Avant les dernières ablutions du repas, les jours où le Ta'hanoun est récité, on dit :

Al : Sur les rives des fleuves de Babylone(1), nous nous sommes assis là et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion. Aux saules qui les bordent, nous avons suspendu nos harpes, car, là-bas, nos oppresseurs nous demandaient des chants, nos tortionnaires des mélodies joyeuses : " Chantez-nous des chants de Sion ! ". Comment chanterions-nous le chant de l'Eternel sur une terre étrangère ? Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie. Que ma langue se colle à mon palais, si je ne me souviens pas de toi, si je ne place pas Jérusalem au sommet de ma joie. Eternel, souviens-Toi, contre les fils d'Edom, du jour de Jérusalem, lorsqu'ils disaient : " Détruisez-la, détruisez-la, jusqu'à sa fondation ". Fille de Babylone, vouée à la destruction, heureux est celui qui te rendra le mal que tu nous as fait. Heureux est celui qui saisira tes enfants et les brisera sur le rocher.

La Menatséa'h : Au chef des chantres, avec l'instrument Neguinot, un Psaume, un cantique. Que D.ieu nous prenne en grâce et qu'Il nous bénisse. Qu'Il éclaire Sa face pour nous à jamais, afin que Ta voie soit connue sur la terre, Ton salut parmi les nations. Alors, les peuples Te loueront, D.ieu, tous les peuples Te loueront. Les nations se réjouiront et elles chanteront joyeusement, car Tu jugeras les peuples avec équité et Tu guideras les nations, sur la terre, pour toujours. En conséquence, les peuples Te loueront, D.ieu, tous les peuples Te loueront. Alors, la terre fournira sa production et D.ieu, notre D.ieu, nous bénira. Que D.ieu nous bénisse et qu'on Le craigne, des coins les plus reculés de la terre.

Si c'est un jour au cours duquel le Ta'hanoun n'est pas récité, on dit :

Chir : Cantique des degrés. Quand l'Eternel fera revenir les captifs de Sion, nous serons comme des rêveurs. Alors, notre bouche s'emplira de rire et notre langue, de chants joyeux. Alors, on dira, parmi les nations : "D.ieu accomplit de grandes réalisations pour ceux-là ". D.ieu accomplit de grandes réalisations pour nous. Nous étions joyeux. Eternel, fais revenir nos exilés, comme des ruisseaux sur un sol aride. Ceux qui sèment dans les larmes récolteront avec des chants de joie. Celui qui part en pleurant, portant les sacs de semence, reviendra en chantant joyeusement, portant ses gerbes.

Livnei : Des fils de Kora'h, un Psaume, un chant, dont le thème fondamental est l'éloge des saintes montagnes de Sion et de Jérusalem. L'Eternel aime les portes de Sion plus que tous les Sanctuaires de Yaakov. Car, des propos grandioses y sont prononcés à ton propos, cité éternelle de D.ieu. Je mentionnerai Rahav et Babylone à propos de ceux que J'aime. Voici, la Philistie et Tyr, de même que l'Ethiopie : " Celui-ci est né là-bas ". Et, à Sion, on dira : " Cette personne et celle-là sont nées là-bas " et Il l'établira au-dessus des autres cités. L'Eternel comptera, quand Il recensera les nations pour le Jugement, ceux qui disent : " Celui-ci est né là-bas " pour l'éternité. Les chanteurs, de même que les joueurs de flûte, diront : " Toutes mes pensées profondes sont pour Toi ".

Chaque jour, on dit :

Avare'ha : Je louerai l'Eternel à tout moment. Sa louange est toujours dans ma bouche. Au final, tout est connu. Crains D.ieu et observe Ses Commandements, car telle est la finalité de l'homme. Ma bouche prononcera l'éloge de l'Eternel et toute chair bénira le Nom de Sa Sainteté pour l'éternité. Quant à nous, nous bénirons D.ieu dès à présent et pour toujours. Louez D.ieu !

Avant les dernières ablutions, on dit :

Zé : Ceci est la part de l'homme impie, émanant de D.ieu et l'héritage qui lui est assigné par le Tout-Puissant.

