Samedi, 24 mars 2018

  • Tsav
Editorial

 Inauguration

Le calendrier rituel est toujours, et littéralement, bouleversant. Voici que, dans cette période qui commence avec le mois de Nissan et jusqu’à la veille de la fête de Pessa’h, il nous rappelle que, dans le désert, après la sortie d’Egypte et le Don de la Torah, le peuple juif accomplit la demande essentielle de D.ieu : Lui construire une demeure dans ce monde. Ce fut le Michcan, ou Tabernacle, ce Temple démontable qui accompagna le peuple dans son long voyage jusqu’à la terre d’Israël et la construction, bien plus tard, du Temple de Jérusalem. A partir du 1er Nissan donc, les Juifs l’inaugurèrent, nous est-il rapporté. Et l’inauguration se poursuivit jusqu’au 12 du mois, avant-veille de la fête. En souvenir de cet événement prodigieux, la coutume veut qu’on lise individuellement, chaque jour, le récit de l’inauguration correspondante tel que le texte de la Torah le rapporte. Pourtant, au-delà même de la portée historico-symbolique de l’épisode, doit-on y voir davantage qu’un éclat d’une grandeur passée ?

L’idée est connue. Si le peuple juif a une longue histoire et une mémoire non moins longue, il refuse de vivre dans le passé. C’est certes en lui qu’il plonge ses racines, conscient que l’oublier reviendrait à disparaître. Mais il l’utilise afin de vivre pleinement le présent et mieux penser l’avenir. Une inauguration ancienne, même s’il s’agit de celle d’un édifice Divin, peut-elle donc s’inscrire dans un autre cadre que celui du souvenir ? C’est justement là tout l’enjeu du rite et une part du génie du judaïsme. Celui-ci inscrit le souvenir dans l’action afin que l’événement concerné ne perde jamais sa fraîcheur, qu’il soit toujours vécu avec autant d’intensité qu’au premier jour. Dire un texte, c’est ici vivre l’instant, être l’acteur d’une œuvre immortelle. « Voilà qui est bien peu concret ! » pourra-t-on objecter. C’est vrai, l’édifice de bois et de tissu inauguré à présent – comme son successeur, le Temple de Jérusalem – a, pour le moment, disparu. Nous savons que la Délivrance amenée par le Machia’h les rétablira mais, dans cette attente… ?

Justement, dans cette attente, il nous reste à bâtir et inaugurer ! Car, il faut se garder de l’oublier, le sanctuaire de D.ieu se construit aussi en l’homme. Au fond de chacun, par l’étude de la Torah, la pratique de ses commandements, s’édifie peu à peu le lieu de la demeure Divine, non moins sainte et non moins précieuse que Sa Maison historique. Aujourd’hui, l’inauguration est en marche. En ces jours qui précèdent la fête de Pessa’h, le « temps de notre liberté », soyons les acteurs de cette libération majeure.

Etincelles de Machiah

 Toujours se préparer au « Chabbat »

« Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier » (Chemot 20:8). A propos de ce verset, Rachi commente : « Prenez garde à vous souvenir toujours du jour du Chabbat : si quelque chose de beau se présente à toi, garde-le pour le Chabbat. »

Il en est de même pour la Délivrance future. Même lorsqu’on se trouve dans les jours profanes du temps d’exil, il faut se souvenir toujours de la Délivrance et s’y préparer. Elle est « le jour qui est entièrement Chabbat et repos pour l’éternité. »

(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch – 11 Sivan 5744)

Vivre avec la Paracha

Tsav

D.ieu instruit Moché de commander à Aharon et ses fils leurs devoirs et leurs droits en tant que Cohanim (« prêtres ») qui offrent les Korbanot (sacrifices animaux et alimentaires) dans le Sanctuaire.

Le feu sur l’autel doit brûler constamment. On y incinère entièrement les différents sacrifices animaux et alimentaires.

