Samedi, 7 février 2015

  • Yitro
Editorial

 Résurgence

Le calendrier juif présente parfois des dates en résonnance si parfaite avec les temps que l’on vit qu’on ne peut y voir qu’une sorte de message. C’est ainsi que TouBiChevat – le 15 Chevat – apparaît cette semaine. Le sens du jour est connu : le nouvel an des arbres. Et on sait que c’est à ce moment qu’avant le début du printemps, la vie commence à revenir dans la nature endormie par l’hiver. Au-delà de la pure célébration végétale, un tel jour est aussi porteur de symboles qui en font un moment majeur pour tous les hommes. Car, lorsqu’on considère l’arbre, on ne peut que relever la nécessité des racines qui lui apportent les éléments de sa vie, admirer la croissance et la solidité du tronc, l’élancement des branches et la beauté des fruits. Tout cela évoque immanquablement l’être humain qui, lui aussi, ne peut vivre sans racines qui le portent et donnent sens à ses actions. C’est seulement en elles qu’il trouve la vigueur qui lui permettra de grandir jour après jour jusqu’à donner les meilleurs des fruits, sa descendance qui sera, pour lui, une forme d’éternité.

Tout commence donc par les racines. Car chacun est littéralement porté par une histoire qui l’a fait naître et grandir tel qu’il est. Chacun est, bien sûr, un individu avec toute la richesse de potentiels que ce mot implique mais il est aussi le maillon d’une chaine qui traverse le temps. Etre conscient de ses racines, c’est ainsi ne pas perdre la conscience de soi, ne pas rendre inaudible la grande symphonie de l’humanité à force d’uniformisation. Nous vivons dans un monde où, pour certains, la différence est insupportable. Pour d’autres, elle constitue un poids écrasant qu’on souhaiterait rejeter aussi vite que possible. Pourtant, le 15 Chevat vient nous dire comme elle est belle et enrichissante et aussi comme, sans elle, la vie aurait perdu son sens.

A l’heure où certains utilisent la violence pour nous déraciner, sachons montrer à tous que la noblesse de l’arbre l’emporte toujours et qu’il sait vivre au-delà de toutes les tempêtes. Fier, solidement planté en terre, son sommet atteint parfois le ciel. Et sa présence est de cette façon aussi précieuse à la première qu’au second. C’est donc le nouvel an des arbres ; il nous appartient de faire en sorte qu’il soit, cette année, celui du renouveau de l’humain. Pour un monde de bien.

Etincelles de Machiah

 « Comme l’eau couvre les mers »

Décrivant le temps de Machia’h, le prophète Isaïe (11:9) déclare : «Et la terre sera pleine de la connaissance de D.ieu comme l’eau couvre les mers.»

Les ‘hassidim commentèrent ainsi le verset :

L’eau des mers recouvre tout l’espace qu’elle occupe de manière parfaitement égale en surface. Toutefois, lorsqu’il y a une fosse au fond de l’océan, celle-ci contient plus d’eau. Il en est de même à propos des révélations qui interviendront dans les temps messianiques. Il est bien clair qu’elles apparaîtront et recouvriront tout à égalité. Mais il y aura une infinité de degrés dans la manière de les recevoir. Ces degrés dépendent de notre effort spirituel aujourd’hui en temps d’exil.

 D’après les Maamarim Haketsarim de l’Admour Hazakène p.141

Vivre avec la Paracha

 Yitro : Une histoire de «principe»

Dans la Paracha Yitro, D.ieu dit à Moché : «Ainsi parleras-tu à la Maison de Yaakov et ainsi diras-tu aux Enfants d’Israël» (Chemot 19 :3). La Me’hilta commente (ibid.) : «‘La Maison de Yaakov’ se réfère aux femmes, alors que ‘Les Enfants d’Israël’ renvoie aux hommes… Parle aux femmes des points les plus saillants (de la Torah et de ses commandements) et indique les détails aux hommes».

