Semaine 48

  • Vayéchev
Editorial
Quand la libération est une fête

Le calendrier juif donne l’impression d’être une succession de fêtes et de célébrations. Outre que tout cela procède d’un ordre divin ou de commandements des Sages, on ne peut lui en faire reproche. Quand le temps s’écoule, oscillant entre la monotonie et la tragédie, la fête permet de retrouver un sens plus juste, et sans doute plus vrai, des choses. D’autant plus que, pour la tradition juive, elle n’est pas simple commémoration ou occasion d’oublier un instant les soucis du quotidien. Elle est d’abord source d’inspiration et de puissance. Elle est plus qu’une célébration éternelle, elle est une fête vivante. Cette semaine, une date brille avec éclat : celle du 19 Kislev – en hébreu « Youd Tèth Kislev ». La signification en est connue : ce jour-là, Rabbi Chnéor Zalman, l’auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, fut libéré de la prison où l’avait jeté les autorités tsaristes. Un miracle ? Certainement, la conclusion heureuse était inespérée. Porteur d’enseignement ? Oui encore, à partir de là, les enseignements du ‘Hassidisme, les « sources du Baal Chem Tov », se répandront sans cesse et irrigueront le monde jusqu’aux temps messianiques. Et la fête dans tout cela ?
Elle emplit de joie, dès à présent, le cœur de chacun. Dans tous les pays du monde, les communautés juives se réunissent en ce jour. Dans tous les pays du monde, sur tous les continents, elles revivent les moments terribles de l’emprisonnement de Rabbi Chnéor Zalman et les temps de liesse de sa libération. Mais surtout, partout où des Juifs sont présents, cette date est une fête de l’âme car elle marque la grandeur d’une lumière qui, depuis lors, illumine tout ce qu’elle touche. Les enseignements du ‘Hassidisme – le sens des choses, le pourquoi de la création, le rôle de l’homme, son lien avec D.ieu etc. – sont aujourd’hui à la portée de chacun. Libérés de toutes entraves, passées ou présentes, objets d’étude et d’enseignement, traduits dans toutes les langues, ils constituent autant de clés dont chacun est invité à se saisir.
Comprendre, ressentir, vivre pleinement une judaïté heureuse : tout cela prend ainsi une signification concrète. Car ces enseignements ne sont pas de ceux qui garnissent les bibliothèques ou les cerveaux sans modifier le réel. Ils portent en eux une puissance qui change ce qu’ils touchent. Alors, en ce Youd Téth Kislev, et puisqu’il s’agit véritablement de clés, il revient à chacun d’ouvrir enfin la porte. Porte du cœur et de l’esprit, porte de soi et porte du monde, porte aussi de la Délivrance. La victoire est au bout de l’étude... et de sa mise en œuvre.
Etincelles de Machiah
Corps et âme

Un verset prophétique enseigne (Osée 6:2) : «Il nous fera revivre après deux jours ; le troisième jour, il nous redressera et nous vivrons devant Lui.»
Les Sages interprètent les «deux jours» comme faisant référence à ce monde-ci et au monde futur, au sens d’au-delà. En revanche, le «troisième jour» correspond au monde de la résurrection, le plus haut des degrés qui suivra la venue de Machia’h. Ce dernier niveau est radicalement différent des deux précédents car le corps et l’âme partagent alors le même enthousiasme pour le service de D.ieu. C’est là le but ultime de la création.
(d’après les Iguerot Kodech du Rabbi de Loubavitch, vol. IV, p.452) H.N.
Vivre avec la Paracha
Vayéchev

Le tableau que nous pouvons observer à l’ouverture de la Paracha de cette semaine est d’une perfection presque idyllique : la famille de Yaakov est complète, ses enfants sont tous fidèles à ses idéaux, il a amassé de grandes richesses et est retourné s’installer sur la terre de ses pères en Terre Sainte. Enfin il a endossé le manteau du chef de la génération. De plus, il a solidement établi sa réputation en surmontant physiquement et spirituellement trois adversaires : Lavane, Essav et Che’hem. Il est à la fois estimé et craint par la population environnante. Il semblerait donc que désormais, tout ce qui lui reste à faire soit de continuer à élever et guider sa famille jusqu’à ce qu’elle s’élargisse pour former un peuple prêt à recevoir la Torah. Le nom même de cette Paracha, Vayéchèv («et il résida») évoque une sérénité pastorale.