Les Cohanim consomment la viande de certains sacrifices animaux et ce qui reste de l’offrande alimentaire. L’offrande de paix est mangée par celui qui l’a apportée, à l’exception de parties spécifiques, données au Cohen. La viande sainte des offrandes doit être consommée par des personnes en état de pureté rituelle, dans l’endroit saint qui leur a été désigné et à un moment spécifique.

Aharon et ses fils restent dans l’antre du Sanctuaire pendant sept jours, au cours desquels Moché les initie à la prêtrise.

Le miracle des miracles

Nissan est connu comme « le mois de la Rédemption ». Cela tient au fait que le thème central du mois est la fête de Pessa’h, « le Temps de notre Rédemption ». Le Chabbat qui précède Pessa’h, connu sous le nom de Chabbat Hagadol, « le Grand Chabbat » met particulièrement l’emphase sur cette idée.

Le mot Nissan a la même racine que Ness ou « miracle ». Plus encore, le mot Nissan possédant deux Noun fait référence au « miracle des miracles », les événements spectaculaires qu’accomplit D.ieu, durant ce mois, en faisant sortir les Juifs d’Egypte.

Cela est particulièrement accentué lors de Chabbat Hagadol « car en ce Chabbat s’opéra le miracle extraordinaire de frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés ». Et plus encore, « en ce jour, la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

Pourquoi le fait de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » est-il indiqué comme « un grand miracle », ce qui tendrait à impliquer qu’il était plus important que les autres ? Et d’autre part, pourquoi ce miracle est-il expressément lié au Chabbat ? « Il fut institué que ce miracle serait rappelé dans les générations ultérieures, lors du Chabbat, qui est pour cette raison dénommé Chabbat Hagadol ».

La libération d’Egypte avait pour but que « Je te prenne pour Moi comme nation et que Je sois pour toi D.ieu. Tu sauras que Je suis l’Eternel ton D.ieu Qui t’a délivré du joug égyptien ».

En d’autres termes, la révélation de la Divinité, au moment de l’Exode, permit aux Juifs d’être capables de discerner et de connaître D.ieu alors même qu’ils étaient plongés dans des préoccupations matérielles. En outre, au moment où D.ieu donna la Torah, cela leur permit d’accepter inconditionnellement Sa Torah et Ses Mitsvot, comme le statue le verset ; « Quand tu sortiras la nation d’Egypte, ils serviront D.ieu sur cette montagne ».

Il s’agissait donc pour les Juifs de révéler la Divinité dans ce monde matériel, d’une façon permanente, à travers leur service spirituel. C’est pourquoi l’Exode et le Don de la Torah culminèrent par la construction du Michkan, le Sanctuaire, un lieu terrestre et concret où D.ieu pourrait « résider parmi eux ». Cela se concrétisa avec encore plus de permanence avec la construction du Beth Hamikdach, qui verra sa forme parfaite parachevée avec le troisième Beth Hamikdach, qui sera éternel.

Cela explique pourquoi il était nécessaire que l’Exode se produise spécifiquement par des miracles, car seul un événement surnaturel peut manifester les possibilités illimitées de D.ieu. Cela permet à l’homme de percevoir que D.ieu est le Maître Suprême de la nature, qu’Il en fait ce qu’Il veut. Et cela permet, en contrepartie, aux Juifs de se libérer des restrictions et des limites de la mondanéité en tant qu’entité et de leur exil égyptien en particulier.

La grandeur du miracle de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » ainsi que son lien avec Chabbat Hagadol peuvent se comprendre dans la même ligne de pensée.

« Le miracle des miracles » consistant à « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » était nécessaire. En effet, seule une révélation de la Divinité, qui transcende la nature, pouvait permettre d’atteindre les premiers-nés égyptiens, la force du mal la plus puissante, et ainsi briser l’Egypte.