L’expression «les points les plus saillants» évoque les principes généraux dont dérivent les détails. Ils sont ainsi comparables à la Michna «dont le langage est succinct et englobe de nombreux sujets» (Rambam) puisque tous les nombreux sujets que détaille la Guemara sont implicites dans la Michna.

Ce mode de transmission est également celui qui caractérise le Don de la Torah originel : tout d’abord, D.ieu donna les Dix Commandements, les principes généraux de toute la Torah (car «tous les 613 Commandements sont inclus (de manière cachée) dans les Dix Commandements», Rachi, Chemot 24 : 12). Puis D.ieu continua en apportant les détails spécifiques.

La raison pour laquelle Il procéda ainsi est que c’est là le mode général de toute transmission : tout d’abord sont livrés les règles et les principes généraux («les points les plus saillants» qui incorporent tous les détails) puis sont enseignés les détails, un par un.

Aussi, selon la Me’hilta, les femmes reçurent l’essence et les principes généraux de la Torah d’où émanent les détails que D.ieu transmit, par la suite, aux hommes.

Nous comprenons ainsi que les femmes sont liées et attachées à tous les commandements de la Torah, même aux commandements positifs, liés au temps, qu’elles ne sont pas obligées d’accomplir.

Cela peut mieux se comprendre à la lumière de l’explication de Rabbi Its’hak Louria selon lequel «quand l’homme accomplit une Mitsva, il n’est pas nécessaire que la femme l’accomplisse elle-même, car son accomplissement (à lui) du commandement l’inclut elle également. Tel est alors le sens caché de la parole de nos Sages que ‘Sa femme est considérée comme le corps-même de sa propre personne’. Et comme le déclare le Zohar : ‘L’homme et la femme, quand ils existent seuls, ne sont que la moitié d’un corps’».

Il en va de même pour les femmes qui ne sont pas mariées. Puisque mari et femme ne constituent qu’une seule âme et que, seuls, ils ne sont «que la moitié d’une personne», il s’ensuit que même avant que ces deux moitiés ne se réunissent, ce qui est accompli par la moitié masculine affecte également la moitié féminine.

(Ndt : ainsi lorsqu’un jeune-homme met les Tefiline, il rend quitte sa «moitié» même s’il ne la connaît pas encore, et quand une jeune-fille allume la bougie de Chabbat, elle le rend quitte de cette mitsva.)

Mais pourquoi ces «points saillants» ne furent transmis qu’aux femmes et non aux hommes ? Quelle qualité particulière les femmes possèdent-elles qui leur donna le mérite de recevoir ces principes alors qu’aux hommes ne furent impartis que les détails ?

Cela peut être mis en relation avec le mérite général que possèdent les femmes, eu égard au service spirituel. En effet, la foi, la crainte et le respect envers D.ieu sont bien plus développées chez les femmes que chez les hommes, les femmes possédant en elles-mêmes l’aspect de la foi tel qu’il émane de D.ieu Lui-même.

Cela explique également pourquoi si la mère est juive, l’enfant l’est alors également alors que les «détails» de l’enfant (sa spécificité au sein du peuple Juif, s’il est Cohen, Lévi ou Israël) dépendent de la lignée du père.

Puisque la Torah et les Mitsvot furent données au Peuple Juif, les femmes juives furent distinguées pour en recevoir les principes généraux, les sujets relatifs à la foi en D.ieu et à Son respect. Car c’est sur la mère que repose l’aspect général et englobant de la sainteté et de la personnalité juives.

Les hommes, quant à eux, sont ceux dont dépendent les détails et les aspects spécifiques du Juif : Cohen, Lévi, etc. Ils reçurent donc les lois dans tous leurs détails.