Mais, comme nous allons bientôt le découvrir, une rivalité s’instaurait entre les frères et quand elle émergea, elle risqua de détruire la famille et d’écraser tout espoir que la fratrie devienne un jour le porte-parole de la vision des Patriarches. Tout d’abord, Yossef fut vendu comme esclave par ses frères. Puis Yehouda se sépara d’eux pour contracter une alliance en dehors de la famille. Yaakov lui-même resta inconsolable de la disparition de Yossef. Il semblerait dès lors que le reste de la Paracha est tout le contraire de ce qu’elle laissait promettre et qu’elle ne reflète en rien la tranquillité qui apparaît dans son nom.
Pour comprendre cette contradiction apparente, rappelons-nous que Yaakov savait que l’accomplissement de la mission divine de faire du monde une Résidence pour D.ieu dépendait de la façon dont il surmonterait la force spirituelle d’Essav et que Yossef représentait les qualités spirituelles qui allaient faciliter cet accomplissement. C’est la raison pour laquelle Yaakov voyait en lui son héritier naturel.
Toutefois, alors que Yaakov se concentrait sur les qualités spirituelles de Yossef, ses frères ne manquèrent pas de constater que son comportement était inquiétant, qu’il montrait une forme d’arrogance et d’orgueil qui leur rappelait le tempérament d’Essav. Le fait que leur père le favorise, semblant ne pas voir ses défauts, ne fit que renforcer leur idée qu’il était comme Essav : après tout, Its’hak avait été dupé et avait pensé que son fils préféré était son héritier légitime, malgré son comportement extérieur. C’est pourquoi les frères conclurent que, tout comme il y avait des enfants dans les deux premières générations dont il avait fallu se séparer, il en allait de même avec la troisième génération. Plutôt que d’être l’antidote à Essav, Yossef était le nouvel Essav et en tant que tel, devait être éliminé.
Une fois que les frères de Yossef furent tous convaincus qu’il était inapte à remplir son rôle futur, la providence Divine devait faire en sorte de les convaincre du contraire. Et c’est ainsi que commença la longue odyssée de Yossef en Egypte.
Celui qui changea innocemment le cours des événements fut le quatrième fils de Yaakov, Yehouda, qui s’avança pour convaincre ses frères de vendre Yossef à une caravane de marchands plutôt que de le tuer. C’est ainsi qu’il retourna la situation qui menaçait d’être la fin certaine de tout en un commencement. Il mit en marche le processus qui aboutirait finalement à la réunion et la réconciliation des frères et en conséquence à la juste prérogative de Yossef de prendre la direction familiale et à l’accomplissement du désir de Yaakov de servir D.ieu dans la paix et la tranquillité.
Cela explique pourquoi la Torah interrompt le récit de l’histoire de Yossef avec un interlude décrivant les alliances extra familiales de Yehouda. Par cette alliance, il engendra Peretz, l’ancêtre du Roi David qui, à son tour, est l’ancêtre du Machia’h. Yehouda ressort donc non seulement comme l’élément déclencheur de la rédemption de la famille de Yaakov mais aussi de la Rédemption Ultime de tout le Peuple Juif et de l’humanité.
En demandant à D.ieu la tranquillité nécessaire pour mieux accomplir sa Mission Divine, Yaacov demandait simplement sa rétribution pour avoir surmonté les épreuves avec Lavane, Essav et Che’hem. Mais D.ieu voulait lui accorder une paix encore plus profonde qui lui permettrait de remplir sa mission de façon encore plus accomplie. Et cela dépasserait ce qu’il pouvait gagner par ses propres efforts et serait un avant-goût de l’époque messianique. Mais pour pouvoir y accéder, il devait surmonter une épreuve.
