Samedi, 7 novembre 2015

  • Hayé Sarah
Editorial

 Un congrès pour vivre et faire vivre

Il y a congrès et congrès. Il en existe qui ont pour but essentiel de commémorer des actions anciennes ou des événements qui font aujourd’hui partie de l’histoire. Ceux-là ont le doux parfum des objets d’une autre époque, que l’on retrouve avec émotion et dont on regarde les couleurs fanées avec nostalgie. Il en est d’autres qui, telles de grandes machines orgueilleuses, brillent de tous leurs ors mais servent surtout à masquer un vide si vertigineux que seule l’ivresse des célébrations rituelles parvient à le masquer. Il en est encore qui affichent les certitudes et les entreprises mais dont les résolutions s’arrêtent au seuil de la salle qui les accueille. Il en est enfin, et sans doute sont-ils les moins nombreux, qui sont des lieux de vie, des rendez-vous que l’habitude ne parvient pas à user et qui donnent force et vigueur à des actions innombrables tout au long de l’année. C’est à cette dernière catégorie qu’appartient ce qu’il est convenu d’appeler le Kinous Hachlou’him, le Congrès international des émissaires du Rabbi. Il a lieu ce Chabbat.

Chacun le sait : c’est une rencontre impressionnante. Ils sont là, venus de partout dans le monde. Ils font parfois, pour ce rendez-vous de quelques jours, des milliers de kilomètres. Rien ne les arrête, ni les préparatifs locaux pour le temps d’absence, ni les responsabilités, ni la fatigue prévisible. Ils viennent comme pour des retrouvailles essentielles. Bien sûr, certains ne pourront pas se déplacer mais ceux-là seront dans tous les esprits, ceux que leurs fonctions auront retenu au loin. Ils viennent pourtant déjà nombreux, plusieurs milliers, et chaque année davantage. D’Australie comme d’Europe, d’Afrique comme d’Asie ou d’Amérique, ils viennent, portés par le même enthousiasme. Tous savent dire leurs expériences, en Israël d’abord et aussi dans tous ces endroits que bien peu visiteront un jour mais où des Juifs vivent, et dans ces pays où les temps semblent parfois si difficiles – matériellement ou spirituellement – mais où la volonté d’agir rend la vie plus belle.

Toutefois, au-delà des rencontres et des souhaits échangés, au-delà du travail et des réflexions pendant ces quelques jours, ce Congrès est aussi un moment privilégié. Celui où, conscients de la portée de leurs actes même s’ils n’y accordent pas plus d’importance qu’à un travail quotidien, conscients aussi que leur intérêt ou leur confort compte peu devant l’œuvre à accomplir, les émissaires du Rabbi montrent de façon éclatante que tout est en marche. Par leur présence et les résolutions prises, ils proclament que l’enseignement du Rabbi les conduit sans faillir et que le bout de la route est désormais en vue. Voici que, du cœur de l’obscurité, monte enfin la lumière.

Etincelles de Machiah

 Toutes les nations

Un jour, en Russie, un seigneur demanda à un ‘hassid : «Vous autres, les Juifs, vous croyez dans le Messie. Vous êtes sûrs qu’il viendra vous libérer de votre exil. Mais que feras-tu si votre Messie vient et que, moi, votre seigneur, je n’y croie pas ?!»

Le ‘hassid répondit : «Ne vous faites aucun souci, seigneur. Si vous ne croyez pas que c’est lui qui sera arrivé, je n’y croirai pas non plus.»

D’après la tradition ‘hassidique

Vivre avec la Paracha

 ‘Hayé Sarah

Rachi, le commentaire de la Torah, par excellence, donne toujours, dans son commentaire, l’explication du sens simple du verset. Si quelque chose y est incompréhensible, Rachi vient nous éclairer ou, le cas échéant, il nous dit simplement qu’il ne connaît pas l’explication. Dans notre Paracha, il semble y avoir besoin d’une explication sur un certain point mais Rachi n’y fait aucun commentaire.

