Parmi les Mitsvot de Pourim, nous trouvons la lecture de la Meguila - le livre d’Esther - où le miracle de Pourim est raconté

Le Talmud nous enseigne que “celui qui lit la Meguila en arrière n’a pas accompli son obligation”.Le Baal Chem Tov explique que “en arrière” ne signifie pas seulement “en commençant parla fin”. Cela veut dire aussi que, celui qui lit la Meguila simplement comme une histoire ancienne,a manqué l’essentiel.

L’histoire de Pourim s’adresse à notre monde et à notre temps. Comme la Méguila elle-mêmele proclame: lorsque nous célébrons Pourim chaque année, les évènements miraculeux qui s’ydéroulèrent sont “commémorés et réalisés” dans notre vie.

Haman, aujourd’hui et autrefois
Il n’est pas nécessaire de chercher longtemps pour trouver les héritiers modernes d’Haman.Aujourd’hui, comme dans le passé, certains veulent faire du peuple juif leur bouc émissaire et,D.ieu nous en préserve, cherchent à l’effacer de la surface de la terre. Mais, chaque fois qu’ils selèvent pour nous détruire, la Main miraculeuse de D.ieu fait échouer leurs plans.

De délivrance en Délivrance
Tout au long de notre histoire, nous avons vu des miracles. Malgré des siècles de persécution,nous avons survécu et prospéré, grâce à D.ieu. Nous sommes pourtant restés en exil pendant prèsde 2000 ans, espérant et priant pour la Délivrance finale et complète, celle qui mettra un terme pourtoujours aux souffrances et à l’exil. Puisse l’observance de Pourim être un précurseur de la venuede Machia’h dont l’arrivée imminente apportera une vie meilleure à toutes les nations du monde..

Le choix de la vie 

Le paradoxe de Pourim
Les événements de Pourim arrivent alors que le peuple juif est en exil à Babylone. Matériellement cet exil, d'abord très difficile, devient peu à peu, plus confortable. Ainsi, les Juifs sont invités au banquet donné par le roi Assuérus, une Juive. Esther, devient reine et un Juif, Morde’haï conseiller du roi. Pourtant, de façon très brutale, un ennemi s'élève, il se nomme Haman et revendique, auprès du monarque, la permission d'exterminer tous les Juifs. Comment une telle idée a-t-elle pu devenir possible ?

Les dangers de l'oubli
C'est Haman lui-même qui l'indique au roi « Il existe un peuple dispersé et divisé dans toutes les provinces de ton royaume et leurs croyances sont différentes de celles de tous les peuples » Haman a lui aussi, participé au banquet du roi Là, il a constaté que, parmi les Juifs, certains sont prêts  à renoncer, à s'oublier. Certains même sont gênés de devoir assumer leur différence. Alors, pense-t-il, ce peuple n'est « un » qu'en apparence. En réalité, il n'est pas que « dispersé ». Il est aussi « divisé ». Dès lors, croit-il, sa disparition est programmable.

La victoire de la fidélité
Mais Morde’haï, quant à lui, « ne s'agenouille pas et ne se prosterne pas ». Il est «Morde’haï le Juif ». Pour sa part Esther sait rester toujours solidaire de son peuple. Et les enfants juifs, réunis sur la place centrale de Suse, la capitale, affirment leur attachement au judaïsme. La menace est née de l'oubli de soi, le salut vient de la fidélité maintenue. En notre temps parfois difficile, c'est une leçon pour chacun afin que, avec le Livre d'Esther, nous puissions dire : « Il y eut lumière, joie, allégresse et gloire »