a pas reçu de sanctification définitive ? Parce que la Sainteté du Temple et de Jérusalem tient à la Présence Divine qui ne saurait être annulée, comme nos Sages l’ont enseigné du verset " je détruirai vos Sanctuaires(107) " : même détruits, ils sont qualifiés de Sanctuaires pour enseigner qu’ils perdurent dans leur Sainteté. Par contre, l’assujettissement de la Terre à l’année sabbatique et aux dîmes ne tient qu’à sa conquête par les tribus(108), et puisque la Terre leur a été ôtée, cet acquis n’est plus, et la Terre est dispensée par la Torah de l’obligation de jachère et de dîmes, car elle n’est plus la terre du Royaume d’Israël. La sanctification faite lors du retour d’Ezra ne fut pas le fait d’une conquête, mais le fait de l’exercice non contesté de leur droit de propriété sur la Terre. C’est pourquoi, tout lieu acquis par les exilés au retour de Babel a reçu cette seconde sanctification à l’époque d’Ezra et est aujourd’hui encore sanctifié, ce bien que la Terre nous ait été reprise, et il est assujetti aux lois sur l’année sabbatique et sur les dîmes de la façon que nous avons expliquée dans les Lois sur les prélèvements(109). Notes:
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1 C’est un commandement positif de vénérer le Sanctuaire ainsi qu’il est dit " et mon Sanctuaire vous craindrez(110) ". Ce n’est pas tant le Sanctuaire qu’il faut vénérer que Celui Qui en a ordonné le respect. 2 Quel est ce respect? On ne rentrera pas sur le Mont du Temple le bâton à la main, ni les chaussures aux pieds, ni en sous-vêtement, ni la poussière aux pieds, ni la bourse à la ceinture. Nul n’est besoin de dire qu’on ne crache pas à l’intérieur ; si l’on a besoin de le faire, on crachera dans son propre vêtement. On ne traversera pas la colline du Temple en entrant par une porte et en sortant par la porte opposée pour raccourcir le trajet, mais on en fera le tour par l’extérieur, et on n’y pénétrera que pour un acte de Mitsvah. 3 Tous ceux qui entrent sur la colline du Temple y avancent en faisant le tour par leur droite, et en sortent par la gauche, excepté celui qui doit se tenir à part, qui fait le tour par la gauche(111). C’est pourquoi les gens l’interrogeaient : " qu’as-tu, toi qui fais le tour à gauche ? - je suis en deuil. - que Celui qui réside dans cette Demeure te console ! ". S’il répondait : " je suis excommunié. - que Celui qui réside dans cette Demeure te fasse agréer les paroles de tes amis et qu’ils te réintègrent ! ". 4 Celui qui quitte le Temple après avoir terminé le Culte, ne sort pas en tournant le dos au Heikhal, mais recule à petits pas, puis oblique un peu jusqu’à sortir de la Cour. De même, les Cohanim de la Garde(112), les représentants d’Israël (113), et les Lévites quittant leur estrade, sortaient du Temple comme quelqu’un qui fait quelques pas en arrière après avoir terminé sa prière. C'est là le respect dû au Temple. 5 On ne doit pas se comporter avec légèreté devant la Porte Est du Temple - la Porte de Nicanor - car elle fait face au Saint des Saints. Celui qui rentre dans la Azarah y marchera dignement, (en restant) dans l’endroit dont l’accès lui est permis, et considérera qu’il se tient devant D.ieu ainsi qu’il est dit " mes yeux et mon coeur seront là bas à jamais(114) ".Il y avancera avec respect, crainte et frayeur, comme il est dit " dans la Maison de D.ieu allons avec émotion(115)". 6 Il est interdit à quiconque de s’asseoir dans la Azarah, si ce n’est aux Rois de la lignée de David, ainsi qu’il est dit " le Roi David entra et s’assit devant D.ieu (116)". Le Sanhédrin qui s’asseyait dans la Loge des Pierres de taille ne prenait place que dans sa moitié non consacrée. 7 Bien que le Temple soit aujourd’hui détruit à cause de nos fautes, on lui doit le même respect que lorsqu’il était construit : on ne pénétrera que dans les endroits où l’on a le droit de pénétrer(117), on ne s'assiéra pas dans la Azarah, et l’on ne se conduira pas avec légèreté face à la Porte Est, selon le commentaire du verset " mes Chabbat vous garderez et mon Sanctuaire vous craindrez(118) " : tout comme l’observance du Chabbat est un commandement éternel, de même le respect du Temple est éternel, car même détruit, il demeure dans sa Sainteté. 