On se rince l'extrémité des doigts et on les passe sur les lèvres(2) avant de dire la bénédiction après le repas. Puis, l'on dit(3) :

Vayedaber : Et, il me dit : ceci est la table qui se trouve devant l'Eternel.

Lorsque trois hommes ou plus ont partagé le repas, l'un d'entre eux invitent les autres à dire la bénédiction. Celui qui conduit la bénédiction dit :

Rabotai : Messieurs, disons les bénédictions !

Les autres répondent :

Yehi : Que le Nom de l'Eternel soit béni, dès à présent et pour l'éternité.

Celui qui conduit la bénédiction dit :

Yehi : Que le Nom de l'Eternel soit béni, dès à présent et pour l'éternité. Avec votre permission, messieurs, mes maîtres et mes sages, bénissons (en présence de dix hommes : notre D.ieu) à Qui appartient ce que nous avons consommé(4).

Les autres répondent :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) à Qui appartient ce que nous avons consommé et par la bonté Duquel nous vivons.

Ceux qui n'ont pas pris part au repas répondent :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) et que Son Nom soit loué à jamais et pour l'éternité.

Celui qui conduit la bénédiction dit :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) à Qui appartient ce que nous avons consommé et par la bonté Duquel nous vivons.

Lors d'un mariage ou des sept bénédictions qui le suivent, celui qui conduit la bénédiction dit :

Rabotai : Messieurs, disons les bénédictions !

Les autres répondent :

Yehi : Que le Nom de l'Eternel soit béni, dès à présent et pour l'éternité.

Celui qui conduit la bénédiction dit :

Yehi : Que le Nom de l'Eternel soit béni, dès maintenant et pour l'éternité. Avec votre permission, messieurs, maîtres et sages, bénissons (en présence de dix hommes : notre D.ieu) Qui possède la joie dans Sa demeure et à Qui appartient ce que nous avons consommé.

Les autres répondent :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) Qui possède la joie dans Sa demeure, à Qui appartient ce que nous avons consommé et par la bonté Duquel nous vivons.

Ceux qui n'ont pas pris part au repas répondent :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) Qui possède la joie dans Sa demeure et que Son Nom soit loué à jamais et pour l'éternité.

Celui qui conduit la bénédiction dit :

Barou'h : Béni soit (en présence de dix hommes : notre D.ieu) Qui possède la joie dans Sa demeure, à Qui appartient ce que nous avons consommé et par la bonté Duquel nous vivons.

Celui qui conduit conclut chacune des bénédictions suivantes à voix haute. Les présents répondent alors Amen :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui nourrit le monde entier dans Sa bonté. Avec grâce, bonté et miséricorde, Il donne sa nourriture à tout être de chair, car Son bienfait(5) est éternel. Et, par Sa grande et permanente bonté envers nous, nous ne manquons jamais de nourriture et puissions-nous ne jamais en manquer, pour l'éternité, pour Son grand Nom. Car, Il est un D.ieu bienveillant, procurant aliment et soutien à tous. Il fait du bien à tous. Il prépare la nourriture pour toutes Ses créatures, qu'Il a façonnées, ainsi qu'il est dit : " Tu ouvres la main et Tu satisfais le désir de tout être vivant "(6). Béni sois-Tu Eternel, Qui nourris chacun(7).

Nodé: Nous Te rendrons grâce, Eternel notre D.ieu, car Tu as fait hériter nos ancêtres d'une terre agréable, bonne et spacieuse, Tu nous as fait sortir, Eternel notre D.ieu, du pays de l'Egypte, Tu nous as libérés de la maison de la servitude, pour Ton alliance que Tu as scellée dans notre chair(8), pour Ta Torah, que Tu nous as enseignée, pour Tes Décrets, que Tu nous as fait connaître(9), pour la vie, la grâce et le bienfait que Tu nous as gracieusement accordés, pour la nourriture que Tu nous dispenses et nous prodigues en permanence, chaque jour, en tout moment, à toute heure,

A 'Hanouka et à Pourim, on intercale ici ce qui suit(10). Si l'on a oublié ce paragraphe, on le remplacera par le Hara'haman correspondant, que l'on trouvera ci-dessous (à la note 33).