Parce que les femmes s’identifient plus facilement aux aspects généraux de la Torah et des Mitsvot, elles ne sont obligées d’accomplir que les commandements plus généraux, par nature, c’est-à-dire qu’elles sont exemptées des lois positives limitées par le temps. Cela s’explique d’autant mieux que ces dernières sont la responsabilité de leur mari ou de leur futur mari.

Basé sur Likkouté Si’hot, Vol. XXXI, pages 93-98

Le Coin de la Halacha

 Pourquoi la femme juive mariée se couvre-t-elle les cheveux avec une perruque ?

Le judaïsme considère comme un signe de respect le fait de couvrir ce qui est important : ainsi, le Séfer Torah (rouleau de la Torah) est enveloppé d’un tissu et est gardé à l’intérieur d’une armoire spécialement réservée. De même, le corps est l’enveloppe de l’âme.

Le corps de la femme est source de vie et abrite la capacité la plus extraordinaire donnée par D.ieu : mettre au monde des enfants. En signe de reconnaissance pour cette importance, les femmes juives se conduisent avec Tsniout, pudeur et réserve. Comme pour le Séfer Torah, le vêtement doit être beau et inspirer le respect. Par la Tsniout, la femme montre qu’elle a confiance en elle et ne compte pas sur son physique pour être appréciée. La femme juive ne s’habille pas comme s’habillait sa grand-mère mais respecte les mêmes principes intangibles.

Une fois mariée, la femme juive expérimente une relation personnelle et doit s’assurer que ce domaine reste privé. Se couvrir les cheveux est alors une Mitsva, un commandement de la Torah (et non un simple Minhag – coutume). La meilleure façon de se couvrir les cheveux est la perruque qui couvre vraiment tous les cheveux alors que le foulard ou le chapeau laisse souvent des cheveux s’échapper. De plus, il est aisé d’enlever un chapeau ou un foulard devant des gens, en particulier quand on se trouve devant des personnalités importantes ; mais il ne viendrait à personne l’idée d’enlever sa perruque en public ! Or les décisionnaires sont formels : tous les cheveux doivent être couverts, à tout instant et cela apporte paix et bénédiction à la femme, à son mari et ses enfants.

Le Zohar ajoute qu’une femme juive mariée qui couvre entièrement ses cheveux verra la bénédiction divine dans tous les domaines : la vie de famille, la subsistance et la santé.

(d’après Rav Zushe Wolf - El Neché Ouvnot Israël)

Le Recit de la Semaine

 « Madame Schneerson de President Street »

Ayant eu l’occasion de rendre visite à la regrettée Rabbanite ‘Haya Mouchka, l’épouse du Rabbi, M. Jules Lassner fut profondément impressionné par sa chaleureuse hospitalité et l’intérêt qu’elle manifestait envers chacun de ses visiteurs. Un dimanche matin, alors qu’il passait (comme des centaines d’autres Juifs) devant le Rabbi qui distribuait des dollars à remettre à la Tsedaka, il s’arma de courage et déclara au Rabbi : « Après avoir eu le privilège de rencontrer votre épouse, je comprends le proverbe : ‘Derrière chaque grand homme, il y a une femme exceptionnelle !’ ». Le Rabbi sourit, visiblement heureux de la remarque…

De fait, on connaît peu de détails sur la Rabbanite qui avait pourtant été la fille d’un Rabbi puis l’épouse d’un Rabbi mais qui fuyait les honneurs et préférait rester chez elle plutôt que d’attirer l’attention en se rendant à la synagogue ou dans d’autres endroits où elle serait peut-être reconnue. On raconte même qu’une fois elle fut abordée dans la rue par deux jeunes filles Loubavitch qui lui demandèrent naïvement si elle allumait les bougies de Chabbat, ignorant qu’elles s’adressaient en fait à l’épouse de celui qui avait initié cette campagne de Mitsvot !

