Semaine 25

  • Houkat
Editorial

3 Tamouz – Regarder la lumière qui monte

C’est à la montée de la lumière que l’on sait mesurer le temps. Plus elle apparaît, plus elle s’élève, sereine et puissante, écartant sur son passage ce qu’il reste d’obscurité, surmontant tous les obstacles, plus sait que les jours, les mois et les années avancent et que tout cela a véritablement un sens.
Alors que le 3 Tamouz – date à laquelle, il y a seize ans, Rabbi Menahem Mendel Schneerson, le Rabbi, quitta physiquement ce monde – revient, c’est dans cette perspective qu’il nous appartient de l’envisager. Beaucoup a sans doute déjà été dit et écrit à ce sujet : la présence de l’enseignement du Rabbi qui ne se dément pas, l’inspiration et l’énergie qui s’en dégagent, chaque jour démultipliées, l’action de ses envoyés aux quatre coins du monde qui poursuivent cette œuvre aux enjeux d’éternité. A ce titre, le 3 Tamouz aurait pu n’être qu’un jour, certes important, de commémoration. Il est cependant bien plus. Il est ce temps précieux qui, les années passant, ne disparaît pas de la conscience mais, au contraire, y pénètre davantage, faisant apparaître des profondeurs insoupçonnés. Et ce qu’il découvre est riche de tous les possibles car il porte en lui une puissance indépassable.
C’est pourquoi la date du 3 Tamouz est d’abord celle d’un grand rendez-vous : avec une certaine sagesse bien sûr mais aussi avec soi-même. C’est ce moment de l’année où le tumulte extérieur doit faire silence, où seul l’essentiel des choses a sa place. C’est cet instant où, malgré l’écume du quotidien, tous les changements sont à portée de notre décision et de notre action.
Une telle description est bien plus que la figure obligée d’un jour important. Elle est l’expression d’une réalité dont chacun mesure constamment les effets et dont la conscience est encore plus précieuse en ces temps troublés : “Les bergers d’Israël n’abandonnent jamais leur troupeau”. Jusqu’à la venue de Machia’h, temps de toute lumière.

Etincelles de Machiah

Le regret de D.ieu

Nos Sages enseignent (Traité du Talmud Soucca 52b) qu’il existe quatre choses que D.ieu regrette d’avoir créé. L’une d’entre elles est l’exil. Cette idée porte un enseignement dont il est important de se souvenir à chaque instant : l’exil n’est pas la situation que D.ieu souhaite pour Son peuple.
Les Sages indiquent deux raisons pour ce regret :
1/ afin que nous ne soyons pas satisfait de cet état et que nous nous souvenions toujours qu’il n’est qu’une conséquence de nos actes : “A cause de nos fautes, nous avons été exilés de notre terre” (Sidour) ;
2/ afin que nous ne soyons pas écrasés par l’obscurité de l’exil ou conduits au désespoir car nous savons qu’il n’est pas une réalité définitive mais qu’au contraire il est appelé à disparaître.
(d’après Likouteï Si’hot, vol.XXIV, p. 175) H.N.