Veal : et pour les miracles, pour le salut, pour les actes de bravoure, pour les délivrances et pour les merveilles que Tu as accomplis pour nos ancêtres , en ces jours-là, à cette époque-là,

à 'Hanouka, on dit :

Bimeï : à l'époque de Matityahou, fils de Yo'hanan, le grand prêtre, l'Asmonéen et ses fils, lorsque la royauté impie de Grèce se dressa contre Ton peuple, Israël, pour lui faire oublier Ta Torah(11) et pour lui faire transgresser les Décrets de Ta Volonté(12), Toi-même, dans Ta grande miséricorde, Tu T'es tenu avec eux, au moment de leur détresse, Tu as mené leur combat, Tu as défendu leurs droits, Tu as vengé l'injustice qui leur avait été faite, Tu as livré les puissants aux mains des faibles, les nombreux aux mains de ceux qui étaient peu nombreux, les impurs dans les mains de ceux qui étaient purs, les impies dans les mains des Justes, les méchants dans les mains de ceux qui se consacraient à Ta Torah. Pour Toi-même, Tu as forgé un Nom grand et saint dans Ton monde. Pour Ton peuple, Israël, Tu as suscité un grand salut et une délivrance, jusqu'à ce jour(13). Par la suite, Tes enfants sont venus sur le lieu de Ta demeure. Ils ont nettoyé Ton Temple, purifié Ton Sanctuaire, allumé des lumières dans les cours de Ta sainteté. Et, ils ont institué ces huit jours de 'Hanouka pour rendre grâce et pour louer Ton grand Nom.

à Pourim :

Bimeï : à l'époque de Morde'haï et Esther, à Chouchan, la capitale, lorsque Haman l'impie se dressa contre eux, voulut exterminer, assassiner et anéantir tous les Juifs, des jeunes gens aux vieillards, les enfants et les femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, celui d'Adar, avec leur butin comme pillage, Toi-même, dans Ta grande miséricorde, Tu as détruit son dessein, Tu as déjoué son intention, Tu as fait que le mal qu'il a conçu s'abatte sur sa propre tête. Et, l'on a pendu lui-même et ses fils sur des potences(14).

On reprend ici :

Veal : Pour tout ceci, Eternel notre D.ieu, nous Te rendons grâce et nous Te bénissons(15). Que Ton Nom soit béni par la bouche de tout être vivant, à jamais et pour l'éternité, ainsi qu'il est écrit : " Tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras l'Eternel ton D.ieu pour la bonne terre qu'Il t'a donnée "(16). Béni sois-Tu, Eternel, pour la terre et pour la nourriture(17).

Ra'hem : Eternel, notre D.ieu, prends en pitié Israël, Ton peuple, Jérusalem, Ta ville, Sion, le Sanctuaire de Ton honneur, le royaume de la maison de David Ton oint(18), la grande et sainte maison qui porte Ton Nom. Notre D.ieu, notre Père, (en semaine(19) : fais-nous paître), (le Chabbat et les fêtes(20) : notre Berger), nourris-nous, satisfais nos besoins, assure notre subsistance, accorde-nous l'abondance et libère-nous rapidement, Eternel notre D.ieu, de toutes nos afflictions. De grâce, Eternel notre D.ieu, ne nous rends pas tributaire des cadeaux des mortels ni de leurs prêts(21), mais uniquement de Ta main pleine, ouverte, sainte et large, pour que nous ne soyons jamais humiliés ou en disgrâce(22).

Le Chabbat, on dit :

Retsé : Accepte, Eternel notre D.ieu, de nous renforcer par Tes Commandements et par le Précepte du septième jour, ce grand et saint Chabbat. Car, ce jour est grand et saint devant Toi, pour s'y abstenir de tout travail et pour s'y reposer, avec amour(23), comme l'ordonne Ta Volonté. Et, par Ta bonne Volonté, Eternel notre D.ieu, accorde-nous la tranquillité, afin qu'il n'y ait pas de détresse, d'angoisse et de plainte en le jour de notre repos. Eternel notre D.ieu, montre-nous la consolation de Sion, Ta ville, la reconstruction de Jérusalem, la cité de Ta sainteté, car Tu es le Maître de la délivrance et le Maître de la consolation.