Une grande partie de la paracha ‘Hayé Sarah est consacrée au récit du mariage d’Its’hak et de Rivkah. Il y est relaté que le serviteur d’Avraham, Eliézer, à qui a été confiée la mission de trouver la bonne épouse pour Its’hak, reçoit l’ordre de se rendre dans le lieu de naissance d’Avraham et d’y chercher une jeune fille dans la famille d’Avraham.

Eliézer parvient à Aram Naharayim, le lieu de naissance d’Avraham, et là, grâce à un certain nombre de signes miraculeux, il est convaincu d’avoir trouvé la personne adéquate, Rivkah. Il rencontre alors les parents et le frère de Rivkah et leur raconte toute son histoire. Quand il parvient à la mission qui lui a été confiée par Avraham, il leur relate toutes les objections et les difficultés qu’il avait pour s’y plier et continue en leur répétant l’assurance qu’Avraham lui a faite (Beréchit 24 :40) : «Et il (Avraham) m’a dit : ‘l’Eternel devant Lequel je marche enverra Son ange avec toi et fera réussir ta mission’».

Nous rencontrons ici un problème auquel Rachi ne fait aucune référence. Les paroles d’Avraham à Eliézer avaient été légèrement différentes. Il lui avait dit (24 :7) «l’Eternel, D.ieu des Cieux… enverra Son ange devant toi et fera réussir ta mission». Eliézer, répétant les mots d’Avraham dit : «Il enverra Son ange avec toi». Pourquoi ce changement ?

Parfois, le fait de changer des mots n’affecte pas le sens. Ce n’est pas un problème et nous trouvons de telles occurrences dans la Torah, à plus d’une occasion. Mais dans notre cas, comme l’explique ailleurs Rachi lui-même, il y a une différence de sens entre «avec toi» et «devant toi».

A propos du verset (Beréchit 6 :9) : «Noa’h marchait avec D.ieu», Rachi commente : «Dans le cas d’Avraham, le texte dit (24 :20, notre verset) : ‘L’Eternel devant Lequel je marche’ (la différence réside dans le fait que) Noa’h avait besoin du soutien (de D.ieu) pour le tenir mais Avraham était fort par lui-même et avançait dans sa droiture tout seul (par ses propres efforts)».

Nous observons donc que, dans ce cas, Rachi juge nécessaire d’expliquer la différence entre «avec» et «devant» quand bien même il s’agit de deux personnes différentes. Il semble évident qu’il considère que ces deux expressions diffèrent, non seulement dans leur sens mais également dans leur contenu.

Il est donc sûr que lorsque ces deux expressions sont utilisées en relation avec le même homme, et dans le même contexte, une répétition des paroles d’Avraham, il doit y avoir une raison. Et pourtant Rachi ne propose aucun commentaire pour expliquer le fait qu’Eliézer choisit une formulation différente. Ceci constitue donc une preuve que nous pouvons le comprendre à partir d’une autre explication de Rachi, qui précède ce verset.

Et de fait, cela peut s’éclairer à partir du commentaire que l’on a cité plus haut sur le verset 6 du chapitre 9 de Beréchit. Nous y lisons la différence entre «avec toi» et «devant toi».

«Il enverra Son ange devant toi» implique que l’ange précède Eliézer et assure le succès avant qu’Eliézer ne parvienne à sa destination.

«Il enverra Son ange avec toi» signifie que l’ange accompagne Eliézer et l’aide à accomplir sa mission avec succès.

Cela nous permet de comprendre pourquoi Eliézer trouva nécessaire de changer les paroles d’Avraham en les répétant au père de Rivkah, Betouël, et à son frère, Lavan.