Le point commun de ses épreuves précédentes était que chacune d’entre elles était un combat avec une sorte de mal. De telles épreuves peuvent être très éprouvantes, mais au moins elles nous donnent la satisfaction de savoir qu’en les surmontant, nous avons accompli quelque chose de tangible. Par contre, le test d’une souffrance apparemment dépourvue de signification n’apporte pas un tel réconfort. Et c’est précisément à ce genre de test que Yaakov fut maintenant soumis, sous forme de la perte de Yossef et du doute intérieur quant à l’issue du travail de sa vie. Par ces souffrances, Yaacov fut raffiné au point qu’il devint plus tard (dans la Paracha Vaye’hi) le réceptacle dans lequel D.ieu allait déverser une paix et un contentement intérieurs très profonds.
Le premier enseignement que nous pouvons donc tirer de cette Paracha est d’être conscients que la Providence Divine orchestre toujours les événements, même si parfois, cela ne se voit pas. Quelque désespérée que notre situation puisse paraître, la solution se trouve toujours près de nous et le mécanisme de la rédemption peut être déjà en marche.
D’autre part, nous voyons combien il est important de regarder au-delà des vicissitudes du présent et d’aspirer à la Rédemption, ce que nous voyons faire Yaacov au début de la Paracha. Il est instructif de noter que D.ieu ne chercha pas à mettre Yaacov sur le chemin, qui l‘aurait mené à cette paix véritable à laquelle il aspirait, avant qu’il ne l’ait spécifiquement demandé lui-même. Ce fut réellement son aspiration à la Rédemption messianique qui lança tout le processus qui nous y conduira.
On pourrait objecter qu’il est préférable de renoncer à la paix et au contentement véritables si le prix à payer est si élevé et que des souffrances incompréhensibles comme celles de Yaakov viennent encore s’ajouter. Mais puisque nous avons déjà tant souffert à travers notre histoire, il est clair que nous nous sommes suffisamment raffinés désormais pour mériter la Rédemption finale . Tout ce qu’il nous reste à faire est de prier D.ieu sincèrement, avec force et conviction et Il nous répondra certainement.
Le Coin de la Halacha
Comment recevoir des invités ?

Les Sages recommandent : «Que ta maison soit largement ouverte et que les pauvres en deviennent des habitués» (Avot 1. 4).
On accueille les invités avec un visage souriant et on veille à tous leurs besoins. On leur sert les meilleurs plats, avec largesse et on ne les regarde pas manger afin de ne pas leur faire honte.
Même si on est occupé avec une autre Mitsva, on s’occupe des invités de la même façon qu’Avraham qui avait une révélation divine après la circoncision et qui courut pour accomplir la Mitsva de l’hospitalité. Rabbi Na’houm de Tchernobyl expliquait : «L’invité qui attend à l’extérieur risque de souffrir du froid (ou de la chaleur etc.) alors que la Présence Divine peut se permettre d’attendre…»
Celui qui reçoit des invités doit les aimer, les respecter, s’occuper de tous leurs besoins et les consoler de leurs problèmes.
Dès qu’entre un invité, on lui propose à manger et on lui indique où il pourra se reposer et déposer ses bagages. Il vaut mieux servir un repas simple plutôt que de refuser des invités sous prétexte qu’on n’a pas préparé un «repas digne de ce nom».
L’hospitalité est une qualité qui se retrouve chez les descendants d’Avraham qui «se reconnaissent par leur bienfaisance, leur pudeur et leur compassion».
L’hospitalité est une «Segoula», un acte propice pour mettre au monde des enfants ainsi qu’il est dit : «Comment mérite-t-il un fils ? Par son invité !» (Psaumes 119. 9).