Un tel miracle est qualifié de « grand miracle » car il fut l’événement crucial par lequel « la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

La commémoration de cette merveille fut établie le Chabbat car le Chabbat n’est pas seulement le jour de la semaine durant lequel nous vénérons D.ieu Se reposant des six jours de la Création, éloigné de la nature, la dominant, mais aussi parce que le Chabbat est lié à la Rédemption éternelle, un temps « composé uniquement de Chabbat et de tranquillité ».

Ce thème prend une ampleur encore plus grande lorsque Chabbat Hagadol tombe la semaine où nous lisons la Parachah Tsav. En effet, à ce propos, nos Sages affirment : « Le terme Tsav, commandement, signifie : ‘accomplis avec alacrité, empressement, maintenant et dans toutes les générations futures’ ».

Cela accentue encore davantage l’idée que l’éternité, qui transcende le temps et la nature, descend dans ce monde fini et limité par le temps et le pénètre.

Le Coin de la Halacha

 Quelles sont les Mitsvots essentielles du Séder ?

Le vendredi 30 et le samedi 31 mars 2018, on organise le repas du Séder pour célébrer la sortie d’Egypte. On ne pourra commencer qu’après la nuit tombée (21h08 vendredi et samedi soir - heure de Paris). Tous les Juifs doivent participer au Séder, hommes, femmes et enfants. Il faut :

Raconter la sortie d’Egypte

On le fait en lisant la Haggada. Il faut raconter à tous les participants et en particulier aux enfants, selon ce qu’ils peuvent comprendre. Pour éviter qu’ils ne s’endorment, on aura pris soin de les faire dormir l’après-midi et on leur fera chanter certains paragraphes de la Haggada.

Manger de la Matsa

On mange de la Matsa les deux soirs du Séder après avoir dit la bénédiction : « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al A’hilat Matsa », en plus de la bénédiction habituelle « Hamotsi ». La Matsa du Séder sera « Chemourah », c’est-à-dire qu’on aura surveillé depuis la moisson, que les grains de blé, et plus tard la farine, n’auront pas été en contact avec de l’eau, ce qui aurait risqué de les rendre ‘Hamets. Nombreux sont ceux qui préfèrent consommer les Matsot rondes cuites à la main (et non à la machine) comme au temps de la sortie d’Egypte. Il faut manger au moins 30 grammes de Matsa, et il est préférable de les manger en moins de quatre minutes. Il faudra manger trois fois cette quantité de Matsa : pour le « Motsi », pour le « Kore’h » (le « sandwich » aux herbes amères), et pour le « Afikoman », à la fin du repas, en souvenir du sacrifice de Pessa’h qui était mangé après le repas.

Manger des herbes amères (Maror)

On mange des herbes amères en souvenir de l’amertume de l’esclavage en Egypte. On achètera de la salade romaine qu’on nettoiera feuille par feuille devant une lumière pour être sûr qu’il n’y a pas d’insecte, après l’avoir fait tremper dans de l’eau. On prépare pour chacun des convives au moins 19 grammes de « Maror », c’est-à-dire de salade romaine avec un peu de raifort râpé, trempé dans le « Harosset » (compote de pommes, poire et noix, avec un peu de vin) après avoir prononcé la bénédiction : « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al A’hilat Maror ». On consomme encore 19 grammes de Maror bien séché entouré de Matsa pour le « Sandwich de Kore’h ».

Boire 4 verres de vin

On doit boire au cours du Séder au moins quatre verres de vin ou de jus de raisin cachère pour Pessa’h. Le verre doit contenir au moins 8,6 centilitres, et on doit en boire à chaque fois au moins la moitié, en une fois. Les hommes et les garçons doivent s’accouder sur le côté gauche, sur un coussin, pour manger la Matsa et boire les quatre verres de vin.