Betouël et Lavan, comme tous les habitants d’Aram Naharayim, étaient de véritables scélérats, indignes de confiance. Non seulement désiraient-ils contrecarrer le mariage entre Its’hak et Rivkah mais ils allèrent même jusqu’à tenter d’empoisonner Eliézer. Ce dernier, sachant à quel type de personnes il avait à faire, devait être extrêmement prudent et circonspect dans ses mots. S’il avait textuellement répété les paroles d’Avraham : «l’Eternel …enverra Son ange devant toi», ce qui signifiait que l’ange précéderait Eliézer et assurerait le succès de son entreprise avant même qu’Eliézer ne parvienne chez eux, Betouël et Lavan auraient utilisé ces paroles comme une tactique supplémentaire pour se moquer d’Eliézer, le ridiculiser et apporter encore plus de complications. Ils auraient rétorqué à Eliézer : «Si, selon toi, l’ange de D.ieu a déjà réussi la mission, pourquoi prends-tu la peine de t’adresser à nous ?». C’est ainsi qu’Eliézer, rapportant les mots de son maître, y introduit une légère modification : «L’Eternel enverra Son ange avec toi», voulant dire par là que l’ange l’accompagnerait et l’aiderait dans sa mission.

C’est la raison pour laquelle Rachi ne trouve pas nécessaire de commenter ce passage pour expliquer le changement.

Cependant, si Eliézer ne pouvait répéter textuellement les paroles d’Avraham, comment put-il affirmer qu’Avraham avait dit : «l’Eternel enverra Son ange avec toi» alors qu’il savait qu’Avraham avait en réalité dit «devant toi» ?

Et pourtant, il n’y a ici aucune malhonnêteté. Quand Avraham dit que l’ange le précéderait, cela ne signifiait pas que cet ange ne resterait pas avec Eliézer jusqu’à ce que la mission soit totalement achevée, l’aidant dans toutes les difficultés qui pourraient se soulever. Eliézer en affirmant «avec toi» ne faisait que répéter une partie du sens de l’intervention d’Avraham, omettant simplement d’ajouter que l’ange le précéderait également.

Mais une question majeure demeure. Avraham avait promis à Eliézer que l’ange le précéderait et assurerait le succès de la mission avant qu’Eliézer n’arrive. Or nous n’en voyons aucune confirmation. Eliézer dut faire lui-même tout le travail pour choisir une jeune-fille et convaincre sa famille. Et ce qui est encore plus étonnant est qu’après tous les efforts d’Eliézer, Betouël et Lavan continuèrent à s’opposer au mariage. Que fit donc cet ange pour garantir le succès de la mission d’Eliézer, avant même son arrivée ?

En fait, s’il est vrai que l’aide de l’ange n’aida en rien dans la confrontation avec les parents et le frère de Rivkah, il assura le succès avec Rivkah elle-même. La Torah nous dit que lorsqu’Eliézer arriva à la ville (24 :14), «avant qu’il finisse de parler (priant D.ieu de lui donner un signe pour reconnaître la bonne jeune fille) et voilà que Rivkah sortit».

Outre le fait de déterminer la bonne jeune fille, l’ange réussit également à gagner le consentement de Rivkah d’aller avec Eliézer, sans aucun effort de la part de ce dernier. Avant de parler à Lavan et Betouël, Eliézer n’avait rien mentionné à Rivkah. La preuve se lit dans la réponse de la famille à Eliézer (24 :57) : «Appelons la fille et demandons-lui personnellement», ce qui implique qu’elle n’avait aucune connaissance préalable du sujet. Et pourtant, dès qu’ils questionnèrent Rivkah : «Irais-tu avec cet homme ?», elle répondit : «j’irai», et comme l’explique Rachi : «de moi-même, même si vous n’y consentez pas». La résolution de Rivkah à s’en aller, même contre la volonté de ses parents, était le résultat du travail de l’ange qui avait précédé Eliézer.

L’histoire d’Eliézer nous enseigne à tous une leçon. Quand un Juif part en mission pour D.ieu, pour faire du monde une résidence pour Lui, il a l’assurance et la promesse que «l’Eternel enverra un ange devant toi» et «avec toi», pour garantir le succès de cette mission. Ces garanties doivent effacer toutes les inquiétudes devant les obstacles qui peuvent se présenter puisque le succès lui a été promis.

D’après une si’ha de Parachat ‘Hayé Sarah, 24 Mar’Hechvan 5742 -1981

Le Coin de la Halacha

Comment départager son Maassère (dîme des revenus à remettre à la Tsedaka (charité) ?