Vivre avec la Paracha

‘Houkat : Le sens des Mitsvot

Nos Sages nous enseignent qu’il y a un lien entre les 613 Mitsvot (commandements) et le corps humain. Ils soulignent que les 248 actes positifs que nous devons faire correspondent aux 248 membres ou parties du corps. Les 365 interdictions quant à elles évoquent le même nombre de muscles. Le but des commandements est d’exprimer la sainteté par le biais de notre corps dans la vie quotidienne : vivre en tant qu’êtres humains et exprimer la Divinité.
Pour réfléchir au sens des commandements, attardons-nous sur la nature biologique du corps. Il forme une entité dont chaque partie joue un rôle vital dans le fonctionnement de l’être humain. Et pourtant, certains processus restent encore très peu connus. Il est clair que le corps est une machine merveilleuse. Et si quelque chose ne peut encore être élucidé à son sujet, nous savons que nous pouvons nous attendre à ce qu’un jour, nous en apprenions plus et en comprenions plus. Chaque détail est significatif.
On peut en dire de même à propos des commandements de la Torah. Bon nombre d’entre eux peuvent être compris, jusqu’à un certain point. Néanmoins, d’autres restent obscurs. Ce sont ceux qu’on appelle les ‘houkim, les « statuts » inexplicables. Il en existe un certain nombre dans la vie juive.
Le commencement de la Paracha ‘Houkat nous en fournit un important exemple, bien que, de nos jours, nous n’ayons plus la possibilité d’accomplir cette loi. Il s’agit du processus de purification par la « vache rousse ». Une personne qui avait été en contact avec un mort était rendue d’une certaine façon impure, ce qui signifiait qu’elle ne pouvait pénétrer dans le Temple. Les cendres d’une vache entièrement rousse, qui avait été sacrifiée, étaient mêlées à de l’eau et quelques gouttes de ce mélange étaient aspergées sur la personne en état d’impureté, ce qui la rendait à nouveau pure et apte à entrer dans le Temple. La Torah utilise le mot « statut », ‘houkat, pour décrire cette ordonnance.
Nous ne comprenons pas le sens du concept de l’impureté pas plus que la raison pour laquelle les procédures de purification engagées avec la vache rousse permettaient de réintégrer un état de pureté. Cette loi est le symbole de toutes les lois que nous ne pouvons réduire à de simples termes rationnels.
Un exemple que l’on peut rencontrer dans notre vie quotidienne est celui de la Cacherout. Bien que nous n’en comprenions pas les lois, nous les acceptons et les observons. (L’idée que le but du respect des lois de la Cacherout est la santé physique a, depuis longtemps, été rejetée par les érudits. La Cacherout ne concerne pas la santé physique mais la santé spirituelle.)
Ce sont les « organes » du corps de la Torah qui ont une utilité vitale même si la manière exacte dont ils fonctionnent nous échappe aujourd’hui.
Notre service de D.ieu ne peut se limiter à notre compréhension. Dans sa vie quotidienne, l’individu consomme de la nourriture longtemps avant qu’il ne comprenne comment fonctionne son système digestif. Nous nous rendons chez le médecin et suivons ses prescriptions sans toujours comprendre le mécanisme de leurs effets curatifs.
Quand nous accomplissons un commandement sans en comprendre la pleine signification, nous démontrons que nous agissons ainsi parce que nous savons queD.ieu nous a enjoint, dans la Torah, de l’accomplir et que nous croyons et avons confiance que c’est bon pour nous en tant qu’individus et en dernier ressort pour le monde entier. Cela nous lie à D.ieu et c’est là le véritable but des Mitsvot. Et par la même occasion, D.ieu nous demande d’utiliser, dans la plus grande mesure possible, notre intellect pour comprendre toujours un peu plus. Chaque Mitsvah nous lie à D.ieu et nous donne l’opportunité d’aller sans cesse plus avant dans l’exploration de sa signification.