Le Recit de la Semaine

 Sa dernière requête

Ceci s’est passé peu avant la fête de Pessa’h 2011. Rav ‘Haïm Slavaticki, Chalia’h (émissaire) du Rabbi à Fort Lauderdale (Floride) entra dans la salle d’attente d’un médecin qu’il connaissait bien. Il voulait lui souhaiter une fête de Pessa’h cachère et joyeuse (selon la formule consacrée) et lui offrir une boîte de Matsot Chmourot, rondes, pétries à la main et à base de farine spécialement « gardée » et protégée de toute humidité. Le docteur l’accueillit chaleureusement et le remercia d’avoir pensé à lui. « Une patiente juive se trouve justement ici, remarqua-t-il devant Rav ‘Haïm, peut-être vous reste-t-il une boîte de Matsot pour elle ? ».

Avec un grand sourire, Rav Slavaticki salua la dame en question et lui proposa poliment une boîte de Matsot, gratuite. Mais il ne s’attendait pas à une réaction aussi violente de sa part : elle se mit en colère et l’insulta presque. « Je ne suis pas croyante, je ne respecte aucune fête juive ! De quel droit voulez-vous m’imposer vos coutumes ? ».

Stupéfait par cette attaque verbale, Rav Slavaticki répondit néanmoins avec courtoisie : « Je suis désolé. Apparemment, nous ne nous sommes pas compris. Je ne suis pas là pour vous vendre des Matsot, je vous les offre gracieusement pour vous permettre de célébrer la fête comme il se doit ! ». Malgré la dignité de son interlocuteur, la dame resta ferme dans son refus et siffla entre ses dents : « Il n’en est pas question ! Laissez-moi tranquille avec vos idées d’un autre âge ! ». Rav Slavaticki lui tendit néanmoins sa carte de visite : « Si un jour, vous avez besoin de moi, vous pouvez me joindre sans problème ! ».

Six mois passèrent. Trois jours avant Roch Hachana, le téléphone sonna chez Rav Slavaticki :

- Bonjour ! Je suis la personne que vous aviez rencontrée dans la salle d’attente du médecin. Je voudrais vous parler.

- Avec plaisir, répondit Rav ‘Haïm qui n’eut pas de peine à se rappeler la scène un peu désagréable d’avant Pessa’h.

- Mon père est hospitalisé ; ses jours sont comptés et sa seule requête est de parler avec un rabbin. J’ignore pourquoi j’avais gardé votre carte de visite mais, comme je ne connais pas d’autre rabbin, je m’adresse à vous.

Deux heures plus tard, Rav ‘Haïm se présenta au chevet du malade. La dame dont il se souvenait bien se trouvait là, avec sa sœur. Dans son lit, l’homme paraissait affaibli et très souffrant.

- A part le fait que nous sommes juifs, annoncèrent les deux femmes, nous n’avons aucun lien avec le judaïsme ou une communauté quelconque. Nos parents ne nous ont absolument rien appris des fêtes ou des coutumes. Maintenant notre père est très malade et nous sommes étonnées qu’il demande à parler à un rabbin.

Quand l’homme aperçut le Rav, ses yeux brillèrent de satisfaction. D’une voix faible, il se présenta, décrivit sa maladie et le pronostic des médecins qui ne lui donnaient plus que quelques jours à vivre. Les deux hommes se mirent à discuter du sens de la vie puis le malade demanda à ses filles de sortir de la pièce.

- Fermez bien la porte ! demanda-t-il à Rav Slavaticki.

Puis il éclata en sanglots. Durant de longues minutes, il fut incapable de parler mais se reprit :

- Je suis né juif et je veux mourir comme un Juif !

- Ne vous inquiétez pas, promit Rav ‘Haïm. Le moment venu, je m’occuperai personnellement de vous faire enterrer dans un cimetière juif !

- Non, ce n’est pas de cela qu’il s’agit, continua l’homme devant le Rav qui essayait de comprendre ce qu’il voulait dire. Mes parents ne m’ont pas circoncis, continua-t-il. Maintenant que nous sommes seuls dans la pièce, je veux que vous effectuiez le geste qu’il faut… !