8 Du temps que le Temple était construit, il était interdit de se comporter avec légèreté, à l’approche de Jérusalem, depuis Tsofim (le Mont Scopus) et en deçà. Ceci dès qu’on peut voir le Temple et que rien n’en sépare. 9 Il est interdit de déféquer ou de se coucher entre l’Est et l’Ouest, et nul n’est besoin de dire que l’on n’oriente pas un lieu d’aisance entre l’Est et l’Ouest, et ceci en tout endroit que ce soit, car le Heikhal était dirigé vers l’Ouest. C’est pourquoi on ne défèque ni vers l’Ouest ni vers l’Est - car il fait face à l’Ouest -, mais c’est entre le Nord et le Sud que l’on se tourne, ou que l’on dort. Celui qui urine à partir de Tsofim et en deçà ne se mettra pas face au Sanctuaire mais vers le Nord ou vers le Sud, ou se tournera pour avoir le Temple sur le côté. 10 Il est interdit de construire une maison aux proportions du Heikhal, une véranda comme le Oulam, une cour sur le modèle de la Azarah, une table à la forme de la Table des Pains, un candélabre aux formes de la Ménorah. Mais on peut faire un candélabre de cinq ou huit branches, ou un candélabre de sept branches qui ne serait pas en métal. 11 Il y avait trois camps dans le désert : le camp d’Israël avec ses quatre campements, le camp des Lévites dont il est dit " autour du Sanctuaire ils résideront(119) ", et le camp de la Présence Divine depuis la porte du Parvis de la Tente d’Assignation et en dedans. Leur correspondent pour les générations suivantes : - de la porte de Jérusalem jusqu’au Mont du Temple, c’est comme le camp d’Israël ; - de la porte du Mont du Temple jusqu’à l’entrée de la Azarah - la Porte de Nicanor - , c’est comme le camp des Lévites ; - de la porte de la Azarah et en dedans, c’est le camp de D.ieu - Le ‘Heil et la Cour des Femmes furent une distinction supplémentaire dans le Temple(120). 12 Toute la terre d’Israël est sanctifiée d’entre toutes les autres terres. En quoi consiste cette sanctification ? En ce qu’on en apporte le Omer(121), les Deux Pains(122) et les prémices, ce qui ne peut être fait avec la production des autres terres. 13 Il y a dix distinctions dans la terre d’Israël, par ordre croissant : Les villes fortifiées sont plus saintes que le reste du pays, puisqu’on en renvoie les Métsoraïm(123), et que l’on n’y enterre pas un mort sauf acceptation par sept notables de la ville ou par tous ses habitants. Mais si le corps est déjà emporté en dehors de la ville, on ne l’y rapporte pas même si tous sont d’accord pour l’y enterrer. Si les habitants veulent déplacer en dehors de la ville une tombe, ils l’en déplacent et toutes les tombes peuvent en être ôtées, excepté celle d’un prophète ou d’un roi. Une sépulture entourée par une ville, de quatre côtés ou de deux côtés, si elle est éloignée de la ville de cinquante coudées de part et d’autre ne sera déplacée que si tous le demandent. Si elle est éloignée de moins de cinquante coudées, on la déplace. 14 Jérusalem est plus sainte que toutes les autres villes fortifiées, car on y consomme en dedans de sa muraille les Kodachim Kalim et la Seconde Dîme. Voici les ordonnances qui ont été édictées pour Jérusalem : - on n’y laisse pas un mort la nuit. - on n’y fait pas transiter des ossements humains. - on n’y donne pas de maison en location. - on n’y laisse pas habiter un étranger résidant(124). - on n’y garde aucune sépulture excepté les sépultures des Rois de la lignée de David, et de la Prophétesse ‘Houlda, qui y étaient déjà à l’époque des Premiers Prophètes. - on n’y plante pas de jardins et de vergers. le sol ne peut y être ensemencé ou labouré, de peur que les engrais ne soient malodorants. - on n’y cultive aucun arbre, excepté dans le Jardin des Roses qui y existait à l’époque des Premiers Prophètes(125). - on n’y