A Roch 'Hodech, pendant les fêtes et à 'Hol Ha Moéd(24), on ajoute ce qui suit(25). Lorsque celui qui dirige la bénédiction conclut ce paragraphe, tous les autres répondent Amen, comme le précise le texte.

Elohénou : Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, que montent, que parviennent, qu'atteignent, que soient vues, que soient acceptés, que soient entendus, que soient rappelés, que soient remémorés devant Toi notre souvenir, notre mémoire, le souvenir de nos ancêtres, le souvenir du Machia'h, fils de David Ton serviteur, le souvenir de Jérusalem, ville de Ta sainteté, le souvenir de tout Ton peuple, la maison d'Israël, pour la délivrance, pour le bien-être, pour la grâce, pour le bienfait, pour la miséricorde, pour une bonne vie, pour la paix, en ce jour

à Roch 'Hodech : à Pessa'h : à Chavouot :

de Roch 'Hodech , de la fête des Matsot, de la fête de Chavouot,

à Soukkot : à Chemini Atséret : à Roch Hachana :

de la fête de Soukkot, de la fête de Chemini Atséret, du souvenir,

à Pessa'h, à Chavouot, à Soukkot et à Roch Hachana, à l'exception de 'Hol Ha Moéd :

en ce jour de fête, de convocation sacrée.

Souviens-Toi de nous, en ce jour, Eternel notre D.ieu, pour le bien (les présents disent : Amen). Rappelle-Toi de nous, en ce jour, pour la bénédiction (les présents disent : Amen). Sauve-nous, en ce jour, pour une bonne vie (les présents disent : Amen). Du fait de la promesse de la délivrance et de la compassion, Tu auras pitié, Tu nous prendras en grâce, Tu éprouveras de la compassion pour nous et Tu nous sauveras, car nos yeux sont tournés vers Toi, car Tu es, D.ieu, un Roi miséricordieux et compatissant.

Ouvné : Et, reconstruis Jérusalem, la ville sainte, rapidement et de nos jours. Béni sois-Tu, Eternel Qui, dans Sa miséricorde, reconstruis Jérusalem(26), Amen(27).

Si l'on a omis les passages spécifiques au Chabbat, au Roch 'Hodech, aux fêtes et que l'on s'en souvienne avant de commencer la bénédiction suivante, on dira le passage correspondant, ci-dessous. Si l'on s'en souvient après avoir commencé la bénédiction suivante, on devra répéter toute la bénédiction après le repas. Ceci s'applique au Chabbat et aux fêtes, à Pessa'h, à Chavouot, à Soukkot, de même qu'au repas du soir de Roch Hachana. En revanche, à Hol Ha Moéd, à Roch 'Hodech, pour le troisième repas du Chabbat et des fêtes ou bien pour la journée de Roch Hachana, on ne répète pas cette bénédiction.

le Chabbat, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des Chabbats pour le repos à Son peuple, Israël, avec amour, comme signe(28) et comme alliance. Béni sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies le Chabbat.

les fêtes, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des fêtes à Son peuple, Israël, pour l'allégresse et pour la joie, ce jour de la fête de (on mentionne le nom de la fête). Béni sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies Israël et les saisons(29).

à Roch Hachana, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des fêtes à Son peuple, Israël, pour le souvenir, ce jour du souvenir. Bénis sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies Israël et le jour du souvenir(30).

à 'Hol Ha Moéd, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des jours festifs à Son peuple, Israël pour l'allégresse et pour la joie, ce jour de la fête de (on mentionne le nom de la fête).

à Roch 'Hodech, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des jours de Roch 'Hodech à Son peuple, Israël, pour le souvenir.

si le Chabbat coïncide avec Roch 'Hodech, une fête ou 'Hol Ha Moéd, on dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, Qui as donné des Chabbats pour le repos à Son peuple, Israël, avec amour, comme signe et comme alliance, des fêtes (à Hol Ha Moéd : des jours festifs) pour l'allégresse et pour la joie, ce jour de la fête de (le nom de la fête), (à Roch Hachana :) des fêtes pour le souvenir, ce jour du souvenir, (à Roch 'Hodech :) des Roch 'Hodech pour le souvenir. Béni sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies le Chabbat, Israël et les saisons, (à Roch Hachana :) et le jour du souvenir (à Roch 'Hodech :) et les Roch 'Hodech.