Elle se dévouait entièrement au Rabbi, l’attendait le soir pour prendre avec lui le dîner, même quand il arrivait très tard après avoir reçu en audience privée des dizaines de visiteurs avec leurs soucis et leurs problèmes. Il arrivait que le Rabbi ne rentre chez lui qu’au milieu de la nuit ou même à l’aube mais elle l’attendait car elle n’envisageait pas une seconde que son mari rentre et mange un repas froid tout seul. Ceci nous rappelle Tsipora, l’épouse de Moché Rabbénou (Moïse notre maître) qui sacrifia sa vie de couple afin que Moché puisse se consacrer entièrement au peuple juif. Imaginez combien elle aurait pu être fière de voir son mari se lever contre le Pharaon, prophétiser, guider le peuple juif dans le désert du Sinaï, transmettre les Dix Commandements… mais elle préféra permettre à son mari d’atteindre une proximité inégalée avec D.ieu et se consacrer à régler les problèmes de la communauté. Sans son sacrifice, où serions-nous aujourd’hui ?

Une nuit d’hiver en 1966, vers trois heures du matin. Le Rabbi avait déjà quitté son bureau et était rentré chez lui - il n’y avait pas eu d’entrevues privées ce soir-là.

C’est justement à cette heure-là qu’une femme téléphona, affolée, au secrétariat du Rabbi parce que son bébé était tombé, s’était blessé et les médecins étaient pessimistes : ils hésitaient quant à la procédure à adopter et elle demandait l’opinion du Rabbi. Le secrétaire s’excusa et déclara qu’elle devrait attendre le lendemain matin pour contacter le Rabbi.

- Mais c’est une question de vie ou de mort ! s’exclama-t-elle. J’ai besoin d’une réponse maintenant !

Le secrétaire décida de téléphoner au Rabbi. Si quelqu’un répondait, il s’excuserait de déranger à une heure pareille. Très gêné, il composa le numéro. La Rabbanite décrocha le combiné :

- Qui est-ce ? demanda-t-elle.

Le secrétaire se présenta et immédiatement s’excusa :

- Je sais que c’est inconvenant d’appeler à cette heure tardive mais je dois transmettre le message d’une dame très angoissée. Elle affirme que c’est une question de vie ou de…

- Pourquoi vous excusez-vous ? demanda la Rabbanite. Au contraire ! Mon mari et moi-même avons été envoyés dans ce monde pour être au service des gens vingt-quatre heures par jour, sept jours sur sept ! Quand vous nous téléphonez, vous nous aidez à accomplir notre mission !

A part le message émouvant de dévouement impliqué par la Rabbanite, ce qui me frappe le plus est la manière si simple avec laquelle il était formulé. Non seulement elle se dévouait complètement aux autres mais de plus, elle disait : « Merci ! », merci pour cette occasion d’agir positivement. Dans son esprit et dans son cœur, ce n’était pas elle qui rendait service mais c’était les autres qui lui permettaient de remplir sa mission !

Nombreux sont ceux qui se sacrifient pour les autres mais combien d’entre eux ne ressentent pas au fond d’eux-mêmes une pointe de satisfaction ? La Rabbanite, elle, était tout à fait sincère quand elle parlait ainsi !

Mais quand la Rabbanite parlait des Chlou’him (émissaires) et de leurs épouses, les Chlou’hot, elle soupirait en évoquant les difficultés et les privations qu’ils et elles affrontaient dans leurs pays respectifs et elle parlait avec fierté de leurs accomplissements et mérites !

Rav Shmuel Lew de Londres raconte que, quand sa fille étudiait à New York dans une école Loubavitch, elle n’y avait aucune famille. Son grand-père, Reb Zalman Yaffe qui entretenait une chaleureuse relation avec la Rabbanite, mentionna devant elle que sa petite-fille se sentirait sans doute un peu triste en hiver, quand la famille célébrerait un mariage à Londres auquel elle ne pourrait pas assister. La Rabbanite le rassura : « Ne vous inquiétez pas pour elle, je serai en contact avec elle si D.ieu veut ! ».