- Co… Comment ? s’étrangla presque Rav ‘Haïm. Mais je ne suis pas un Mohel (spécialisé pour les circoncisions) !

- Je vous en prie ! Faites ce qu’il faut, trouvez-moi un… Comment dites-vous, un …Mohel et procédez enfin à cette circoncision !

Sur place, Rav Slavaticki téléphona à deux Mohalim qu’il connaissait et tous deux acceptèrent de venir au chevet du malade pour procéder à la circoncision. Mais là, un autre problème surgit : l’équipe médicale s’opposa catégoriquement à cette opération, vu la gravité de l’état du patient.

- De quoi avez-vous peur ? s’obstina avec ironie le malade. Que je meure ? Et alors ? N’est-ce pas que, de toute manière, mes jours sont comptés…

Mais les médecins refusèrent d’endosser une telle responsabilité. Rav Slavaticki ne baissa pas les bras. Il contacta un médecin qu’il connaissait et, ensemble, ils exercèrent des pressions sur la direction de l’hôpital afin d’accomplir la dernière requête de cet homme. Finalement, on trouva un compromis : la Brit Mila serait effectuée par un médecin venu de New York, agréé par la caisse d’Assurance de l’hôpital.

Contacté, le médecin se montra très ému par cette requête. Dès le lendemain matin, la veille de Roch Hachana, il atterrit en Floride et, l’après-midi, le vieil homme « entra dans l’alliance d’Avraham notre père » et prit le prénom de Chlomo (Salomon). Les nombreuses personnes présentes ne purent s’empêcher de verser des larmes devant ce courage et cette persévérance inattendues de la part d’un homme si âgé. Puis le patient, malgré sa faiblesse évidente, s’adressa à tous ceux qui l’entouraient :

- Vous connaissez certainement l’expression : « Les sentiments de culpabilité juifs ». Sachez que, toute ma vie, je n’ai pas souffert de ce « problème », je n’ai jamais ressenti de problèmes de conscience du fait que je ne pratiquais pas suffisamment mon judaïsme et que je n’en ai rien transmis à mes enfants. Mais quand le médecin m’a annoncé qu’il ne me restait plus que quelques jours à vivre, j’ai repensé à tout ce que j’avais fait dans ma vie. Je n’ai jamais manqué de rien : j’avais de l’argent, une belle maison, des voitures de luxe et même un yacht. Mais je n’avais aucun lien avec moi-même, avec mon âme, avec ce que je suis vraiment. D’un coup, j’ai été submergé d’une grande tristesse à la pensée de ce vide qui avait caractérisé toute ma vie. Je me suis souvenu que je n’avais pas été circoncis et j’ai ressenti soudain le besoin impérieux d’y remédier. Pour mon âme. Des gens ont tenté de me persuader que ce n’était pas important – surtout au vu de mon état de santé. Mais j’ai décidé que je devais y procéder et, maintenant, je me sens prêt à rencontrer mon Créateur.

Quelques jours plus tard, la veille de Yom Kippour, Rav Slavaticki se rendit dans le magasin d’une personne qu’il connaissait et, très ému, raconta cette histoire. L’un des employés présents tendit l’oreille puis demanda à parler à Rav ‘Haïm en privé. « J’ai 38 ans, je viens de Russie. J’ai honte de l’avouer mais moi aussi je ne suis pas circoncis. Mais en entendant votre histoire… Pouvez-vous m’aider à accomplir ce commandement si important ? ».

La même semaine, ce jeune homme entra lui aussi dignement dans l’alliance d’Avraham notre Père.

Durant la fête de Souccot, Chlomo rendit son âme purifiée à son Créateur et avait mérité que son courage influence un autre Juif à l’imiter.

Lévi Shaikevitz – Sichat Hachavoua N° 1611

Traduit par Feiga Lubecki