Illuminations
La vie et la lumière vont souvent de pair. Nous cherchons la vie et nous cherchons la lumière. Et pourtant, parfois, nous semblons atteindre le fond de l’obscurité. Elle peut se trouver à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Qu’arrive-t-il alors ? Nous tentons d’illuminer cette obscurité, de changer le monde noir en lumière. Et cette lumière qui jaillit alors est plus belle, plus forte que jamais. Un incident de la Paracha exprime cette idée quand on le lit à travers les enseignements de nos Sages.
Le Peuple Juif, voyageant dans le désert en direction de la Terre Promise et maintenant près de sa destination, se mit à se plaindre, parlant contre D.ieu et contre Moché. Le résultat en fut que des serpents venimeux les attaquèrent et en tuèrent bon nombre. Les Juifs se rendirent auprès de Moché et regrettèrent : « Nous avons eu tort de parler contre D.ieu et contre toi ». Afin de les guérir, D.ieu dit à Moché de se munir d’un serpent d’airain et de la placer sur un long bâton. Tous ceux qui avaient été piqués par des serpents regarderaient ce serpent d’airain et seraient guéris.
La Torah, par ses lois et ses récits, nous donne une leçon sur les possibilités de notre vie intérieure. Se plaindre contre D.ieu et contre Moché signifie pénétrer dans un royaume négatif et obscur. On peut s’y retrouver de diverses manières aujourd’hui, par exemple en cédant à la tentation ; cela peut même nous conduire à nous retrouver piéger dans une très mauvaise posture. Nous ressentons alors que nous avons été pris au piège et que nous sommes incapables de nous libérer. En fait, cela signifie que nous sommes prisonniers de notre propre obscurité intérieure, l’antithèse même de la vie et de la lumière.
Ce type d’obscurité émane du « serpent », la force du mal et de l’obscurité spirituelle décrite dans le livre de Beréchit, qui est également source de la mort. Sommes-nous sans défense face à cette force destructrice ?
Non. La force de retour à D.ieu peut atteindre l’infini de D.ieu au-delà de cette obscurité. Elle a la force de changer les ténèbres en lumière, la mort en vie. Les Juifs dans le désert regrettèrent leurs propos et ils purent alors atteindre D.ieu avec toute cette puissance. Nos Sages expliquent que le but d’avoir mis ce serpent d’airain au bout d’un long bâton était de nous faire lever les yeux vers les cieux pour atteindre D.ieu et reconnaître qu’Il est infiniment au-dessus du serpent, la force du mal et de la mort. De D.ieu vient l’infinie bonté et la vie. C’est en L’atteignant ainsi qu’ils purent attirer la vie et la lumière surs eux, guérir eux et le monde.
Le récit de ce mystérieux incident dans la Torah nous enseigne que nous aussi pouvons agir de même. Il se peut qu’il y ait des passages de ténèbres dans notre vie et dans le monde qui nous entoure. Par un lien renoué avec D.ieu par chacun d’entre nous individuellement et par le Peuple Juif en tant qu’entité, tout cela peut se transformer. Nous pouvons faire naître un monde de bonté, de lumière et de vie.

Le Coin de la Halacha

Quelques conseils pratiques pour augmenter la « Ahavat Israël », l’amour du prochain :

- Chaque matin, après les bénédictions du matin et avant le début de la prière, prononcez la phrase : « Haréni Mekabel Alaï Mitsvat Assé Chel Veahavta Leréa’ha Kamo’ha » - Je m’engage à mettre en pratique le commandement positif de : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
- Ne dites que du bien d’autrui. N’écoutez pas les racontars sauf si quelque bénéfice sera gagné par cette personne grâce à cette conversation.
- Cherchez par tous les moyens à faire du bien à autrui, que ce soit par la pensée, la parole ou l’action.
- Chaque matin, glissez une pièce (ou plus) dans la boîte de Tsedaka (charité). Apprenez à votre entourage et à vos enfants à vous imiter.
- Posez des boîtes de Tsedaka dans chaque pièce de la maison (cuisine, salle à manger, chambres des enfants…), du bureau, du magasin ; dans la voiture, lors d’un cours ou d’une réunion.
- Oubliez le mal que vous pensez qu’on vous a fait. Ce n’était peut-être qu’un oubli ou une maladresse. Utilisez votre mémoire pour vous souvenir des bienfaits qu’on vous a prodigués !
- Participez aux fêtes de vos amis et connaissances : on vous a invité, c’est donc que votre présence est souhaitée. Réjouissez-vous sincèrement du bonheur des mariés, de la joie de celui qui célèbre son anniversaire et de la fierté de celui qui fête sa réussite aux examens.
- Si quelqu’un vous a fait du mal, signalez-le lui poliment, en privé, de façon à ce qu’il puisse éventuellement réparer sa faute : c’est peut-être difficile pour vous mais c’est la forme ultime de l’amour du prochain et de la recherche de son bien que de l’aider à améliorer sa conduite.