Des semaines passèrent mais la jeune fille n’eut aucune nouvelle de la Rabbanite. Ce n’est que plus tard qu’on apprit que la Rabbanite avait téléphoné à l’école en demandant à parler à Mademoiselle Lew. Ignorant qui était à l’autre bout du fil, la secrétaire répondit d’un ton de fonctionnaire : « Je suis désolée mais l’école ne permet pas aux élèves de recevoir des coups de téléphone ! ». (Qui se souvient du temps où personne ne rêvait même d’un téléphone portable personnel ?). La Rabbanite remercia la secrétaire sans insister, alors qu’il aurait suffi qu’elle décline son identité pour qu’on lui passe immédiatement la jeune fille en question ! Non, elle préféra utiliser d’autres moyens, donner encore d’autres coups de téléphone à d’autres personnes pour obtenir de ses nouvelles.

Quand la Rabbanite passait des commandes auprès des différents commerçants du quartier, elle se présentait comme « Madame Schneersohn de President Street » – sans ajouter son titre de Rabbanite qui lui aurait sûrement valu un traitement de faveur. Elle donnait son nom et son adresse sans plus. Comme Tsipora, l’épouse de Moché, elle se comportait avec simplicité et humilité et c’était pour cette raison que Moché l’avait épousée, soulignent les commentateurs.

Un vendredi après-midi, Sarah, la fille du docteur Robert Feldman rendit visite à la Rabbanite avec sa petite sœur. A cette époque Sarah entrait dans la période des Chidou’him (rencontres en vue du mariage) et en profita pour demander des conseils à la Rabbanite qui lui parla comme si elle était sa propre fille.

Un peu plus tard, Sarah se fiança avec Rav Levi Shemtov et, grâce à son père, put annoncer personnellement la bonne nouvelle à la Rabbanite. De fait, la Rabbanite était déjà très malade mais n’en laissa rien paraître et, au contraire, manifesta une grande joie devant la jeune fille. Les deux fiancés prévoyaient de se rendre ensemble chez la Rabbanite mais on leur demanda de patienter quelques jours.

La nuit où la Rabbanite fut amenée en urgence à l’hôpital, le 22 Chevat 1988, le docteur Feldman l’accompagnait. La Rabbanite souffrait terriblement mais, au lieu de discuter de ses symptômes avec son médecin, elle lui posait des questions quant aux projets du futur couple, la date des fiançailles puis du mariage et l’avancement des préparatifs.

C’est ainsi qu’elle passa ses derniers moments sur terre, remplissant sa mission de servir les gens autour d’elle 24 heures par jour et sept jours sur sept.

Mais l’histoire ne s’arrêta pas là : tout de suite après les sept jours de deuil, le Rabbi demanda au docteur Feldman quand les fiançailles devaient se dérouler. La réponse n’était pas simple car, de fait, cela avait été initialement prévu dans les trente jours de deuil. Le reculer à cause du décès de la Rabbanit n’était pas une mince affaire. Avant que le docteur Feldman ait pu répondre, le Rabbi déclara : « Les fiançailles doivent prendre place le jour prévu et on ne doit en rien diminuer ce qui était prévu ; au contraire, cela doit être encore plus grandiose ! De plus, ajouta le Rabbi en se démarquant de sa position habituelle quant à la taille des réceptions de ce genre, cela ne doit pas se passer dans la simplicité d’une maison mais dans une salle louée, avec de la musique (ce qui ne se faisait jamais pour une réception de ce genre !) Et surtout, cela doit se passer dans la joie ! ».

Apparemment la Rabbanite continuait à accomplir sa mission sur terre même de sa place si élevée au Ciel.

Le Rabbi prenait soin que son message continue…

Rav Mendel Kalmenson – Belgravia – London – Chabad.org

Traduit par Feiga Lubecki