On reprend ici :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, D.ieu bienveillant, notre Père, notre Roi, notre Puissance, notre Créateur, notre Libérateur, Qui nous as faits, Qui es saint pour nous, Qui es saint pour Yaakov, notre Berger, le Berger d'Israël, Roi Qui es bon et Qui fais du bien à tous, chaque jour(31). Il nous a prodigué Ses bienfaits, Il nous prodigue Ses bienfaits, Il nous prodiguera Ses bienfaits. Il nous a accordé, nous accorde et nous accordera toujours la grâce, le bien et la miséricorde, l'apaisement, le salut et le succès, la bénédiction et la délivrance, la consolation, la subsistance et le soutien, la compassion, la vie, la paix et tout le bien. Et, puisse-t-Il ne jamais nous faire manquer d'aucun bien(32).

Hara'haman : (33)Que Celui Qui est miséricordieux règne sur nous pour l'éternité.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux soit béni dans les cieux et sur la terre.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux soit loué en toutes les générations, qu'Il se glorifie par nous à jamais et pour l'éternité, qu'Il soit magnifié par nous, pour toujours.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux assure notre subsistance avec honneur.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux brise le joug de l'exil (selon une autre version(34) : des peuples) de nos épaules et qu'Il nous conduise, la tête haute, sur notre terre.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux envoie une abondante bénédiction dans cette maison et sur cette table, à laquelle nous avons mangé.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux nous envoie le prophète Elie, que l'on se souvienne de lui pour le bien et qu'il nous annonce de bonnes nouvelles, la délivrance et la consolation.

De nombreux 'Hassidim ont coutume d'intercaler ici le passage suivant :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse notre maître, notre professeur et notre Rabbi.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux bénisse mon père et maître, propriétaire de cette maison, de même que ma mère et maîtresse, propriétaire de cette maison(35), eux-mêmes, leur foyer, leur descendance et tout ce qui leur appartient, nous et tout ce qui nous appartient, comme Il a béni nos ancêtres, Avraham, Its'hak et Yaakov, en tout, de tout, avec tout(36). Qu'ainsi Il nous bénisse tous ensemble (ceux qui ont contracté l'alliance), avec une bénédiction parfaite et nous dirons Amen.

Mimarom : Des cieux, que l'on invoque le mérite, sur lui(37) et sur nous, qui apportera une paix durable. Et, que nous recevions la bénédiction de l'Eternel, le bienfait du D.ieu de notre délivrance. Et, nous trouverons la grâce et un bon entendement, aux yeux de D.ieu et des hommes.

Le paragraphe relatif à la circoncision est intercalé ici.

Le Chabbat, on dit :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux nous fasse hériter du jour qui sera entièrement Chabbat et repos pour l'éternité(38).

Le Roch 'Hodech, on dit :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux renouvelle pour nous ce mois, pour le bien et pour la bénédiction.

Lors des fêtes(39), on dit :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux nous fasse hériter du jour qui sera entièrement bon.

A Roch Hachana, on dit :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux renouvelle pour nous cette année pour le bien et pour la bénédiction.

A Soukkot et 'Hol Ha Moéd Soukkot, on dit :

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux restaure pour nous la Soukka de David(40) qui s'effondre.

Hara'haman : Que Celui Qui est miséricordieux nous accorde le privilège d'atteindre la période du Machia'h et la vie du monde futur.

Les jours de semaine, on dit : Le Chabbat, à Roch 'Hodech et 'Hol Ha Moéd, on dit :

Il donne une grande délivrance(41) Il est la Tour de la délivrance(42)

pour Son roi et Il prodigue le bien à Son oint, à David et à Sa descendance, pour l'éternité. Celui Qui instaure la paix dans les cieux fera la paix pour nous et pour tout Israël. Et, nous dirons Amen.