Chacun doit remettre à la Tsedaka (charité) le dixième ou, mieux encore, le cinquième de ses revenus (voir Le Coin de la Hala’ha de la semaine précédente).

Voici comment la Guemara recommande de partager cette somme :

- On remettra un premier tiers aux institutions qui ont fait appel à sa générosité selon le principe : «Premier arrivé, premier servi». On réservera pour une prochaine fois celui qui présente un besoin urgent particulier qui sera alors prioritaire.

- On répartira le second tiers entre les différentes institutions de prêt ou de dons aux pauvres ou encore aux institutions vouées à l’éducation juive de la ville qui sont gérées avec rigueur et efficacité par des responsables scrupuleux.

- On gardera de côté un troisième tiers qu’on distribuera dès que se présente un besoin particulier.

L’argent remis quotidiennement dans une boîte de Tsedaka – par tous les membres de la famille avant la prière ou avant une Mitsva particulière – ne doit pas être compté dans le Maassère.

Les Sages recommandent : «De nos jours, tous ceux qui sont sensibles à la parole de D.ieu ont l’habitude de multiplier les dons à la Tsedaka». Il convient donc d’augmenter les dons à la Tsedaka et de multiplier les occasions de donner, même au-delà des possibilités logiques. Certainement D.ieu ne restera pas débiteur et remboursera de façon illimitée comme il est écrit (Michlé – Proverbes 19 : 17) : «Celui qui donne au pauvre est considéré comme s’il prêtait à D.ieu et Lui saura le rembourser».

(d’après Pinat Hahala’ha - Rav Yossef S. Ginsburgh)

Le Recit de la Semaine

 Panne d’essence

Etre en panne d’essence n’est pas mon passe-temps favori. Surtout le vendredi après-midi. Encore moins dans un quartier inconnu, le genre de quartier où je ne m’aventurerais même pas de jour, un endroit assez menaçant et sinistre.

J’avais pourtant imprimé le trajet et j’aurais dû arriver à bon port en temps voulu.

Oui mais voilà : l’homme propose et D.ieu rit, dit le proverbe. Le rendez-vous avait pris plus de temps que prévu et… la voiture s’arrêta en rase campagne. Même un aussi piètre mécanicien que moi comprenait facilement : panne d’essence. Quelqu’un s’était-il «servi» de mon réservoir pendant mon absence ? Toujours est-il qu’il fallait trouver – rapidement – une solution.

J’aperçus un policier. Tout en rajustant ma cravate, je m’approchai de lui : «Je vous en prie ! Je suis rabbin et notre Chabbat commence au coucher du soleil. La compagnie d’assurance prendra sans doute un certain temps avant de me dépanner. Pourriez-vous m’amener à la plus proche station-service ?»

«Non ! répondit-il sèchement. Vous n’avez qu’à vous y rendre à pied, à quelques rues non loin d’ici !»

Jamais je n’ai effectué une marche aussi longue, épuisante et angoissante. Je tentai de répéter mentalement quelques versets des Tehilim (Psaumes) et des paragraphes de Tanya afin de transformer cette «promenade» en projet éducatif.

Quand j’arrivai à la station-service, je cherchai un jerrican : la buvette proposait toutes sortes de boissons et friandises mais pas le moindre bidon. L’employé refusa de m’aider. Désespéré, je me suis mis à chercher dans la poubelle. Les clients de la station-service devaient trouver le spectacle assez surréaliste : un homme plus très jeune, à la longue barbe et au chapeau noir fouillant dans les ordures…

Mais «quelqu’un» m’aida de là-haut. J’aperçus enfin ce dont je rêvais désespérément à ce moment-là : une bouteille vide de jus d’orange de taille américaine que je me mis à remplir d’essence.

«Avez-vous besoin d’aide?» me demanda alors un automobiliste compatissant qui m’avait sans doute observé depuis un certain temps.