garde pas de détritus à cause des rongeurs et reptiles(126). - les maisons ne peuvent avoir d’avancée ou de balcon sur la voie publique, ce pour ne pas propager l’impureté. - on n’y établit pas de poterie à cause des suies des fourneaux. - on n’y élève pas de volaille pour préserver la pureté des offrandes126. De même, les Cohanim n’élèvent point de volaille en tout point de la terre d’Israël pour ne pas souiller les offrandes pures qu’ils reçoivent. - une maison vendue n’y est jamais acquise définitivement(127). les maisons ne peuvent y être rendues impures par des taches. - elle ne peut être déclarée " ville dévoyée "(128). - elle n’apporte pas de génisse (à la nuque brisée)(129), car elle n’a pas été partagée entre les tribus. 15 Le Mont du Temple est d’une sainteté supérieure, car les hommes ou femmes atteints d’écoulement génital, les femmes menstruées, et les accouchées n’y ont pas accès(130). Il est permis d’y faire rentrer un mort et de même quelqu’un rendu impur par son contact peut y pénétrer. 16 Le ‘Heil est encore plus saint, et les Gentils, ou ceux rendus impurs par le contact avec un mort ou la fréquentation d’une femme menstruée n’y rentrent pas. 17 La Cour des Femmes se distingue du ‘Heil par le fait que les Sages ont interdit à un Tevoul Yom(131) de s’y rendre ; la Torah prévoit cependant qu’un Tevoul Yom puisse se rendre dans le camp des Lévites. Un homme impur par contact d’un mort qui rentrerait involontairement dans la Cour des Femmes n’est pas astreint à apporter le sacrifice expiatoire d’une faute commise involontairement. 18 La Cour d’Israël est plus sainte que la Cour des Femmes en ce que celui qui s’est purifié n’y est admis qu’après avoir apporté ses offrandes, et si un impur y rentre, il est passible de Karett(132). 19 La Cour des Cohanim est encore plus sainte, car un Israël n’y rentre que pour les besoins de ses offrandes : pour l’imposition des mains et la confession sur le sacrifice expiatoire, pour égorger son sacrifice, ou pour le balancer. 20 De l’Autel jusqu’au Oulam il y a une distinction supplémentaire, et les Cohanim atteints de défauts corporels, ou à la chevelure négligée, ou aux vêtements déchirés ne peuvent y accéder. 21 Le Heikhal représente une sainteté encore supérieure, car le Cohen n’y rentre qu’après ablution des mains et des pieds. 22 Le Kodech Hakodachim est encore plus saint, car seul le Grand Prêtre y rentre, le seul jour de Kippour, pour le Culte. 23 L’endroit qui, dans la Chambre Supérieure, était juste au dessus du Kodech Hakodachim, n’était visité qu’une fois tous les sept ans, pour envisager les travaux de réfection. Lorsqu’on amène des ouvriers dans le Heikhal pour la construction ou l’entretien, ou pour en sortir des choses impures, on choisit des Cohanim aptes au service. Si l’on n’en trouve pas, on les prend même atteints de défauts corporels. Si l’on ne trouve pas de Cohanim, on fait rentrer des Lévites, et sinon des hommes des tribus d’Israël, que l’on choisira en état de pureté. S’il n’y en a pas de purs, on les fait rentrer même impurs. Entre un Israël impur et un Cohen frappé d’un défaut, on choisit ce dernier plutôt qu’un impur, car l’impureté n’est que repoussée lorsqu’il n’y a pas de pur(133). Tous ceux qui pénètrent dans le Heikhal pour y travailler y pénètrent dans des nacelles(134). S’il n’y a pas de cabines ou si ces travaux ne peuvent être exécutés à partir d’une cabine, ils y rentrent par les portes. Notes:
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Chapitre 8 [ Retour à l'index ] |