F. L. (d’après Michpa’ha ‘Hassidit n°1393)
De Recit de la Semaine
Perdues de vue

Il y a quelques années, Chérie Rosenstein racontait sa vie dans le journal «The Dayton Jewish Observer» : «Je me revois, petite fille effrayée, assise près du hublot à bord du «grand oiseau» TWA qui traversait l’océan atlantique pour m’amener chez mes «nouveaux parents». J’avais fait partie de ces innombrables réfugiés juifs pour lesquels la statue de la liberté devait ouvrir les portes du pays en or, les Etats-Unis.
C’était en avril 1947 et je m’appelais encore Myriam Helena Tsitsonovitch. En Europe, je laissais derrière moi la tragédie et la souffrance. Mes parents, Yossef et Batia (née Boyarski) avaient été exterminés à Bergen-Belsen. Mais je ne me souvenais même plus de leurs visages. J’avais été recueillie dans un orphelinat organisé à la hâte par le comité de sauvetage présidé par le défunt Rav Eliezer Silber de Cincinnati et je me souviens de hauts murs qui entouraient notre institution. On nous avait avertis de ne surtout pas en sortir, de ne même pas regarder ce qui se passait à l’extérieur : nous avions compris que les Nazis recherchaient même les enfants juifs et nous étions sur nos gardes.
L’organisation qui parrainait notre institution était orthodoxe et c’est ainsi que nous avions reçu une bonne dose d’éducation juive : des chants en hébreu, un bain avant Chabbat, des friandises les jours de fête… A la fin de la guerre, le comité de sauvetage organisa l’émigration de nombre de réfugiés vers la Terre Sainte : ils n’avaient plus de parents, plus de famille, pas d’argent et surtout aucune envie de rester en Europe.
John Moskowitz habitait à Cincinnati ; il connaissait bien le Rav Silber et lui avait demandé son aide : il souhaitait adopter un enfant juif. Rav Silber accepta : lors de son voyage suivant à Paris, il prit des photos de chacun des enfants de l’orphelinat et les rapporta à son ami : celui-ci choisit ma photo parmi toutes les autres. Alors commencèrent les démarches administratives, longues et compliquées. On m’avait demandé si je voulais entreprendre un long voyage : j’avais accepté, par curiosité, par soif de l’aventure. Je fourrai dans une petite valise ma robe de Chabbat et ma poupée puis on m’amena dans la maison d’une famille catholique, les Bounin. J’étais angoissée mais les filles de Madame Bounin, Monique et Catherine m’avaient accueillie très gentiment en me proposant leurs jouets et leurs friandises. Elles se mirent à m’appeler «Chérie » et ce nom m’est resté jusqu’à aujourd’hui.
Madame Bounin se chargeait des démarches pour obtenir auprès des autorités françaises un passeport à mon nom. Comme le gouvernement américain avait instauré un quota ne permettant qu’à un nombre restreint de réfugiés d’immigrer, on m’avait finalement donné un passeport au nom de ma nouvelle amie Monique Bounin. On trouva un produit pour teindre mes cheveux en blond afin que je ressemble davantage à sa photo.
C’est les larmes aux yeux que j’ai embrassé Catherine et Monique : je n’avais que cinq ans et je sentais confusément que je ne les reverrai pas avant… très longtemps, peut-être jamais !
A New York, nous avons pris un autre avion pour Cincinnati où nous attendait un couple chaleureux : John et Libye Moskowitz. Ils étaient très heureux mais j’étais très angoissée car personne ne parlait français ! Madame Bounin qui m’avait accompagnée resta une petite semaine avec moi pour m’aider à m’adapter. Je ne pouvais pas croire que je disposais maintenant d’une chambre pour moi toute seule.
Quand Madame Bounin reprit l’avion, je pleurais toutes les larmes de mon corps : je m’étais tellement attachée à elle !