Yereou : Craignez l'Eternel, vous qui êtes saints pour Lui, car rien ne manque à ceux qui Le craignent. Les lionceaux sont dans le besoin et ils sont affamés, alors que ceux qui recherchent l'Eternel ne manqueront d'aucun bien. Louez l'Eternel, car Il est bon, car Son bienfait(43) est éternel. Tu ouvres la main et Tu satisfais le désir de chaque être vivant(44). Béni soit l'homme qui place sa confiance en l'Eternel. L'Eternel sera sa Sécurité.

Le paragraphe relatif au mariage est intercalé ici.

Celui qui a dirigé la bénédiction après le repas soulève un verre de vin(45) et dit :

Barou'h : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui Crées le fruit de la vigne.

Notes

(1) Nos Sages enseignent que : " celui qui prend son repas sans avoir répété des paroles de la Torah est considéré comme ayant consommé les sacrifices des morts ". C'est la raison pour laquelle un Psaume est récité, avant la conclusion de ce repas et la bénédiction qui lui fait suite. En un jour où les supplications du Ta'hanoun sont dites, on récite le Psaume 137, décrivant l'exil de Babylone, afin de commémorer la destruction du Temple. En un jour de joie, lorsque le Ta'hanoun est omis, on récite le Psaume 126, qui fait référence à la délivrance, afin de susciter le désir de l'obtenir.
(2) A Pessa'h, en revanche, on ne passe pas les doigts sur les lèvres pour ne pas risquer d'humecter un fragment de Matsa qui pourrait s'y trouver.
(3) En tenant un verre de vin, même en l'absence du quorum de dix personnes, dans la paume de la main droite, avec les doigts recourbés, jusqu'à la fin du troisième paragraphe de la bénédiction après le repas. On le repose ensuite sur la table.
(4) Selon le traité Sotta 10b, notre père Avraham employait la même formulation quand il demandait à ses invités, dans le désert, de bénir D.ieu pour le repas qu'il venait de leur servir. En effet, D.ieu lui avait confié la mission de faire connaître Son existence dans le monde, bien plus d'expliquer que l'univers n'est qu'une partie de Lui-même, tirant la vitalité de Sa Parole, sans laquelle il retournerait au néant.
(5) En prononçant le mot 'Hasdo, " Son bienfait ", on doit accentuer le Samé'h.
(6) Ce verset, qui figure dans le Psaume 150, devenu la prière Achreï, décrit de la façon la plus parfaite, la manière dont les bienfaits divins s'exercent envers les hommes. Celui qui médite à ses termes saura reconnaître le doigt de D.ieu en tous les événements de sa vie. C'est la raison pour laquelle, affirment nos Sages, " celui qui dit la prière Achreï trois fois par jour ", deux fois dans la prière du matin et une troisième dans celle de l'après-midi, " est assuré d'avoir part au monde futur ".
(7) C'est Moché notre maître qui composa ce premier paragraphe de la bénédiction suivant le repas, afin de rendre grâce à D.ieu pour avoir accordé la manne à Israël, après la sortie d'Egypte.
(8) Rachi, commentant le traité Bera'hot 48b, précise que cette allusion à la circoncision figure dans le paragraphe louant D.ieu pour le don d'Erets Israël, car notre père Avraham ne put recevoir la promesse de la Terre Sainte qu'après avoir pratiqué cette circoncision.
(9) D.ieu " enseigne " la Torah aux hommes, car Il attend d'eux de l'étudier par toutes les forces de leur intellect. En revanche, Il leur " fait connaître " Ses Décrets, car ceux-ci doivent être mis en application avec une soumission parfaite et non sur la base d'une approche rationnelle.
(10) Les passages relatifs à 'Hanouka et à Pourim sont des actions de grâce pour les miracles qui sont commémorés par ces fêtes. C'est pour cela qu'ils ont été inclus dans un paragraphe se concluant par : " Nous Te rendons grâce et nous Te bénissons ".
