Lettre n° 1396
Par la grâce de D.ieu,
2 Chevat 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à notre conversation, lorsque vous m’avez rendu visite, je voudrais vous souligner un point que nous avons évoqué ensemble et qui est le suivant. Chaque homme doit méditer au fait que nous avons été créés par le Maître du monde dans un but précis, qui est exprimé par la Michna, au traité Kiddouchin, en ces termes : "J’ai été créé uniquement pour servir mon Créateur".
Ainsi, l’homme fut créé dans le but d’accomplir la Volonté de D.ieu dans le monde. Quelle est cette Volonté ? La Loi Ecrite et la Loi Orale l’expriment, de la manière la plus claire, en énonçant des enseignements précis, régissant le comportement quotidien, non pas uniquement pour les Rabbanim, Cho’hatim et enseignants, mais aussi pour les commerçants, les personnes qui travaillent, les médecins et les avocats.
Quand il se réveille, un Juif commence sa journée en disant Modé Ani, "Je Te rends grâce, Roi Qui vit et existe, car Tu m’as restitué mon âme avec miséricorde. Grande est Ta confiance". Il proclame ainsi que D.ieu est le Maître du monde et le dirige avec une grande pitié. En conséquence, D.ieu ne demande à l’homme, en général et au Juif, en particulier, que ce qu’il est capable de faire ou, plus exactement, ce que l’on attend de lui. Il est absolument certain que, le moment venu, un Juif peut effectivement s’acquitter de la mission qui lui est confiée.
Ceci est particulièrement vrai, pour ce qui vous concerne. D.ieu vous a aidé et vous êtes bien installé, dans votre ville, où vous exercez une influence sur votre entourage. Vous devez donc vous considérer comme le messager de D.ieu et, de jour en jour, illuminer votre environnement, de la clarté de la Torah et des Mitsvot.
De plus, vous ne pouvez nullement vous contenter de la situation d’hier et considérer que vous vous êtes d’ores et déjà acquitté de votre obligation. En effet, le signe de la vitalité est la croissance. L’image suivante, de mon beau-père, le Rabbi, définit la vie morale d’un Juif. Celui qui entreprend l’ascension d’une montagne escarpée ne peut nullement s’arrêter en chemin. S’il le faisait, il glisserait et redescendrait aussitôt.
Et, il ne faut pas se demander comment l’on peut grimper sans arrêt. Comme nous l’avons vu, D.ieu le demande et Il accorde donc la possibilité de le faire, de même que les forces nécessaires. Le corps humain permet d’illustrer la même idée. Ses différents membres doivent se reposer, de temps à autre. Le cerveau et le cœur, en revanche, fonctionnent en permanence. C’est à cette condition que ce corps est vivant.
J’espère que vous méditerez à ce dont nous avons parlé et à ce que je vous écris, dans la présente lettre. Que D.ieu vous renforce, afin que vous assumiez la mission de spiritualité juive, qu’Il vous confie dans votre ville de Norfolk. Vous influencerez votre entourage et tous ceux que vous pourrez contacter, afin de les rapprocher du Judaïsme, de la Torah et des Mitsvot. Si vous appliquez ce qui vient d’être dit, vous réussirez sûrement.
Vous m’avez parlé de votre fils et de votre fille. Ne sachant pas s’ils lisent couramment le Yiddish(1), je vous joins la copie d’une lettre(2) que j’ai adressée à un groupe d’étudiants qui m’ont rendu visite. J’espère qu’elle intéressera également vos enfants.
J’ai bon espoir que vous m’annoncerez de bonnes nouvelles, à propos de tout ce qui vient d’être dit. J’espère que nous nous rencontrerons encore, avant que vous ne repartiez et, si possible, encore plus vite que nous en étions convenus, lorsque vous êtes venu me voir.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Cette lettre est rédigée en Yiddish.
(2) En anglais.
2 Chevat 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à notre conversation, lorsque vous m’avez rendu visite, je voudrais vous souligner un point que nous avons évoqué ensemble et qui est le suivant. Chaque homme doit méditer au fait que nous avons été créés par le Maître du monde dans un but précis, qui est exprimé par la Michna, au traité Kiddouchin, en ces termes : "J’ai été créé uniquement pour servir mon Créateur".
Ainsi, l’homme fut créé dans le but d’accomplir la Volonté de D.ieu dans le monde. Quelle est cette Volonté ? La Loi Ecrite et la Loi Orale l’expriment, de la manière la plus claire, en énonçant des enseignements précis, régissant le comportement quotidien, non pas uniquement pour les Rabbanim, Cho’hatim et enseignants, mais aussi pour les commerçants, les personnes qui travaillent, les médecins et les avocats.
Quand il se réveille, un Juif commence sa journée en disant Modé Ani, "Je Te rends grâce, Roi Qui vit et existe, car Tu m’as restitué mon âme avec miséricorde. Grande est Ta confiance". Il proclame ainsi que D.ieu est le Maître du monde et le dirige avec une grande pitié. En conséquence, D.ieu ne demande à l’homme, en général et au Juif, en particulier, que ce qu’il est capable de faire ou, plus exactement, ce que l’on attend de lui. Il est absolument certain que, le moment venu, un Juif peut effectivement s’acquitter de la mission qui lui est confiée.
Ceci est particulièrement vrai, pour ce qui vous concerne. D.ieu vous a aidé et vous êtes bien installé, dans votre ville, où vous exercez une influence sur votre entourage. Vous devez donc vous considérer comme le messager de D.ieu et, de jour en jour, illuminer votre environnement, de la clarté de la Torah et des Mitsvot.
De plus, vous ne pouvez nullement vous contenter de la situation d’hier et considérer que vous vous êtes d’ores et déjà acquitté de votre obligation. En effet, le signe de la vitalité est la croissance. L’image suivante, de mon beau-père, le Rabbi, définit la vie morale d’un Juif. Celui qui entreprend l’ascension d’une montagne escarpée ne peut nullement s’arrêter en chemin. S’il le faisait, il glisserait et redescendrait aussitôt.
Et, il ne faut pas se demander comment l’on peut grimper sans arrêt. Comme nous l’avons vu, D.ieu le demande et Il accorde donc la possibilité de le faire, de même que les forces nécessaires. Le corps humain permet d’illustrer la même idée. Ses différents membres doivent se reposer, de temps à autre. Le cerveau et le cœur, en revanche, fonctionnent en permanence. C’est à cette condition que ce corps est vivant.
J’espère que vous méditerez à ce dont nous avons parlé et à ce que je vous écris, dans la présente lettre. Que D.ieu vous renforce, afin que vous assumiez la mission de spiritualité juive, qu’Il vous confie dans votre ville de Norfolk. Vous influencerez votre entourage et tous ceux que vous pourrez contacter, afin de les rapprocher du Judaïsme, de la Torah et des Mitsvot. Si vous appliquez ce qui vient d’être dit, vous réussirez sûrement.
Vous m’avez parlé de votre fils et de votre fille. Ne sachant pas s’ils lisent couramment le Yiddish(1), je vous joins la copie d’une lettre(2) que j’ai adressée à un groupe d’étudiants qui m’ont rendu visite. J’espère qu’elle intéressera également vos enfants.
J’ai bon espoir que vous m’annoncerez de bonnes nouvelles, à propos de tout ce qui vient d’être dit. J’espère que nous nous rencontrerons encore, avant que vous ne repartiez et, si possible, encore plus vite que nous en étions convenus, lorsque vous êtes venu me voir.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Cette lettre est rédigée en Yiddish.
(2) En anglais.