Mes parents adoptifs s’étaient munis d’un dictionnaire anglais - français et, peu à peu, je les «adoptais» moi aussi : ils étaient tellement gentils et attentionnés ! Chez eux, comme à l’orphelinat, Chabbat était un jour spécial : la maison étincelait de propreté, des arômes enchanteurs s’échappaient de la cuisine, «Papa» récitait le Kiddouch et, souvent des invités se joignaient à nous pour le repas. Quelle heureuse surprise quand je découvris que ma nouvelle famille était très étendue : une grand-mère qui me cousait des robes (et pour ma poupée aussi !), des cousins, des oncles et tantes, je me sentais vraiment la bienvenue.
A l’école juive, je me suis fait de nombreuses amies, j’ai appris la langue ; bref, malgré les cauchemars qui me poursuivaient parfois la nuit, je m’adaptai à la vie américaine.
Ce n’est qu’à l’âge de dix ans que je pus enfin devenir citoyenne américaine, après bien des démarches qui impliquèrent des membres du Congrès américain, des avocats et autres personnalités.
Quand j’ai grandi et que j’ai appris ce qu’avait signifié la Shoah, je me demandai sans cesse : «Comment se fait-il que j’ai été épargnée ?» C’est grâce à l’intervention de gens courageux que je suis restée en vie.
Cela fait maintenant quarante-deux ans que je suis mariée, j’ai eu des enfants et des petits enfants mais je me pose des questions : me reste-t-il quelque part des membres de ma vraie famille ? Que sont devenus les orphelins qui ont partagé mon sort ? Qu’est devenue cette famille Bounin ?»
Telle était l’histoire publiée par Chérie dans un journal juif.
En août 2010, Monique Valavout (ex-Bounin) se rendit avec son mari à New York. «Par hasard» ils passèrent sur Eastern Parkway et remarquèrent de nombreux Juifs dans la rue. Ils demandèrent au chauffeur de taxi de s’arrêter devant le musée des enfants juifs, au coin de la rue Kingston. Comme ils bavardaient entre eux en français, un étudiant de Yechiva, français lui aussi, Lévi Goldberg les aborda. Monique lui raconta que ses parents avaient hébergé après la guerre une fillette juive qui, par la suite, avait été adoptée par une famille américaine.
Lévi demanda à son ami Saadia Notik de l’aider à retrouver cette «petite fille». C’est alors que quelqu’un se souvint avoir lu un article dans le journal juif de Dayton…
La veille de Yom Kippour, Lévi invita le couple Valavout au restaurant à Crown Heights et leur réserva une surprise : un coup de téléphone pour Monique… de la part de Chérie !
Bien vite, les Valavout décidèrent de se rendre en Ohio pour retrouver Chérie : qui peut décrire l’émotion des deux «fillettes» et de leurs familles respectives ?
Mais une autre surprise attendait tous les protagonistes de cette histoire : «Au restaurant, raconte Lévi, j’ai demandé à Monique Valavout si elle était juive. Elle ne répondit pas tout de suite puis remarqua : «Dans l’histoire que raconte Chérie, un seul détail est inexact : elle pensait que ma mère n’était pas juive mais elle l’était, selon tous les critères d’Hitler !» Ainsi donc Monique Bounin – que même Chérie avait prise pour une parfaite catholique – était juive ! Pendant la guerre, la famille Bounin avait inscrit un des fils dans une école catholique afin de le faire échapper aux rafles. Le fils avait été influencé et avait accroché des crucifix dans la maison de ses parents et tous les voisins étaient donc persuadés que les Bounin étaient catholiques et ils avaient été épargnés.
C’est ainsi qu’à Souccot, les Rosenstein et les Bounin ont passé une fête juive ensemble, pour la première fois, non loin du 770, la synagogue du Rabbi, le Rabbi qui avait lui-même œuvré énormément pour la réussite du «Comité de sauvetage».
«Si la rencontre de deux amies qui ne s’étaient pas vues depuis soixante ans a pu apporter une telle émotion et une telle joie, combien plus joyeuse encore sera la réunion de tous les Juifs éparpillés de par le monde quand Machia’h viendra !» conclut Lévi.

Frady Brod
Michpa’ha ‘Hassidit n°1393
traduite par Feiga Lubecki