(11) " Ta Torah " et non " la Torah ", car les Grecs ne remettaient pas en cause le principe d'un code moral. Ils contestaient uniquement son origine divine et le fait qu cette référence transcende toute rationalité, faisant uniquement appel à la soumission des hommes.
(12) Les Décrets, 'Houkim, dépourvus de toute référence logique, étaient réfutés par les Grecs, à la différence, par exemple, des Michpatim, les Jugements, recevant une formulation rigoureusement logique.
(13) Qui est encore célébrée par la fête de 'Hanouka.
(14) Haman fut pendu sur la potence qu'il avait personnellement fait dresser pour Morde'haï.
(15) La Guemara (Bera'hot 49b) précise que ce paragraphe de bénédiction pour la Terre Sainte doit à la fois commencer et finir par une action de grâce, de sorte que celle-ci soit prononcée non seulement pour Erets Israël mais aussi pour tout ce qui est mentionné dans ce passage.
(16) C'est de ce verset que l'on déduit l'obligation de réciter une bénédiction après le repas. Toutefois, comme l'indique sa formulation, on est tenu de le faire uniquement dans la mesure où l'on est rassasié. Néanmoins, nos Sages ont établi que la consommation d'une trentaine ou d'une soixantaine de grammes de pain suffit pour se trouver dans l'obligation de dire cette bénédiction. Et, D.ieu avança précisément cet argument pour faire l'éloge des enfants d'Israël devant les anges : " Observez l'attitude de Mes enfants ! La Torah leur impose une bénédiction seulement quand ils sont rassasiés, mais ils adoptent, de leur propre chef, une attitude plus rigoriste et ils la disent également s'ils n'ont consommé que trente ou soixante grammes ".
(17) C'est Yochoua qui composa ce second paragraphe de la bénédiction suivant le repas, afin de rendre grâce à D.ieu après que le peuple d'Israël ait pris possession de la Terre Sainte. Lui-même démontra ainsi à D.ieu à quel point il avait pu apprécier d'entrer en Erets Israël, ce qui avait été refusé à Moché, son maître.
(18) Le traité Bera'hot 49a enseigne : " Celui qui ne mentionne pas ici la royauté de David ne s'est pas acquitté de son obligation ", En effet, explique Rachi, " c'est le roi David qui a sanctifié la ville de Jérusalem ".
(19) Lorsqu'il est permis de travailler, D.ieu nous " fait paître ", de manière effective, en révélant la bénédiction dans l'action de nos mains.
(20) Lorsqu'il est interdit de travailler, on peut uniquement constater que D.ieu est " notre Berger ", Qui nous " fera paître " pendant la semaine.
(21) Ainsi, disent nos Sages : " Celui qui haït les cadeaux aura une longue vie ".
(22) Par l'homme qui justifierait les railleries du jour par les complaisances de la veille.
(23) Le Chabbat fut donné à Mara, peut avant que les enfants d'Israël parviennent près du mont Sinaï. Constatant leur soif de mettre en pratique les Mitsvot, D.ieu leur en transmit d'ores et déjà quelques-unes, qu'ils acceptèrent avec amour. Près du mont Sinaï, en revanche, le sentiment dominant fut la crainte et la coercition, car " D.ieu plaça la montagne au-dessus d'eux, comme un tonneau " qui se serait abattu sur eux s'ils avaient refusé la Torah. Ils ne l'acceptèrent donc pas " avec amour ", comme ce fut le cas pour le Chabbat.
(24) Si ces jours sont également un Chabbat on dit d'abord le paragraphe précédent, puis celui-ci.
(25) En ces jours particuliers, on prie pour la reconstruction du Temple, afin de pouvoir y offrir les sacrifices spécifiques à ces fêtes. C'est pour cela que cet ajout est fait dans le paragraphe se concluant par : " Et, reconstruis Jérusalem, la ville sainte, rapidement et de nos jours ".
(26) Selon le traité Bera'hot 48b, ce troisième et dernier paragraphe fut rédigé par le roi David et son fils Chlomo. Ainsi, David, qui avait conquis Jérusalem, mentionna : " Israël, Ton peuple, Jérusalem, Ta ville ". Puis, Chlomo, qui avait construit le Temple, ajouta : " la grande et sainte maison qui porte Ton Nom ".