1 C’est un commandement positif de monter la garde du Temple, bien que l’on n’y craigne ni ennemi ni voleur : c’est une garde d’honneur, de même qu’un palais entouré d’une garde est plus prestigieux qu’un palais non gardé. 2 Cette garde se fait toute la nuit, et les gardiens en sont les Cohanim et les Lévites, ainsi qu’il est dit " toi et tes enfants avec toi devant la Tente d’Assignation (135)", pour enseigner que les Cohanim la garderont. Puis le texte dit à propos des Lévites " ils monteront la garde de la Tente d’Assignation 135". Il est dit encore " ceux qui campaient à l’Est, devant la Tente d’Assignation et vers l’Est, Moché, Aharon et ses enfants, montant la garde du Sacré(136) ". 3 Si l’on interrompt cette garde, on transgresse un commandement négatif, car il est dit " vous garderez la garde sainte 135" et une mise en garde est un avertissement de ne pas transgresser, qui vient ici nous enseigner que monter la garde est accomplir un commandement positif, et que ne pas monter la garde a valeur de transgression d’un commandement négatif. 4 Comment se faisait cette garde ? Les Cohanim gardaient à l’intérieur, et les Lévites à l’extérieur. Vingt quatre équipes le gardaient chaque nuit, toujours, en vingt quatre points : les Cohanim en trois endroits, les Lévites en vingt et un endroits. 5 Où montaient-ils la garde ? Les Cohanim dans la Maison d’Avtinas(137), dans la Loge des Reflets, et dans la Chambre du Feu. La Maison d’Avtinas et la Loge des Reflets étaient des chambres surélevées qui dominaient les portes de la Azarah, et ce sont les jeunes Cohanim qui y veillaient. La Chambre du Feu était une grande maison avec un dôme, entourée à l’intérieur de bandeaux de pierre, où les Anciens du clan de garde(138) dormaient, et c’est eux qui possédaient les clés de la Azarah. 6 Les Cohanim de garde ne dormaient pas avec leur tenue de prêtre, mais ils la pliaient et la disposaient près de leur tête, puis revêtaient leurs propres habits, et s’allongeaient à même le sol, à la façon de tous les gardiens de palais royal, qui peuvent somnoler sur place mais non dans un lit. 7 Si l’un d’eux devenait impur, il partait par le couloir souterrain - car les souterrains n’avaient pas de caractère sacré - et allait s’immerger(139), puis revenait s’asseoir parmi ses frères les Cohanim. Lorsqu’on ouvrait les portes au matin, il sortait et s’en allait. 8 Où les Lévites montaient-ils la garde ? Aux cinq portes du Mont du Temple, et à ses quatre angles - en dedans -, et aux quatre coins extérieurs de la Azarah (car il était interdit(140) de s’y asseoir), et à cinq de ses portes - à l’extérieur -, puisque les Cohanim montaient déjà la garde aux deux autres portes, dans la Chambre du Feu et la Loge des Reflets. En tout dix huit endroits. 9 D’autres encore sont de faction dans la Loge des Béliers, et dans l’Atelier de Broderie, et derrière le Saint des Saints. 10 On nommait un responsable sur toutes les équipes de garde, appelé l’Intendant du Temple, qui inspectait chacun des lieux de garde, toute la nuit durant, précédé de torches. Tout homme qui ne se levait pas et ne le saluait pas d’un " la paix soit avec toi, Intendant du Temple ", c’était signe qu’il dormait, et il le frappait de son bâton. Il avait même le droit de mettre le feu à sa tunique, au point qu’on disait dans Jérusalem " quel est ce bruit dans la Azarah ? Ce sont les cris d’un Lévite que l’on frappe et dont on brûle les vêtements parce qu’il s’est endormi à sa garde ! ". 11 Au matin, peu avant le point du jour, le responsable du Culte(141) venait frapper pour appeler les Cohanim de la Chambre du Feu, pour qu’ils lui ouvrent la porte. Il prenait les clés et ouvrait le petit battant de la porte d’accès à la Azarah, et y rentrait suivi des Cohanim qui portaient deux torches, et se répartissaient en deux groupes : l’un partait vers l’Est et l’autre vers l’Ouest, et ils traversaient toute la Azarah en l’inspectant, jusqu’à ce que les deux groupes se rencontrent devant la Loge de cuisson des ‘Havitin. Arrivés là, ils s’interpellaient en disant " - tout est-il en paix ? - tout est en paix ! ". Puis on installait au travail ceux qui allaient préparer les galettes de ‘Havitin. 12 C’est ainsi qu’on procédait chaque nuit, excepté les nuits de Chabbat, où l’on n’avait pas de torche en mains, et l’on montait la garde à la lueur des lampes qui y brûlaient depuis la veille.
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