F. L.
(d’après Yanki Tauber – www.chabad.org)

De Recit de la Semaine

Qui vole à Odessa ?

« La ville d’Odessa est célèbre pour ses trois spécialités : les meilleurs ‘Hazanim (chantres dans les synagogues), les meilleurs Rabbanim et… les meilleurs voleurs ! » dit le proverbe.
« Je vous en prie ! Faites très attention à vous ! » nous avait averti le Chalia’h, l’émissaire du Rabbi en poste à Odessa. « Ne circulez plus dès que la nuit tombe parce que dès qu’il fait sombre, vous n’êtes plus en sécurité ! »
Mon ami Chmouel et moi-même avions enfin obtenu nos visas à la dernière minute et étions arrivés juste à temps avant Pessa’h pour aider le Chalia’h à organiser le Séder communautaire. Bien entendu, la fête se passa dans un tourbillon de préparatifs, et d’activités qui nous gardèrent très occupés.
Une fois des montagnes de pommes de terre épluchées, il nous restait subitement un peu de temps libre…
Nous nous sommes aventurés dans la ville et en avons apprécié l’atmosphère si spéciale tandis que nous recherchions des Juifs à qui nous pourrions apporter un peu d’inspiration.
Mais nous avons rencontré quelqu’un qui m’a reconnu! De fait, il m’avait pris pour mon père. C’est toujours un compliment. Il avait connu mon père quand nous avions habité à Odessa des années auparavant et la ressemblance de nos deux visages suffit à entamer une conversation. Comme le monde est petit !
Nous continuions à marcher et soudain nous avons réalisé que le soir s’annonçait : il n’y avait plus de femmes et d’enfants dans la rue, nous étions pratiquement seuls, avec notre carte de la ville qui se froissait entre nos mains.
C’est alors qu’apparut, venu de nulle part, un colosse vêtu d’une veste en cuir. Toute l’apparence d’un « Skinhead » : aie, aie ! Le Chalia’h nous avait pourtant prévenus…
Je lui adressai mon plus chaleureux : « Bonjour ! » en russe tout en dissimulant dans ma poche la carte qui indiquait notre qualité de touristes.
Il répondit : « Bonjour » et demanda d’où nous venions.
- Je suis originaire d’Odessa ! répondis-je tout en remarquant qu’il ne me croyait pas Si ! Si ! Mon père est né à Odessa et ma famille habitait ici quand j’étais petit !
- Et que cherchez-vous ici ? demanda-t-il, sans tourner trop longtemps autour du pot. J’expliquai que nous recherchions Pochenko Park – ce n’était pas vrai mais je mentionnai le premier nom que je me souvenais avoir lu sur la carte.
N’importe quoi, pourvu que nous puissions nous débarrasser de cet individu.
- Je sais comment aller à Pochenko Park, répondit-il d’un air ironique. C’est très facile !
Vous voyez cette allée ? Vous descendez cette rue sombre, et cela vous mènera du côté de la Mer Noire. Puis vous suivez la route qui vous mènera à l’entrée du Pochenko Park ! affirma-t-il d’un ton rusé.
D’un air entendu, je répliquai : « L’allée me semble trop sombre. Je ne voudrais pas qu’il nous arrive quelque chose. D’après ma carte, nous pouvons aussi y parvenir par la grande rue qui est bien éclairée et qui nous amènera directement.
Il éclata de rire : « Bien joué ! » s’exclama-t-il.
Il y avait dans ses yeux un éclair menaçant que ses paroles doucereuses n’exprimaient pas, quelque chose comme : « Pauvre bougres ! Même si vous connaissez votre chemin, d’une manière ou d’une autre, vous serez dévalisés ! »
Toute cette conversation s’était déroulée en russe. Mon ami Chmouel qui se tenait à mes côtés n’avait pas la moindre idée de ce qui se passait. Mais puisqu’il faisait encore un peu jour, il profita de ce bref silence pour suggérer que je mette les Téfilines à cet homme qu’il pensait être juif.
