Semaine 32

  • Ekev
Editorial
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Etincelles de Machiah
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Vivre avec la Paracha
La consolation de l’exil

Ekev est l’une des “sept Parachiot de Consolation”. Puisque sa Haftara traite de la Rédemption, nous devons donc en déduire que la Paracha elle-même traite également de ce sujet. Nous nous trouvons actuellement en exil, le concept de la Rédemption peut donc être mieux compris en discutant d’abord de l’exil et de ses causes sous-jacentes. En prenant conscience des causes, nous sommes alors à même de les rectifier et c’est cela qui conduira à la Rédemption. Cela peut se comparer à une personne physiquement atteinte qui connaît la cause de sa maladie. Elle se rendra chez un médecin et saura quoi lui dire. A son tour, ce dernier sera apte à la soigner. Si bien que la conscience même de la maladie et de ses symptômes constitue la moitié de la guérison. Il en va de même pour l’exil. La connaissance de ses causes est le commencement de la Rédemption, car savoir ce qui a suscité l’exil pousse à se guérir et à atteindre par là-même l’état de Rédemption. Dans la Paracha Ekev, Moché fait un bilan du séjour de quarante ans du Peuple Juif dans le désert, un lieu qu’il décrit comme “grand et redoutable, rempli de serpents, de reptiles venimeux et de scorpions”. Tout ce qui précède ne fait pas que décrire le désert d’alors mais aussi notre exil présent, notre peuple vivant dans “le désert des nations”. La connaissance de ces détails est en soi une consolation car savoir comment sortir du désert nous conduit à le faire. Dans la description du désert comme “grand”, nous venons à comprendre la raison première pour laquelle l’exil parmi les nations est décrit comme un “désert des nations”.C’est parce que les Juifs y sont une minorité distincte, tout comme le désert n’est que très peu habité. Cela peut malheureusement conduire les Juifs à considérer le désert comme véritablement “grand”, et l’aspect non-juif de l’environnement si vaste qu’ils se sentent incapables de résister à la culture et aux mœurs qui semblent les absorber. En réalité, rien ne peut entraver le Juif dans son service spirituel de la Torah et des Mitsvot. Quand un Juif agit avec fierté et montre sans honte son judaïsme, alors “toutes les nations du monde reconnaissent que D.ieu est sur toi et elles te craignent”. Mais quand un Juif estime que “le désert des nations” est “grand” et que lui-même est chétif, cela en soi entretient un perpétuel état d’exil. Penser le monde comme un “grand désert” peut conduire à une descente encore plus dramatique : l’individu ne se voit pas seulement chétif en comparaison du “grand désert”, mais il ressent une terreur abjecte, pensant que “les autres” ont un contrôle total de lui. Il éprouve alors de la peur à agir comme un Juif, même lorsqu’il n’est pas en contact direct avec le monde car peut-être que quelqu’un dans ce “vaste et redoutable désert” aura connaissance de ses actions juives, même si elles sont accomplies dans l’intimité de son foyer. Cela mène à être mordu par le “serpent” que nos Sages décrivent comme possédant un “venin fulgurant”. En termes spirituels, cela signifie que la personne est si absorbée par la chaleur et les passions du monde qui l’entourent qu’en elle diminue sa passion pour le Judaïsme. Cette imprégnation conduit à la rencontre avec “le serpent venimeux”. L’individu est si profondément mordu par la chaleur des sujets profanes que le feu du Judaïsme s’éteint complètement. Et puis survient le “froid venin du scorpion” qui rend ses victimes totalement froides devant le sujet spirituel. Savoir qu’un manque de ténacité dans “le grand désert” conduit à tous ces problèmes permet au Juif de hâter la fin de l’exil en assumant fièrement son Judaïsme et en marchant vers la Rédemption avec la venue immédiate de notre Juste Machia’h.
Le Coin de la Halacha
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De Recit de la Semaine
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