Je devais me décider rapidement : refaire la route à pied ou accepter de monter dans la voiture d’un étranger ? Je priai à toute vitesse puis répondis finalement : «Oh, comme ce serait gentil de votre part ! Ma voiture est tombée en panne à quelques rues d’ici !» Et je montai dans sa voiture.

Durant le trajet, j’engageai poliment la conversation : «Vous savez, vous accomplissez vraiment une bonne action !» dis-je.

«Vous voulez dire une Mitsva ! répondit-il. Etes-vous Loubavitch ?»

Interloqué, je l’observai un peu plus attentivement et lui demandai : «Vous êtes juif ?»

«Non, pas du tout, continua-t-il en souriant.»

«Alors comment connaissez-vous le mot Mitsva ? Et Loubavitch ?»

«Voilà ! A l’université, mon voisin de chambre était juif mais pas très pratiquant. Le samedi matin, le rabbin Loubavitch du campus, avec une longue barbe – comme vous – entrait dans la chambre et tentait de le réveiller pour qu’il complète le «Minyane». Mon ami n’était pas intéressé, il préférait dormir. J’étais désolé pour le rabbin et j’aurais voulu l’aider. Ce rabbin était très gentil et m’avait expliqué que je ne pouvais pas résoudre son problème de Minyane. Mais nous avons discuté et il m’avait dit que mon rôle était d’augmenter des actes de bonté, encore une Mitsva comme il disait.

Alors quand je vous ai vu désemparé à la station-service, j’ai repensé à ce rabbin et je me suis dit qu’il était temps de faire une Mitsva !»

Je ravalai ma salive. Nous arrivions devant ma voiture et je le remerciai.

«Un instant, Monsieur le rabbin. Comment allez-vous verser l’essence dans le réservoir sans entonnoir ?»

Je n’y avais pas pensé. Mais lui, il tenait à mener sa Mitsva jusqu’au bout et ne me quitta qu’une fois la tâche achevée. Il refusa poliment le billet que je lui tendais et me souhaita «Chabbat Chalom» !

Bien vite je pus conduire jusqu’à la prochaine station-service tout en repensant à ce non-Juif qui avait accompli encore un acte de bonté, encore une Mitsva.

Le Rabbi de Loubavitch nous a encouragés à contacter chaque Juif, quelles que soient son origine, son éducation, son occupation actuelle afin de lui donner l’occasion d’accomplir même une seule Mitsva. Parfois nous réussissons à persuader un étranger dans la rue à mettre les Téfilines, même une seule fois. Parfois une conversation amicale avec une voyageuse assise dans le même avion peut l’amener à nous promettre d’allumer les bougies de Chabbat le prochain vendredi soir. Et il nous arrive de douter : cela en vaut-il la peine ? Juste pour une fois ?

Mais nous avons appris que chaque bonne action a un effet infini, est divine, éternelle. De plus, une Mitsva est contagieuse, elle en entraîne une autre.

Et parfois la personne refuse : je fournis alors davantage d’efforts, je recours à toutes sortes d’arguments mais non, il n’est pas intéressé, il se dit athée, il n’a pas le temps et il nous renvoie avec un méprisant : «Occupez-vous d’autre chose !»

Nous avons alors l’impression de tomber en panne d’essence, d’être bloqué… Mais D.ieu nous envoie alors un «Mitsva-Man» qui nous rappelle que nous ne disposons pas de toutes les pièces du puzzle. Aucun effort n’est vain même si cela peut prendre un certain temps avant que tout se mette en place.

Ce vendredi soir, alors que mon épouse allumait calmement les bougies de Chabbat, nous avons remercié D.ieu pour Son infinie bonté. Impressionnés par la gentillesse de notre sauveur, ce non-Juif rencontré dans un quartier aussi inhospitalier, nous avons silencieusement prié pour notre confrère, ce rabbin Loubavitch quelque part sur un campus universitaire, pour qu’il ne désespère jamais de trouver un Minyane...

Rav Daniel Moscowitz – Chicago, Illinois (USA)

Chabad.org Magazine

traduit par Feiga Lubecki