Après tout, pourquoi pas ? A ce stade, nous n’avions plus rien à perdre ! Je m’enhardis en pensant que les âmes savent communiquer.
- Je m’appelle Israël, annonçai-je. Et vous ?
- Je m’appelle Senya, répondit le gaillard.
- D’où venez-vous, Senya ?
- Quelle question ! Je viens d’Odessa ! J’y ai toujours vécu !
- Il y a tant de Juifs qui ont vécu à Odessa ! Dites-moi, Senya, avez-vous quelque chose de juif ?
- Rien du tout ! Ma mère est juive mais je ne le suis pas !
- Senya ! Savez-vous ce que cela signifie ?
- Quoi donc ?
- Senya ! Si votre mère est juive, cela signifie que vous êtes juif vous aussi !
Stupéfait par cette affirmation, il la réfuta immédiatement :
- Non, je ne suis pas juif. Je suis Ukrainien. C’est d’ailleurs écrit sur mon passeport ! Vous voulez vérifier ? Et il fouilla dans ses poches à la recherche du document.
- Senya ! Peu importe ce qui est écrit sur le passeport ! Selon la loi juive, si votre mère est juive, vous l’êtes également !
Réfléchissant à cette nouvelle identité qu’il n’avait jamais considérée auparavant, il commença à fondre. Je pus le constater sur son visage. Il garda le silence.
- Senya ! Nous avons tant en commun ! Votre père vient d’Odessa et le mien aussi. Votre mère est juive et la mienne aussi ! Je suis un Juif et vous aussi ! Nous sommes Michpa’ha, de la même famille !
(« Michpa’ha » est un de ces mots hébraïques que tout le monde comprend à Odessa…)
Je lui tendis la main. Nous nous sommes serrés la main et il garda la mienne dans la sienne.
- C’est vrai, concéda-t-il, on peut dire cela ainsi. Israël ! Sais-tu pourquoi je t’ai abordé ce soir ? Puisque nous sommes pratiquement Michpa’ha, je vais te le dire. J’ai aperçu deux étudiants-rabbins et je me suis dit : voilà deux pingouins qu’il sera facile de détrousser !
- Je suis vraiment content que vous ayez changé d’avis, répliquai-je, assez peu à l’aise au fond.
Son regard s’était considérablement adouci. Il laissa tomber ma main puis regarda le sol, peut-être avait-il honte.
- Pouvez-vous me donner un peu d’argent ? supplia-t-il. J’en ai vraiment besoin ! Nous sommes Michpa’ha, n’est-ce pas ?
- Je n’ai pas d’argent sur moi, Senya ! Et c’était vrai. Mais si vous passez à la Yechiva par la suite, j’y laisserai vingt dollars pour vous ! Il se fait tard, nous devons partir !
- Laissez-moi vous accompagner ! C’est dangereux par ici !
Et notre nouvel ami Senya nous amèna sains et saufs vers la rue principale et nous arrivâmes sans encombre à la Yechiva.
Cette nuit, nous avons quitté Odessa pour faire un tour sur les tombes des Tsadikim en Ukraine. Nous n’avons pas oublié de laisser vingt dollars à la Yechiva pour Senya et nous espérons qu’un jour Senya deviendra lui-même un étudiant de cette Yechiva.
Qui sait ? Peut-être deviendra-t-il lui-même un Chalia’h un jour !
Bien que notre mission ne n’achève jamais, notre mission à Odessa était terminée.
Tandis que nous voyagions à travers les cimetières d’Ukraine, j’eus du temps pour réfléchir à notre rencontre à Odessa, comment – grâce à notre éducation tournée vers la vocation d’aider les autres que nous a enseignée le Rabbi – nous avons pu transformer une rencontre fatale en occasion en or de ramener un Juif à ses racines.
Non seulement nous n’avons pas été détroussés mais nous avons réussi à dérober le cœur d’un voleur !

Rapporté par Rav Ben Tsion Elisha
traduit par Feiga Lubecki