Lettre n° 9666

Par la grâce de D.ieu,


Roch ‘Hodech(1) Nissan(2) 5729,
Brooklyn, New York,


A l’attention des participants à la fête de pose de la première
pierre(3) du second Kfar ‘Habad(4), en notre Terre Sainte,
puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, très bientôt
et de nos jours, par notre juste Machia’h,
que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai eu connaissance(5), avec un grand plaisir, de la pose de la première pierre du second Kfar ‘Habad, qui aura lieu le 11 Nissan(6) venant, pour nous et pour tout Israël, pour la vie, pour le bien et pour la paix. J’espère que, très prochainement, il ne sera second que dans le temps, mais n’en sera pas moins uni avec le Kfar ‘Habad qui existe depuis vingt ans. Bien plus, par la suite, il y aura un troisième, puis un quatrième Kfar ‘Habad, de sorte que tous ne forment qu’une seule entité(7), dans un même esprit.


Comme on l’a maintes fois expliqué, nos Sages constatent que, par un effet de la grandeur du Saint béni soit-Il, les visages des hommes ne sont pas identiques et leurs opinions diffèrent(8). Or, D.ieu, béni soit-Il, Créateur de l’homme, demande(9) le rapprochement des cœurs au sein de notre peuple, les enfants d’Israël et même son unité, jusqu’à ne former qu’un grand cœur juif(10).


L’unité véritable et durable d’éléments différents et séparés est envisageable uniquement(11) à travers une vie unifiée et basée sur la Torah de vie, la Torah du D.ieu de vie. En effet, “nous avons tous une même Torah(12)”, qui a été donnée par le D.ieu(12) unique. C’est ainsi que Israël(12) est “un peuple unique sur la terre”(13).


Tout comme nous avons eu le mérite de poser la première pierre du second Kfar ‘Habad, D.ieu fasse que nous observions bientôt l’achèvement de ce Kfar ‘Habad, sa finition et son peuplement intégral, à la fois matériel et spirituel. Par la suite, tout de suite après cela, il y aura le troisième Kfar ‘Habad, le quatrième, puis les suivants et tous seront solides, conformément à la volonté du premier fondateur de Kfar ‘Habad, mon beau-père, le Rabbi, sur la base d’un triple amour(14), celui de D.ieu(12), celui de la Torah(12) et celui d’Israël(12). Car, l’amour véritable est celui qui rapproche et unit. De fait, Ahava, l’amour, a la même valeur numérique que E’had, un(15).


De ces Kfar ‘Habad, se diffuseront à l’extérieur les sources des paroles du D.ieu de vie. Avec elles, on transmettra cet esprit d’amour véritable et l’on révèlera, en tout endroit de cette diffusion, que : “Israël, la Torah et le Saint béni soit-Il ne font qu’un”(16), à la fois de manière cachée et de manière révélée.


La construction de ce Kfar ‘Habad conduira, très prochainement, à la réalisation de la promesse de David, le roi d’Israël(17) : “D.ieu se dressera, ses ennemis seront dispersés et ceux qui Le haïssent s’enfuiront de devant Sa Face”(18). Or, y a-t-il des ennemis devant Celui Qui créa le monde par Sa Parole ? En fait, il s’agit ici des ennemis d’Israël(19). “Et, Il sauvera Sion(20), reconstruira les villes de Judée. Ils s’y installeront et en hériteront(21)”. Avec mes respects, ma bénédiction de réussite en l’action de vos mains, de même que mes vœux pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,


Mena’hem Schneerson,


Notes


(1) Le Rabbi note, en bas de page : “Tête et non début de l’année, car ce jour est comme la tête par rapport aux membres du corps. Il inclut en lui et il révèle la vitalité de tous les jours du mois, comme l’explique le Likouteï Torah, Parchat Tavo, à la page 41c et le début du Atéret Roch”. Le Rabbi souligne ici le mot : “début”.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “C’est à cette date qu’a été édifié le Sanctuaire, selon les versets Pekoudeï 40, 2-17. Voir le traité Chabbat 87b”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le commentaire du Radak sur le verset Yermyahou 51, 26”.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°9596.
(5) Voir le Likouteï Si’hot, tome 19, à la page 451.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Midrash Bamidbar Rabba, Parchat Nasso, chapitre 10, au paragraphe 4, à propos du verset (Nasso 7, 72) : ‘Le premier jour’. On consultera le Séder Olam, au chapitre 11 et le traité Yebamot 71b”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir les commentateurs du Talmud sur le traité ‘Haguiga 3a”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir, notamment, le traité Sanhédrin 38a”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Tanya au chapitre 32, Lev, le cœur”. Le Rabbi souligne ici le mot Lev.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera Iguéret Ha Kodech, au chapitre 31 ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Tanya, à la référence précédemment citée”.
(12) Le Rabbi souligne les mots : “Torah”, “D.ieu”, “Israël”, “D.ieu”, “Torah” et “Israël”.
(13) Chmouel 2, 7, 23. Le Rabbi note, en bas de page : “Voir Iguéret Ha Kodech, au chapitre 9”.
(14) Voir le Séfer Ha Si’hot été 5700, à partir de la page 2, le Likouteï Si’hot, tome 2, à la page 499. Voir le Séfer Ara’hin ‘Habad, à l’article : “amour d’Israël”, au chapitre 6.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “Selon l’introduction des Tikouneï Zohar, à la page 10b”.
(16) Le Rabbi note, en bas de page : “Cette citation apparaît fréquemment dans la ‘Hassidout. On verra le Zohar, tome 3, à la page 73a”.
(17) Le Rabbi note, en bas de page : “La relation avec le Roch ‘Hodech est précisée par le traité Roch Hachana 25a et le Zohar, tome 1, à la page 192b”.
(18) Le Rabbi note, en bas de page : “Tehilim 68, 2. Soixante-huit est la valeur numérique de ‘Haïm, la vie”.
(19) Le Rabbi note, en bas de page : “Sifri, Beaalote’ha, cité par le commentaire de Rachi sur le verset 10, 36”.
(20) Le Rabbi note, en bas de page : “ Tehilim 69, 36. Voir le Péri Ets ‘Haïm, porte 29, au chapitre 1, qui dit : ‘Hadass, le myrte, a la même valeur numérique que ‘Haïm, la vie’ ”. Le Rabbi souligne ici le mot Hadass.
(21) Le Rabbi note, en bas de page : “On consultera le traité Baba Batra 129b, qui dit : ‘un héritage n’a pas d’interruption’. Le Rambam, le Choul’han Arou’h, ‘Hochen Michpat, au début du chapitre 248, de même que le Or Ha Torah du Tséma’h Tsédek, Béréchit, à la page 17a précise qu’il en est ainsi pour celui qui est apte à recevoir cet héritage, y compris quand il a été accordé sous la forme d’un cadeau. Ainsi, le verset Le’h Le’ha 15, 18 dit : ‘J’ai donné à ta descendance’. On verra aussi le traité Baba Batra 119a et d’autres références, mais ce point ne sera pas développé ici. Selon le Choul’han Arou’h, à la même référence, il en est ainsi uniquement selon les Lois d’Israël”. Le Rabbi souligne ici l’expression : “J’ai donné”.