(27) D'ordinaire, il est interdit de répondre Amen à sa propre bénédiction. Une exception est faite, en l'occurrence, afin d'établir une distinction entre les trois premiers paragraphes de la bénédiction après le repas, qui sont instaurés par la Torah et le quatrième, qui est introduit par nos Sages.
(28) Le Chabbat est défini comme un signe et les Tefillin le sont également. C'est la raison pour laquelle on ne les porte pas pendant le Chabbat. La nature même de ce jour en dispense.
(29) De fait, il importe que les fêtes soient toujours célébrées à la même saison. De ce fait, un second mois d'Adar est introduit chaque fois que cela est nécessaire pour s'assurer que la fête de Pessa'h survient toujours au printemps, ainsi qu'il est dit : " Car, c'est en le mois du printemps que l'Eternel t'a fait sortir de l'Egypte ".
(30) Le " souvenir du premier jour ", qui fut le sixième de la création originelle, celui de la création de l'homme.
(31) Ce quatrième paragraphe de la bénédiction après le repas a été instauré par les élèves de Rabban Gamliel, lorsqu'ils constatèrent que les corps des Juifs assassinés à Bétar par les Romains, quand ils réprimèrent la révolte de Bar Ko'hba, étaient restés intacts pendant de nombreuses années, ce qui avait permis de leur donner une sépulture, comme le rapporte le traité Bera'hot 48b. Il est donc dit ici que D.ieu : " est bon et fait du bien ", Il " est bon " pour avoir conservé ces corps et " Il fait du bien " pour avoir permis qu'ils soient portés en terre.
(32) Ici, il convient de ne pas répondre Amen.
(33) Celui qui a oublié d'intercaler les paragraphes relatifs à 'Hanouka et Pourim le fera ici en les introduisant par : " Que Celui Qui est miséricordieux nous fasse des miracles comme Il en a faits à nos ancêtres, en ces jours-ci, à cette période-là, à l'époque de... ".
(34) C'est celle-ci que le Rabbi retient.
(35) Chacun récite ce passage, y compris un invité ou bien, ce qu'à D.ieu ne plaise, celui qui n'a pas de parents.
(36) Ces trois expressions correspondent aux trois Patriarches, puisqu'il est dit (Béréchit 24, 1) : " Et, D.ieu bénit Avraham en tout ", que Its'hak dit (Béréchit 27, 33) : " J'ai mangé de tout " et Yaakov (Béréchit 33, 11) : " D.ieu m'a accordé Sa grâce et m'a comblé avec tout ". Nos Sages en déduisent que : " le Saint béni soit-Il fit goûter aux Patriarches le monde futur de leur vivant ". De ce fait, ils parvinrent à la perfection du service de D.ieu et ils échappèrent à l'emprise du mal.
(37) Sur le maître de maison.
(38) La période messianique sera, en effet, le Chabbat de la création.
(39) C'est-à-dire également à Roch Hachana et à Soukkot.
(40) Le Temple. Le Roi David, en effet, souhaita ardemment que celui-ci porte son nom.
(41) Ces mots figurent dans le Psaume 18, que David rédigea avant de devenir roi. Ils conviennent donc aux jours de semaine.
(42) Ces mots figurent dans le Psaume 22 que le roi David rédigea après avoir acquis toute sa puissance. Ils conviennent donc au Chabbat et aux fêtes.
(43) En prononçant le mot 'Hasdo, " Son bienfait ", on doit accentuer le Samé'h.
(44) Ce verset, qui figure dans le Psaume 150, devenu la prière Achreï, décrit de la façon la plus parfaite, la manière dont les bienfaits divins s'exercent envers les hommes. Celui qui médite à ses termes saura reconnaître le doigt de D.ieu en tous les événements de sa vie. C'est la raison pour laquelle, affirment nos Sages, " celui qui dit la prière Achreï trois fois par jour ", deux fois dans la prière du matin et une troisième dans celle de l'après-midi, " est assuré d'avoir part au monde futur ".
(45) Celui qu'il avait reposé à l'issue du troisième paragraphe de la bénédiction après le repas. Il en boit la majeure partie.